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Top 10 : Les numéros 10 oubliés de l’équipe de France
Alors que Christopher Nkunku s’apprête à emprunter de manière éphémère le numéro 10 de Kylian Mbappé, absent en équipe de France, le cas de l’attaquant de Chelsea n’est pas isolé : en effet, nombreux sont les joueurs à avoir porté les deux chiffres symboliques chez les Bleus. Certains ont, d’ailleurs, été oubliés. Petit rappel.
Geoffrey Kondogbia
Zinédine Zidane retraité, Kylian Mbappé pas encore dévoilé : vite, le 10 est à récupérer ! En juin 2015, Geoffrey Kondogbia sort d’une énorme saison avec Monaco (où un certain Mbappé vient de faire ses premiers pas professionnels, justement) et récupère l’offrande contre l’Albanie lors d’un match amical. Malheureusement, les Bleus s’inclinent, et le futur Interiste titularisé devant la défense en compagnie de Maxime Gonalons ne peut éviter la défaite subie par les hommes de Didier Deschamps. En même temps, donner ce numéro à un joueur n’est pas forcément une offrande facile à gérer…
Camel Meriem
Le nouveau Zizou ! Parmi tant d’autres, malheureusement… En équipe de France, l’arnaque comparative ne prend pas malgré le talent indiscutable et l’esthétisme redoutable. En 2005, alors à Monaco, Camel Meriem profite de la fausse retraite internationale de Zidane pour lui chiper son maillot grâce à Raymond Domenech. Enfin, seulement deux fois et jamais en tant que titulaire : le gaucher rentre d’abord en amical contre la Suède, puis contre la Suisse en éliminatoires de Coupe du monde. Résultats : 54 minutes en cumulé, deux nuls et zéro geste décisif. Merci, au revoir : le natif de Montbéliard ne sera plus jamais revu chez les Bleus.
Bixente Lizarazu
Une fois en 97 sélections, ça se fête ! Le 27 mars 1993, la France s’impose en Autriche sur la plus courtes des marges avec un but de Jean-Pierre Papin. Dans le 4-4-2 concocté par Gérard Houllier, aucun meneur de jeu (Éric Cantona et David Ginola sont absents) et beaucoup de milieux récupérateurs (Didier Deschamps, Paul Le Guen, Emmanuel Petit, Franck Sauzée…). Raison pour laquelle, notamment, Bixente Lizarazu est affublé du numéro 10 alors qu’il évolue dans le couloir gauche. Pourquoi pas, après tout ? Allez, un peu de folie : champagne !
Djibril Cissé
Une petite poignée de secondes, est-ce que ça compte vraiment ? Oui, les archives étant formelles et Meriem n’étant pas le seul à exploiter le retrait (définitif, celui-là) de Zidane pour enfiler sa belle tunique. Entré en jeu à la place de Claude Makélélé à la 88e minute pour tenter d’égaliser lors d’une rencontre amicale disputée devant l’Argentine le 7 février 2007 à Saint-Denis, Djibril Cissé ne fait pas mieux que les autres. Toujours là, Domenech tentera encore et encore de trouver un numéro 10 digne de ce nom après ce soir-là. En vain…
Laurent Blanc
L’occasion de rappeler qu’il a joué beaucoup plus haut que son poste de libéro squatté en fin de carrière, et qu’il reste aujourd’hui encore le meilleur buteur de l’histoire de Montpellier. Oui, Laurent Blanc a eu une vie avant la charnière centrale. Parmi ses quatre sélections avec le numéro 10 que lui a flanqué Michel Platini dans le dos (un connaisseur…), Lolo passe par exemple celui du 8 mars 1989 face à l’Écosse au milieu de terrain derrière Papin et Daniel Xuereb. Sans réussite, les Bleus s’inclinant 2-0. Pas grave, il fallait essayer.
Kevin Gameiro
En 2016-2017, Mbappé commençait tout juste l’aventure de la sélection et n’avait défendu les couleurs de l’équipe de France que deux fois. Voilà pourquoi, entre autres, Kevin Gameiro a eu le privilège de se présenter deux fois avec le numéro 10 chez les Bleus. Lui, le pur avant-centre, ne bouge pourtant pas de la pointe. En tout cas, ça ne lui permet pas de faire trembler les filets en deux amicaux : un 0-0 face à la Côte d’Ivoire, et un revers 2-0 contre l’Espagne en compagnie de… Kylian, qui porte alors le 12. Une autre époque, très lointaine.
Daniel Moreira
Daniel Moreira fut un super joueur du Racing Club de Lens, mais pas un superbe attaquant de l’équipe de France. En témoignent ses trois petites sélections, dont une passée avec le numéro 10 collé au corps. C’était le 30 avril 2004, une période où Zidane demeure pourtant le chef incontesté des Bleus. Mais en son absence, c’est le Nordiste qui le supplée numériquement et qui remplace Sylvain Wiltord à la 71e minute d’une partie amicale largement remportée contre l’Égypte (5-0). Lui ne marquera pas, mais Olivier Kapo, si. Et Cissé, aussi.
Julien Faubert
Le 10 en équipe de France, le premier joueur à arborer ce numéro chez les Bleus depuis la retraite de Zidane, un pion dès ses débuts avec la sélection, un passage au Real Madrid… Listés comme ça, les éléments rapprochent largement Julien Faubert du plus grand meneur de jeu de l’histoire des Tricolores. Mais en réalité, la comparaison s’arrête là. Parce que l’affrontement en Bosnie du 16 août 2006 où il marquera dans le temps additionnel après être entré en jeu restera la seule apparition du Bordelais avec l’équipe nationale, et parce que tout est allé un peu trop vite. De quoi se torturer l’esprit.
Louis Saha
Joli cadeau, pour sa dernière sélection avec l’équipe de France. Afin de célébrer sa vingtième et ultime cape avec les Bleus, même si personne ne le sait, Louis Saha a droit au numéro 10. Il n’est pourtant pas le mieux placé, sur le terrain comme dans la hiérarchie : Samir Nasri, Mathieu Valbuena (qui le portera deux fois) voire Franck Ribéry sont en effet là. Peu importe : lors du succès en Allemagne le 29 février 2012 (2-1, réalisations d’Olivier Giroud et Florent Malouda contre une de Cacau), le bonhomme de Tottenham fait ses adieux. Sans en être conscient, mais avec classe.
Christian Karembeu
Mercredi 16 novembre 1994, au stade Gornika de Zabrze. La Pologne reçoit la France, et Christian Karembeu, du haut de ses sept sélections, étrenne incompréhensiblement le numéro 10 pour la seule fois de sa carrière alors qu’il gambade devant la défense. Pari raté, puisque le Kanak de Nantes écope de deux cartons jaunes et laisse donc ses partenaires en infériorité numérique dès le début de la seconde période. L’expérience ne sera jamais renouvelée, ce qui n’empêchera pas le garçon de faire le bonheur des Bleus avec qui il soulèvera un Mondial et un Euro. En épaulant un autre genre de 10…
Par Florian Cadu