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Top 10 : Les Michel

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Top 10 : Les Michel

Pour espérer rester comme le n°1 dans son domaine ces vingt dernières années, il fallait s'appeler Michel. A la télévision (Drucker), en politique (Rocard), dans la variété (Polnareff), dans la pop (Jackson) et même au tennis (Berger). Et niveau foot ? Ça marche aussi. La preuve, le meilleur Brésilien de Ligue 1 s'appelle Michel (Bastos). Ce qui vaut bien un transfert à 18 millions d'euros et un top 10 des Michel du foot.

1) Michel Platini

Michel vaillant. Finalement, parmi les icônes warholiennes du football mondial, Platini ne s’en est pas si mal sorti. Après avoir été l’archange des 80’s et avoir pris la citadelle-UEFA, Platoche a su éviter bien des écueils. La grand-mère acariâtre aux salves réac’ (Beckenbauer), le pape tellement œcuménique qu’il en devient gâteux (Pelé), l’idéologue du beau jeu inaccessible et plus franchement utile (Cruyff), Elvis période Burger King qui traquera toujours sa rédemption express, quitte à se vautrer dans le n’importe quoi (Maradona). Autant de trajectoires qui donnent envie de lui pardonner son goût pour les causes désespérées comme pour les costards froissés de chez Kiabi.

2) Rinus Michels

Coup de bol total ? Dans un monde sans Rinus Michels, Guus Hiddink serait le plus grand coach hollandais de l’histoire. Micoud, Gourcuff et Cabaye se seraient appelés Franz, Gerd et Berti. Et en y réfléchissant bien, « Allez les Bleus ! » serait devenu après Séville 82 le cri de ralliement de l’Internationale romantique plutôt qu’un hymne crétin qui vient s’échouer sur les maillots de Clément d’Antibes.

3) Míchel

Le seul type qui aurait pu disputer à Platini le titre de meilleur Michel de tous les temps. Sauf que le milieu élégant de la quinta del buitre préférait verser à l’occasion dans la pantalonnade, comme lors de ce match contre Valladolid qui vire à la partie de chat-bite avec Carlos Valderrama. Confirmation quelques années plus tard lorsque, au lieu de prendre sa place parmi les huiles du Real, il préfère se terminer avec son pote Butrageno au Mexique, dans un championnat de série Z. De quoi gagner le titre qui convient aux désaxés de son espèce, celui de Míchel rock star.

4) Henri Michel

De Michel, l’ancien Canari n’avait que le nom. Ce qui, visiblement, ne suffisait pas pour prendre la succession d’Hidalgo et encore moins pour empêcher celle de Platini. Pourtant, avant d’aller s’offrir en victime expiatoire à toute une série de fédérations africaines, Henri Michel a été le premier coach à ramener un titre au football français sans match à domicile, ni homme providentiel, mais avec une équipe de buralistes (Thouvenel, Guy Lacombe, Xuereb) lors des J.O de 84. Ce qui vaut bien une minute de silence dans tous les bars-tabacs du pays pour un hommage. A titre posthume.

5) Michel Preud’homme

Histoire belge. Michel Preud’homme sort de la Coupe du Monde 1994 avec le titre de meilleur gardien du monde. Mais ça, le monde s’en fout. D’ailleurs, le monde est tellement ingrat qu’il préfère retenir la ballade d’Al-Owairan au milieu de la défense belge. Quelques années plus tard, Michel Preud’homme a eu le temps d’entamer une carrière d’entraîneur à la tête d’un mythe belge, le Standard. Il ramène les Rouches au top, une nouvelle fois pour rien. Le soir du titre, il se fait piquer la vedette par la rock star du coin, Michel Daerden. Quelques jours plus tard, il a la mauvaise idée d’annoncer qu’il quitte Liège, au sommet, du haut de son titre de meilleur entraîneur du monde de la Ligue Jupiler. Pour pouvoir se rouler dans la coke et les putes à franges ? Non, pour entraîner la Gantoise.

6) Michel Mézy

Hérault in. Avec toutes ses piges cumulées sur le banc de la Paillade, Michel Mézy aurait coaché le MHSC pendant près de dix ans. Ce qui devrait en faire à l’aise le plus grand entraîneur de l’histoire du club héraultais. Sauf que Michel Mézy est juste le meilleur pote de Loulou Nicollin.

7) Michel Sardou

La victoire… « en chantant » . Sardou n’a jamais composé d’hymne pour les Bleus et, à vrai dire, ça ne nous manquait pas. En revanche, il a régulièrement compté parmi ses fans des joueurs suffisamment déterminants pour que Jean-Louis Murat balance un jour : « On aura toujours besoin d’un mec qui écoute Sardou et qui appelle son gosse Dylan » . On aurait certainement préféré l’inverse, encore qu’appeler son gamin Sardou… En attendant, depuis le retrait de la Dèche en 2000, l’Équipe de France n’a plus jamais rien remporté. Alors, le jour où Toulalan fait son coming out, révélant sa passion pour la musique en général et pour celle de Sardou en particulier, Domenech se dit qu’il ne peut plus se passer du saboteur du Val de Loire. Jusque sur le côté droit de l’attaque ! Reste à savoir si c’est vraiment pour tenir son milieu au rythme du Lac du Connemara ou pour lui apprendre le refrain qui accompagne tout naufrage made in France : « Ne m’appelez plus jamais France ! » .

8) Michel Seydoux

Doggy bag. A quoi ça sert d’être président d’un club qui n’a toujours pas de stade ? A transformer le LOSC en sous-traitant préféré des Lyonnais. A s’enthousiasmer pour le style Garcia toute la saison, débarquer son entraîneur au mois de juin et le reprendre quinze jours plus tard –LOSC in translation. A faire le pari de la guazzinisation de la Ligue 1 en délocalisant son club au Stade de France, avec concerts pourris, pétards mouillés et maillots de rugby sur les épaules de ses joueurs. Et surtout, à kiffer les running gags qui flirtent avec le non-sens, en conservant par exemple Fauvergue rien que pour savourer une fois l’an ce but de raccroc qui vient pourrir la saison rennaise.

9) Michel Le Millinaire

Entraîneur du siècle, mais du Stade Lavallois. Faut dire aussi qu’il a dirigé les Tango pendant un quart du siècle en question. Casquette de cycliste vissée, c’est lui qui sort le club des matchs de bocage en CFA pour l’amener sur les toits de l’Europe et piéger un soir de 1983 le grand Dynamo Kiev à Le Basser. Ce qui en ferait une sorte de Guy Roux de gauche, tout près de passer la main lorsque son équipe s’apprête à monter en D2. La raison ? Le passage au professionnalisme qui accompagne la montée est contraire à ses convictions. Plus tard, c’est le vrai Guy Roux qui le contraint à mettre un terme à sa carrière, au nom de la limite d’âge. Le comble, quand on y repense, pour un mec de gauche qui veut bosser après 67 ans, obligé de s’arrêter à cause d’un mec de droite.

10) Michel Der Zakarian

Panaris. Dans l’ombre d’Yvon Le Roux. Adjoint de Georges Eo. Souffre-douleur de Waldemar Kita. Après ça, allez expliquer que vous n’aviez pas vu venir la disparition du FC Nantes.

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