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Top 10 : Les meilleurs (sur)noms brésiliens
On a souvent tendance à penser qu'il suffit de rajouter un diminutif à la fin d'un mot pour lui donner une sonorité brésilienne. À tort. Par exemple, en football, le Brésil s'illustre autant par son amour du beau jeu que par ses noms insolites. Top 10 des patronymes à rendre fou l'état civil.
Vágner LoveÀ l’image du jeu que produisait l’ancien attaquant du CSKA Moscou sur les pelouses russes, son nom présente un mélange de douceur et de violence, entre La Chevauchée des Walkyries et la chevauchée nocturne. D’ailleurs, Vágner doit son Love au coach de Palmeiras qui l’aurait surpris en train de sortir de la chambre d’une jeune fille alors qu’il était convalescent… Une belle hsitoire.
Sócrates Façon tragédie grecque, Sócrates était voué à un grand destin. Aussi clairvoyant sur le terrain qu’en dehors, le docteur en médecine et capitaine des Corinthians devint le fer de lance de la Démocratie corinthiane, un club auto-géré en pleine dictature militaire, resté unique dans l’histoire du foot. Façon tragédie grecque toujours, Sócrates était aussi maudit. Décédé en 2011, à seulement 57 ans, il a emporté avec lui une certaine philosophie du football.
Kaká Parce que son petit frère ne parvenait pas à prononcer correctement son prénom, Ricardo Izecson dos Santos Leite se retrouve affublé du surnom Kaká. Un terme qui rappelle la sale besogne dans quasiment toutes les langues du monde. Avec le Milan AC et la Seleção, en vrai petit alchimiste, Ricardo a su transformer son sobriquet en or. Et même en Ballon d’or, en 2007.
Creedence Clearwater Couto Creedence Clearwater Couto a eu des parents hippies. D’où ce nom qui emprunte au célèbre groupe de blues-rock. Tellement embarrassant que l’attaquant de seconde zone brésilien, passé par Lierse et Stabaek, a été renommé « Paulista » . En 2003, le joueur avait étalé son spleen dans le Scotsman : « La seule chose que je regrette, c’est que certaines personnes s’intéressent plus à mon nom qu’à mes qualités de footballeur. » Marche aussi pour les infortunés Allan Delon et Michel Platini…
Garrincha Grâce à ses dribbles chaloupés et à sa ténacité, Manoel Francisco dos Santos fait oublier sa colonne vertébrale tordue et ses jambes asymétriques, et justifie son surnom de Garrincha ( « petit oiseau » en portugais) lors des Coupes du monde 1958 et 1962. Garrincha devient alors l’icône du peuple et accède même aux surnoms « Joie du Peuple » et « L’Ange aux jambes tordues » . Ce dernier s’envolera à seulement 49 ans, des suites d’une cirrhose.
Hulk L’attaquant du Zénith Saint-Pétersbourg a un surnom aussi efficace que son jeu tout en puissance. Sauf qu’il ne vient pas forcément de sa frappe de mule, travaillée sur les terrains japonais et portugais. Plutôt du fait qu’il ressemble à… Lou Ferrigno, l’acteur tout en muscles qui campait le géant vert de Marvel dans la série télé des années 80.
Vampeta Vampeta a toujours une anecdote dans son sac, qu’il a trimbalé des Corinthians à l’Inter, en passant par le PSV. Mais la meilleure reste celle autour de son nom, soit la contraction des mots Capeta – « diable » en portugais, en raison de sa silhouette – et Vampiro parce qu’il venait de perdre ses incisives. Un surnom que le sosie de Sammy Davis Jr. a porté en bandoulière lors de son passage au PSG, préférant le plus souvent les escapades nocturnes dans les clubs libertins de la capitale au pré du Parc des Princes.
Telê Santana On se rappelle surtout de Telê Santana pour avoir été le sélectionneur de la plus belle équipe du Brésil : celle des Coupes du monde 1982 et 1986. Malgré la présence dans ses rangs de Sócrates, Falcão ou encore Zico, cette Seleção ne remportera aucun titre. Pis, le nom de Telê Santana fait désormais plus penser à un nom de real TV médiocre consacré à l’auteur du tube Maria, qu’à une certaine idée du romantisme fait football.
Roberto Dinamite L’ancien attaquant et actuel président de Vasco da Gama doit son surnom à un journaliste local qui avait titré en 1971, après qu’il avait marqué, « Le garçon-Dinamite provoque une détonation au Maracanã » . Il en provoquera 743 autres en 1022 matchs. Dont 698 sous le maillot des Gigante da Colina.
Leônidas Tel le chef spartiate, le meilleur buteur de la Coupe du monde 1938 (7 buts) parvint à hisser son Brésil à la troisième place, là où personne ne l’attendait. Au passage, il en profita pour inventer la bicyclette. Le geste, hein, pas le deux-roues. Rien à voir, donc, avec le célèbre fabricant de chocolats. Quoique, au sortir du Mondial, la compagnie Lacta lança une tablette de chocolat du nom de Diamant noir en hommage au surnom du joueur de Flamengo.
Par Matthieu Rostac/Photo: Icon Sport.