- Ligue des champions
- Barrage retour
- Arsenal/Beşiktaş
Top 10 : Les Gunners à terre
Olivier Giroud touché au pied et indisponible pour 3 mois, Arsenal voit une nouvelle fois se remplir son infirmerie. Une sorte de tradition pour un club qui, au cours des années, a utilisé sa civière plus que de raison. Entre bris d'os et pépins idiots, retour sur une décennie de malheur.
1. Eduardo Da Silva : 23 février 2008
Sur Youtube, la vidéo côtoie souvent celle du tibia plié de Djibril Cissé. Face à Birmingham, l’attaquant brésilo-croate est encore en pleine bourre. Mais comme souvent avec les joueurs qui confirment les espoirs placés en eux par Arsène Wenger, un coup du sort, ou plutôt un attentat cramponné, va venir mettre fin à la belle histoire. Bousillée par Martin Taylor, la cheville d’Eduardo est en miettes, sa carrière aussi. Car si l’intervention médicale lui évite l’amputation, le joueur ne retrouvera jamais son niveau d’antan, s’exilant au Shaktar avant de rejoindre cette saison Flamengo. Triste mélodie.
2. Aaron Ramsey : 27 février 2010
Tacle de boucher, acte deux. Cette fois-ci, la victime s’appelle Aaron Ramsey, le bourreau Ryan Shawcross. Et malgré un nom à figurer au générique de Beverly Hills, le joueur de Stoke City ne brise pas les cœurs, mais le tibia du Gunner. Engagement excessif ou simple maladresse, l’action fera débat entre un Wenger outré et son homologue Tony Pulis, garant de l’intégrité de son poulain. Poulain qui quittera d’ailleurs le terrain en larmes, pendant que Ramsey est évacué sous assistance respiratoire et devra attendre novembre pour refouler à nouveau les pelouses.
3. Robert Pirès : 23 mars 2002
En cet après-midi printanier face à Newcastle, Arsenal déroule. Robert Pirès, lui, survole. En moins d’une demi-heure, le milieu français a inscrit un but et délivré une passe dé à Dennis Bergkamp. Mais à la 25e, en retombant de façon anodine, Robert se blesse : « J’en ai pour deux à quatre semaines d’arrêt. Ce repos va me faire du bien. Je garde le moral et le sourire. » Moral et sourire, c’est vite dit. Après de nouveaux examens, il apprend qu’une rupture du ligament antérieur droit compromet ses chances de participation au Mondial 2002. Après hésitation, il y renonce définitivement. Avec le recul, peut-être pas une mauvaise chose.
4. Abou Diaby : toute sa carrière
Depuis son arrivée chez les Gunners en 2006, Abou Diaby a passé le plus clair de son temps dans les salles de soins. Avec un total de 40 blessures au compteur, l’ex-espoir du football français est devenu, au même titre que Yoann Gourcuff, un running gag. Sa rechute est attendue, ses annonces de retour moquées. Souffreteux au moindre coup, Abou n’était pourtant pas le dernier à vouloir en distribuer lors de sa glorieuse période à l’INF. Mais Hatem, lui, court toujours.
5. Theo Walcott : 4 janvier 2014
Face au grand ennemi de Tottenham, seule la victoire compte. Et la saison passée, en FA Cup, Theo l’a bien compris. Alors que les Gunners mènent 2-0 face au Spurs, l’attaquant supersonique revient comme une bombe pour soulager sa défense. Mais n’est pas défenseur qui veut. La jambe en appui, Walcott est emporté et sent les ligaments de son genou céder. Out 6 mois, l’Anglais vient de dire adieu au Mondial brésilien. Mais n’oublie pas d’adresser un petit coucou aux supporters de Tottenham.
6. Bacary Sagna : 17 août 2013
Jouer à Arsenal pendant 7 ans, ça laisse des traces. Et multiplie les risques de blessure. Alors forcément, la carrière de Bacary Sagna en est émaillée. En 2011 face à Tottenham une première fois, puis en 2012 face à Norwich pour la seconde, le latéral se fracture le péroné droit et doit ainsi renoncer à l’Euro. Mais le plus impressionant reste son envolée presque fatale face à Aston Villa l’année d’après. Ce jump au-dessus de Benteke suivi d’un planté de tête dans la pelouse fera craindre le pire pour les cervicales du joueur. Plus de peur que de mal finalement pour Sagna qui a, ce jour-là, justifié le port de tresses amortissantes et s’est évité un sale coup du lapin.
7. Cesc Fàbregas : 31 mars 2010
Sur sa pelouse, Arsenal est mené par le Barça lors de ce quart de finale aller de Ligue des champions. 75e minute, Fàbregas obtient le penalty de l’égalisation suite à une faute de Puyol. Carton rouge pour le Blaugrana. Cesc, lui, s’élance. D’une frappe puissante, il trouve les filets et permet aux Gunners d’entretenir l’espoir avant le match retour. Oui, sauf que Cesc tire la patte au moment d’aller remettre le ballon dans le rond central. Et pour cause, le buteur vient de tirer le penalty avec un tibia fracturé sur le choc précédent. Privé de son meneur au Camp Nou, Arsenal n’ira pas plus loin dans la compétition et abandonnera le titre à United en championnat. Cesc Fabrecasse.
8. Samir Nasri : 21 juillet 2009
Même à l’entraînement et loin de ses terres, Arsenal n’en demeure pas moins sujet aux broutilles. Victime de la malédiction ce jour-là en Autriche, dans la charmante bourgade de Bad Waltersdorf, le tout jeune Samir Nasri : « Il a piqué par hasard la balle de quelqu’un qui avait une possibilité de tirer. Malheureusement, il s’est pris un coup et s’est fracturé le péroné » , racontait alors Tonton Arsène. Oubliant de préciser que ce « quelqu’un » était Abou Diaby. Putain de karma.
9. Tomáš Rosický : 19 janvier 2008
Tomáš Rosický a du talent. Mais Tomáš Rosický a un physique beaucoup trop branlant. Trop souvent écarté des terrains pour rallier le gratin mondial, le Tchèque a même été sujet aux rumeurs concernant l’arrêt de sa carrière. En cause, une sale blessure au genou en 2008 face à Fulham, qui poussera le milieu à s’absenter pendant près de 18 mois. Soit deux gestations.
10. Robin van Persie : Très souvent
Même Robin ne pouvait échapper au destin. Durant ses années au club londonien, le Hollandais volant a côtoyé l’infirmerie plus que de raison, glanant même le surnom de « cheville de verre » . Son départ à Manchester était-il motivé par le fait d’échapper à la fatalité ? Peut-être. Il n’empêche que depuis son arrivée chez les Red Devils, les soins se sont faits tout aussi nombreux. Comme quoi, la fragilité lui est chevillée au corps.
Par Raphael Gaftarnik