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Top 10 : Les Français de la MLS

Par Arnaud Clement
8 minutes
Top 10 : Les Français de la  MLS

L'info transfert du jour, c'est la signature de Frédéric Piquionnne à Portland. Non, pas les Trail Blazers mais la franchise soccer de l'Oregon. Avant lui, il sont quelques-uns, les Français, à s'être laissés tenter par l'aventure américaine.

Youri Djorkaeff, New York Metrostars (2005-2006) : Le pionnier

En témoigne ses virées à Kaiserslautern ou Bolton, le Snake a surpris par ses choix de carrière une fois les consécrations mondiale et européenne derrière lui. Alors forcément, pour boucler la boucle d’une carrière bien fournie, quoi de mieux qu’un choix complètement inattendu pour le grand public ? Ce choix sera celui des New York Metrostars – devenus Red Bulls en 2006 – pour la première incursion tricolore outre-atlantique. Un choix de vie plus que sportif, et encore. Lors de sa première saison, Djorkaeff signe dix buts et sept assists, emmenant les siens jusqu’en demi-finale de conférence pour finir avec le titre de meilleur joueur du club cette saison-là. Pas mal à 37 piges.

Pascal Bédrossian, Chicago Fire (2006-2007) : le furtif

Demandez sur les bords du lac Michigan à un riverain quel est le Frenchy qui a marqué l’histoire sportive de la ville et il vous répondra à coup sûr Joakim Noah, pivot des Bulls depuis 2007. Pour en trouver un qui vous réponde Pascal Bédrossian, il faudra vous lever tôt. Il faut dire qu’avec sept petits matchs disputés sous le maillot des Fire, il y avait peu de chance que le Franco-Arménien ne marque l’histoire de sa franchise comme Youri, parti un an avant chez l’oncle Sam. Quoique, l’Amérique n’a pas totalement oublié le poids plume passé par Cannes, Rennes ou Lorient. Une fois sa carrière derrière lui, le vainqueur de la Coupe de France 2002 sous le maillot des Merlus occupa le poste de coach adjoint chez les Strikers de Fort Lauderdale, dans l’antichambre de la MLS.

Sébastien Le Toux, Seattle Sounders, Philadelphia Union, Vancouver Whitecaps et New York Red Bulls (depuis 2007) : l’adopté

Aucun doute possible : celui qui a donné une certaine cote de popularité aux joueurs tricolores chez Barack, c’est bien lui. Arrivé en 2007 quatre ans après avoir gagné la Gambardella avec Rennes et Yoann Gourcuff, le latéral droit passe d’abord deux saisons dans une ligue mineure, où il commence à sérieusement inquiéter les gardiens du pays en scorant à la pelle après un repositionnement réussi en attaque. Après 38 buts en 100 rencontres pour les Sounders, le Normand de 29 ans file à Philadelphie, où ses 27 « goals » en 66 parties entre 2010 et 2011 le font entrer dans le cercle des buteurs confirmés. Il pense alors toucher le Graal en signant chez les Whitecaps, puis chez les Red Bulls, des formations plus prestigieuses. Sauf que la marche est haute, trop haute quand on a pour concurrent Thierry Henry. Le Toux joue moins, donc marque moins. Pour se remettre en selle, il retourne à l’Union début 2013. Et ça, ce n’est pas pour déplaire aux fans de soccer à Philly…

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Laurent Robert, Toronto FC (2008) : toujours en mouvement

Durant l’année civile 2008, Laurent Robert a une grosse bougeotte. Après quelques mois à Derby County, l’ancien de Montpellier, du PSG et de Newcastle s’engage au Toronto FC, club tout nouveau, tout beau en MLS. Malgré une atmosphère qu’il dit apprécier pleinement, la distance avec le cocon familial lui pèse. Après 17 matches et un but sur coup-franc chez les rivaux des Whitecaps de Vancouver, le Réunionnais décide de se « rapprocher » en signant en Grèce, à Larissa, pour sa dernière expérience chez les pros. Oui forcément, on ne va pas tenir compte des séances d’entrainement avec la réserve du PSG ou au Red Star 93.

Son unique but à Toronto:

Thierry Henry, New York Red Bulls (depuis 2010) : l’exil heureux

Pour oublier le fiasco sud-africain, Thierry Henry prend le Mayflower et file à New York pour s’éloigner de la polémique mais aussi vivre dans la ville qu’il affectionne depuis 1996 et le début de ses voyages répétés sur Times Square ou au Madison Square Garden. Un exil réussi tant le meilleur buteur de l’histoire des Gunners est monté en puissance depuis qu’il porte les couleurs des Red Bulls. Après un premier épisode limité, Titi monte en puissance en 2011, avec 14 buts et un quart de finale de playoff perdu face au Galaxy de David Beckham. Un palier qu’il n’a pu dépasser en 2012, malgré ses 15 buts et douze passes dé’. Un bilan qui chiffre et qui lui a permis de se payer une place dans l’équipe type de la ligue et au All Star Game.

Son corner rentrant face au Colombus Crew:

Didier Domi et Ousmane Dabo, New England Revolution (2011) : les pigistes médicaux

Ce ne sont pas les plus manchots des Français à avoir traversé l’Atlantique, et pourtant. Dire que l’aventure US des deux retraités s’est transformée en réussite est un bien grand mot. Dabo et Domi ont en effet été tous deux minés par les blessures pour ne jouer respectivement que trois et neuf rencontres en Major League Soccer. Ils quittent les Revs en juillet 2011, six mois après avoir posé leurs valises à Boston. Et si c’était là-bas, le cimetière des éléphants ?

Aurélien Collin, Sporting Kansas City (depuis 2011) : le All Star

Avec son nom de gérant d’une SARL de plâtrerie peinture dans la Creuse, Aurélien Collin s’est sacrément façonné depuis ses débuts à Sedan en 2004. Qu’il est loin le temps des transferts dans les coins les plus miteux de l’Europe et des matchs improbables pour le Gretna FC (Écosse), le Panserraïkos FC (Grèce) ou le Wrexham FC (Pays de Galles). Car aujourd’hui, l’intraitable défenseur, arrivé à Kansas City grâce aux contacts de l’Ivoirien Marc Zoro, est devenu une pièce qui vaut cher en MLS. En 2012, élu dans l’équipe type de la saison et vainqueur de la coupe, il a pris une autre dimension, au point de rejoindre Thierry Henry au All Star Game, la grand-messe annuelle où les étoiles sont regroupées comme sur le drapeau américain.

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Éric Hassli, Vancouver Whitecaps, Toronto FC et Dallas FC (depuis 2011) : le showman

Éric Hassli, un nom que la France du football connait (ou pas) depuis un but victorieux lors d’un Metz-PSG (1-0) à Saint-Symphorien, au début du siècle. C’est pourtant en Suisse que le gaillard d’1m93 va se faire un nom en empilant les pions. Un nom que les USA vont apprendre eux aussi à connaître dès 2011 et son arrivée chez les Whitecaps de Vancouver. Son transfert va être largement rentabilisé pour son apport, mais aussi pour sa capacité à faire le buzz avec des papinades à vous faire tomber les casquettes de Thomas Price et Ed Warner. D’ailleurs, qui n’a pas encore vu son incroyable demi-volée face aux Sounders en 2011 ou sa violente reprise pleine lulu contre les ennemis Toronto en 2012 ? Après un détour chez ces derniers pour une petite pige, Hassli s’est engagé cet hiver à Dallas, où il retrouvera Peter Luccin.

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Hassoun Camara, Montreal Impact (depuis 2011) : la bûche

Du côté du Vélodrome ou de Furiani, c’est peu dire qu’Hassoun Camara n’a pas laissé une trace indélébile une fois son cursus de formation bouclé. Un petit match de coupe sous le maillot de l’OM par-ci, 38 matches de L2 avec le Sporting par là, pas de quoi en faire le nouveau Sébastien Pérez. Alors Hassoun s’assume et s’envole pour tenter de jouir de l’American way of life en 2011. Un pari risqué puisqu’il s’engage en NASL avec un nouveau venu, le Montreal Impact. Si la franchise canadienne ne brille pas pour son dépucelage, Camara se fait, lui, remarquer et distinguer. Élu dans l’équipe type de l’année, les supporters le prennent sous leur aile en l’élisant joueur de la saison. Aujourd’hui, il évolue aux côtés des Nesta, Di Vaio ou Ferrari et s’est fait complètement adopter par l’Impact. D’ailleurs, lui aussi aime l’Impact visiblement. La preuve en images.

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Saër Sène, New England Revolution (depuis 2012) : la mule

A l’image d’Aurélien Collin ou Sébastien Le Toux, Saër Sène a un parcours tortueux avant de se faire un petit nom aux USA. Après quelques années chez les jeunes du PSG, le black mamba d’1m90 part au PUC, au Paris FC, retombe même en district à Etampes avant de se refaire la cerise dans d’obscurs clubs allemands de CFA, puis dans la réserve du Bayern. Arrivé l’hiver dernier chez les Revs de la Nouvelle Angleterre, Sène a tout de suite fait parler la poudre avec sa patte gauche digne d’un canon de 88 et ses coups de tête rageurs. Onze buts pour une première année ou le meilleur moyen pour que les grosses écuries lui fassent la cour rapidement.

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Bonus : Éric Cantona, directeur sportif New York Cosmos (depuis 2011) : le boss

Début 2011, les fans d’Éric The King tombent sur le cul : Canto revient aux affaires, aux vraies. Fini la peinture, les opérations contre le système et les pubs Renault, le mec se remet dans le soccer. Et quoi de mieux qu’une opération renaissance au chevet d’un club de légende, le Cosmos de New York, pour stimuler le chouchou de Sir Alex Ferguson ? Un an plus tard, Éric Cantona va carrément jusqu’à dire que son club veut devenir le meilleur du pays et du monde, capable de constituer la pépinière à champions des USA, vainqueurs dans le futur de la coupe du monde. Bon, avant de voir des Chinaglia, des Beckenbauer ou des Pelé US, on attendra de voir dès cette année ce que donnera la franchise pour son retour à la compétition en D2 amerloque.

Auraient pu être cités : Pascal Chimbonda (Chicago) Laurent Merlin (Chivas), Julien Baudet (Colorado Rapids, Seattle Sounders), Stéphane Auvray (Kansas City, New York Red Bulls), Léandre Griffit (Colombus Crew, puis Toronto FC), Elie Ikangu (New York Red Bulls), Miguel Comminges (Colorado Rapids), Eddy Viator (Toronto FC), Mouloud Akloul (Vancouver), Antoine Hoppenot (Philadelphie Union), Dimitry Imbongo (New England Revolution), Laurent Courtois (Chivas), Peter Luccin (FC Dallas)

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