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Top 10 : Les Français de Belgique
Wilfried Dalmat, Frédéric Bulot, William Vainqueur, Yohann Thuram ou encore Gérard Depardieu ont été les derniers Français à exporter leur talent en Belgique. Avant eux, ils ont été très nombreux à franchir la frontière, que ce soit pour aller acheter des clopes moins chères ou claquer des buts. On retrouve même des Ballon d'or.
1 – Bertrand Laquait
2005, après trois saisons à Charleroi, Bertrand Laquait met la Belgique à ses pieds. L’ancien international belge Filip De Wilde allant même jusqu’à balancer dans la presse que « Bertrand Laquait […] maîtrise toutes les facettes de son métier: il apparaît comme un gardien complet, et il pourrait aisément s’imposer comme titulaire dans une grande équipe belge » . Sans surprise, l’ancien portier de Nancy remporte le titre de gardien de la saison et celui de Zèbre d’or, récompensant le meilleur joueur de Charleroi (il braquera un second Zèbre doré en 2009). Un septennat en Jupiler League, ça vous marque un homme. Et puis merde, comment ne pas mentionner le passage du portier en Belgique sans parler de son caramel. 20 décembre 2003, début de match contre Mons. Laquait touche son premier ballon et balance un cachou en direction de son attaquant. Le vent aidant, la gonfle, après un rebond, termine dans les ficelles du gardien adverse (un certain, Van de Putte, véridique). Boum.
2 – Jean-Pierre Papin
42 matchs, 27 buts. JPP n’est resté qu’une seule saison à Bruges. Visiblement pas pour enfiler des perles. C’était avant sa folle aventure olympienne, bandana autour du bras et papinade dans les gueules. Débarqué de Valenciennes, l’attaquant va secouer la Belgique pendant une saison, remportant au passage une Coupe de Belgique et ses premières sélections en équipe de France. Sa saison de dingue lui ouvre même les portes du Mondial 86 ainsi que de l’Olympique de Marseille. Saloperie de tremplin.
3 – Tony Vairelles
Grand cœur malade. Le passage de Tony à Lierse constitue le début de sa traversée du désert sportive. C’est la pire saison de sa carrière. Il va tout connaître : les blessures (quinze petits matchs, zéro but), l’affaire des matchs truqués, le banc de touche et le mépris de son entraîneur. Venu à Lierse pour se relancer, Vairelles va toucher le fond et rebondir à Tours dans la foulée. La Belgique ne le méritait pas.
4 – Eliaquim Mangala
La Belgique, c’est quasiment chez lui. Formé à la belle école du Standard, le stoppeur du FC Porto va garder la forteresse de Sclessin pendant trois ans (plus de 100 matchs avec Liège). Au Standard, Eliaquim impressionne déjà. Il fait partie de cette jeunesse triomphante emmenée par les Defour et Witsel, qui accroche le titre de champion en 2009. Déjà solide dans les duels, Mangala n’est pas encore le roc qu’il va devenir au Portugal, mais le potentiel est là. Beau bébé.
5 – Cyril Théréau
Icône de l’Amour au Chievo depuis trois saisons, Théréau s’est fabriqué en Belgique. Anderlecht mais surtout Charleroi où il a passé trois belles saisons. Deuxième meilleur buteur du championnat en 2010, Zèbre d’or (meilleur joueur de la saison à Charleroi), le longiligne attaquant se construit une jolie petite réputation d’emmerdeur de défenses. Suffisant pour lui ouvrir les portes du Calcio.
6 – Olivier Dacourt
Une saison avant de dire au revoir. Voilà le triste résumé du passage d’Olivier Dacourt au Standard en 2009 après une brillante carrière en Angleterre (Leeds, Everton), en Italie (Inter, Roma) et en France (Strasbourg et Lens). Un poil cramé physiquement quand il arrive à Liège – il a 34 ans – le Montreuillois de naissance peine à trouver le rythme dans un championnat où le physique n’est jamais laissé au hasard. Pis, le courant ne passe pas du tout entre Dacourt et Bölöni, le coach du Standard. Après deux mois de n’importe quoi, Dacourt décide de s’arracher et annonce sa retraite dans la foulée. Il méritait mieux. Tellement mieux.
7 – Joël Cantona
Avant de filer des rasoirs Bic à son frangin, donner la réplique dans Les collègues ou coacher l’équipe de France de beach-soccer, Joël Cantona s’est essayé au football. À l’OM, d’abord, comme toute la famille, et un peu partout, ensuite, comme toute la famille aussi. Il a même fait une pige d’un an à Anvers, pour voir si les diamants avaient du goût. Pendant une saison (1988-1989), Joël taquine le cuir dans un championnat peu médiatique où son seul nom ne suffit pas à rameuter la foule. Le premier Canto à avoir porté les couleurs du clan hors des frontières, c’est bibi.
8 – Julien Gorius
Voilà un homme que le championnat de France a délaissé. Deux matchs pour le club de sa ville de naissance (Metz) et direction la Belgique. À seulement 25 piges, le solide milieu de terrain a déjà écumé de nombreuses taules (FC Brussels, FC Malines et Genk) tout en enquillant les titularisations. Au sein du championnat de Belgique, Gorius jouit d’une belle réputation avec un gros volume de jeu dans l’entrejeu. À Genk, Gorius joue même numéro 10. Un poste plaisir pour ce gros bosseur. Même si en Belgique, on dit qu’il joue plutôt « médian » .
9 – Gregory Pujol
L’attaquant le plus classe de Ligue 1, si, si. Avant de régaler la chique avec Valenciennes, Greg a été formé à l’école du beau jeu à la nantaise, autrefois cépage de qualité. Arrivé sous forme de prêt à Anderlecht en 2005, Pujol profite de la blessure du titulaire du poste (Frutos) pour grapiller quelques titularisations et enfiler des buts. Dans la dernière ligne droite de la saison, il claque 4 buts et 2 passes décisives et permet aux siens de valider leur titre de champion. Une saison pour apprendre.
10 – Matthieu Verschuère
La Gantoise et Zulte Waregem, voilà le CV belge de Verschuère, milieu de terrain bagarreur et accrocheur, sorte de Mathieu Valbuena low cost (1m68 au garot). Entouré de jeunes fous et de mecs expérimentés, Verschuère prend son pied de l’autre côté des Ardennes. Il gagne même une Coupe de Belgique en 2006 avec Zulte Waregem, ce qui l’emmène en C3. Sympatoche pour un mec boudé par la Ligue 1 (deux petites saisons avec Sedan).
Par Mathieu Faure