- Premier League
- 6e journée
- Manchester United/Tottenham
Top 10 : Les deux font la paire
Brad Friedel - Hugo Lloris (sans parler de Carlo Cudicini et Gomes), Tottenham et André Villas-Boas ont le choix pour le poste de gardien de but. Comme les Spurs, ils sont nombreux en Europe à compter dans leur rang une doublette de qualité.
1 – David de Gea – Anders Lindegaard (Manchester United)
Un international espoir espagnol qui a coûté 20 millions d’euros et une armoire normande venue du Danemark et qui compte quelques sélections en équipe nationale, voilà la recette de Manchester. Depuis le début de saison, les deux tiges mancuniennes font du turnover dans les buts de United. C’est bien la preuve que Sir Alex Ferguson n’a pas encore tranché pour son poste clé. De Gea est plus sexy et sa marge de progression semble plus importante, mais d’un autre côté, Lindegaard ne commet pas d’erreur, même s’il ne dégage rien quand il joue. Un problème de riches. Sauf qu’à un moment donné, il faudra bien confier les clés de la maison à l’un des deux.
2 – Gianluigi Buffon – Marco Storari (Juventus)
Difficile d’exister dans l’ombre de Gianluigi Buffon. Pourtant, Marco Storari a toujours su prendre la relève du génie quand celui-ci était patraque. À 35 piges, Marco a bourlingué dans pas mal de taules de la botte. On ne va pas se mentir, il serait titulaire dans 95% des clubs de Serie A. Cette doublette a pour elle l’expérience, la parfaite connaissance du football italien et une certaine attirance pour les cheveux soyeux. Antonio Conte peut dormir tranquille, il a ce qu’il faut dans les bois.
3 – Salvatore Sirigu – Nicolas Douchez (PSG)
Avant de débarquer dans la capitale, Nicolas Douchez parlait d’équipe de France, de pré-convocations, d’Euro 2012, etc. Aujourd’hui, il regarde Salvatore Sirigu, la doublure de Buffon en équipe d’Italie, sortir des parades décisives chaque week-end. Douchez pourrait faire la gueule. Se retrouver sur le banc à 32 ans, ça fout un coup au moral. Sauf que le PSG a bien changé et que tous les postes sont doublés. Gardien de but compris. Il est loin le temps où Vincent Fernandez officiait en doublure de Christophe Revault.
4 – René Adler – Jaroslav Drobny (Hambourg)
Plus de 100 matchs de Bundesliga, des sélections en équipe de République tchèque quand Petr Čech est aux toilettes et une bonne gueule à faire flipper n’importe quel avant-centre en un contre un, voici Jaroslav Drobny, gardien remplaçant à Hambourg. La faute à René Adler, ancien titulaire au sein de la Mannschaft et idole de Leverkusen. L’an dernier, Adler n’a pas joué un seul match à cause d’une saloperie de blessure. Après six années au Bayer, il a voulu se relancer au HSV. Un souhait qui a dû ravir son nouveau coach, Thorsten Fink, qui se retrouve avec deux bisons dans les cages. Vu sa défense, c’est mieux.
5 – Júlio César – Robert Green (QPR)
QPR a fait tout et n’importe quoi cet été sur le marché des transferts. C’est simple, le club londonien a braqué tous les mecs en délicatesse avec leur temps de jeu dans les grands clubs européens. C’est ainsi que Djibril Cissé a été rejoint par deux gardiens internationaux tricards : Robert Green, un David James caucasien venu de West Ham, et surtout Júlio César, le gardien du triplé de l’Inter Milan de 2010. Un portier avec 64 sélections pour le Brésil. Un mec fragile, mais terriblement doué à son poste. Parce que Robret Green, c’est un CV, mais surtout des boulettes.
6 – Andés Palop – Diego López (Séville FC)
Une transition en douceur. Cela fait 15 ans que Palop garde des buts espagnols et, à 38 ans, il faut savoir tourner la page. Diego López, lui, a été formé à l’école du Real Madrid, mais est tombé sur un os qui s’appelle Iker Casillas. Dès lors, Diego López prend la route de Villarreal et s’offre un septennat de parades avant la chute du sous-marin jaune en deuxième division l’an dernier. Histoire d’allier l’expérience de Palop à un gardien confirmé, Séville décide de débusquer Diego López pour s’offrir un duo 100% ibère qui tient la route.
7 – Carlos Kameni – Willy Caballero (Málaga)
Formé à la belle école du Havre (Revault, Mandanda, Placide) Carlos Kameni a fait les beaux jours de l’Espanyol pendant sept piges. Une réussite. Tout le monde le voulait. Personne ne l’a eu. Il aura fallu l’argent de Málaga (quand il y en avait encore) pour le débaucher de Barcelone. Sauf qu’en Andalousie, le gardien du Cameroun doit vivre avec l’Argentin Caballero, pas forcément le plus sexy de la Liga, mais une valeur sûre. La preuve, Pellegrini ne se cache pas. Sa préférence va à l’Argentin.
8 – Mickaël Landreau – Steeve Elana (Lille)
Après Vincent Enyeama, c’est le chat Steeve Elana qui vient compléter le poste de doublure sexy au LOSC. Dans l’ombre de Mickaël Landreau (un mec qui ne laisse pas beaucoup de place), l’ancien Brestois est venu goûter au haut niveau après de multiples sauvetages à Brest et à Caen. Au regard de la Ligue 1, ce rôle de doublure est un beau gâchis. Du côté de Lille, on appelle ça du luxe. Ils ont bien raison.
9 – Thibaut Courtois – Sergio Asenjo (Atlético Madrid)
À Football Manager, l’avantage de prendre l’Atlético Madrid se situe dans les bois. Même le numéro 3 (Joel Roblès, rien à voir avec le Festival) est une machine. Asenjo est jeune et ambitieux. Pour un numéro 2. Parce que le numéro 1, c’est Thibaut Courtois (prêté par Chelsea depuis 2011). Le Belge est un mur aussi large que long. Longtemps catalogué comme une club de losers par excellence, les Matelassiers peuvent au moins se vanter d’avoir le nez creux. De temps en temps.
10 – Eiji Kawashima – Sinan Bolat (Standard de Liège)
Au départ, Sinan Bolat devait quitter Liège lors du dernier mercato. C’était écrit. Entre-temps, le mec s’est déboité le genou (il a subi une plastie du ligament croisé antérieur du genou droit) et a dû se résoudre à rester couché pendant six mois. Forcément, tout transfert devenant impossible. Dans la foulée, le Standard s’est empressé de faire venir l’international japonais Eiji Kawashima. Au final, le club de Frédéric Bulot se retrouve avec deux très bons gardiens dans son effectif dont un qui fait la gueule. Un classique.
Par Mathieu Faure