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Top 10 : les Colombiens de France

Par Mathieu Faure
Top 10 : les Colombiens de France

Falcao et James Rodríguez ont disputé dimanche leur premier match avec Monaco. Au-delà du gros coup sportif, cette double signature annonce le retour en France des Colombiens. Des mecs au football sanguin, dégaine d'australopithèque et style de fou. Oui, tous.

1 – Carlos Valderrama

Du plus célèbre palmier humain, on se souvient tous de son initiation au « chat-bite » par un joueur du Real Madrid. Une scène rendue célèbre par la VHS Le foot en folie. Mais Valderrama, ce n’est pas que ça. Encore heureux, d’ailleurs. Carlos, c’est surtout 111 sélections avec la Colombie et trois saisons de dingue à Montpellier avec Júlio César, Cantona, Blanc and co. Superbe numéro 10, le moustachu avait une qualité de passe au-dessus de la moyenne. Véritable métronome, il était l’attraction du moment. Un artiste avec une dégaine de caniche.

2 – Mario Yepes

Quand Mario Yepes taclait, le stade s’arrêtait de chanter. À Nantes ou à Paris, le défenseur aux allures de Jésus a fait l’unanimité. Débarqué de River Plate pour prendre la relève de Nestor Fabbri, Yepes devient l’idole de la Beaujoire. Énorme dans les airs, solide dans les duels, toujours présent dans la relance, Yepes devient la référence en France. Son passage à Paris ne va pas éteindre le feu. Le Colombien devient une véritable icône, à tel point qu’un soir de PSG/OM, Fabrice Fiorèse, fraîchement débarqué chez les Olympiens, prend une semelle dans la face en voyant le visage de Yepes sur une banderole avec un message laconique : « Nous avons Jésus, vous avez Judas. » Le tacle parfait.

3 – Faryd Mondragón

Une saison au FC Metz a suffit pour faire de l’armoire colombienne une valeur sûre. Bug de l’an 2000, le type débarque dans l’Est de la France avec ses gants et un CV très prometteur. Pendant un an, il va tout sauver dans les bois, multipliant les exploits du haut de son mètre quatre-vingt-onze. C’est lui qui tient le club à bout de gants et évite la relégation. Une fraîcheur dans une belle année de merde pour l’ancien portier de l’Independiente. Et puis cette gueule, merde !

4 – Fredy Guarín

Un gâchis. Alors qu’il n’a pas 20 ans quand il débarque dans le Forez en 2006, Guarín a déjà une belle réputation. Milieu relayeur un peu trapu avec de l’or dans les pieds, le Colombien va passer deux saisons chez les Verts. Malheureusement, il ne va jamais vraiment éclore. Après deux saisons correctes (dont une seconde plus aboutie), Saint-Étienne ne fait rien pour retenir le milieu de terrain qui prend la direction de Porto. Bien entendu, le type va kiffer la life au Portugal, avant de devenir un patron dans l’entrejeu de l’Inter Milan. Dommage, en Ligue 1, on s’était vite rendu compte de sa frappe de balle et de sa vision à 360 degrés. Un belle sucrerie.

5 – Juan-Pablo Pino

Une tête à vendre de la coke dans les coins dégueux de Cali ou Medellin. Juan-Pablo Pino n’aurait jamais dû être footballeur. Et encore moins à Monaco. Sorti de sa Colombie natale avant ses 20 ans, le petit milieu de poche est pouponné par le club asémiste. En secret, on se dit que le môme a de l’or dans les pieds. À chaque entrée, il ouvre les défenses en deux par ses crochets et sa vitesse. D’autant plus que sa frappe de balle est monstrueuse. Le joueur est dingue. Un chien fou. Trop fou pour Guy Lacombe qui n’arrive pas à le cadrer. Il quitte la France après deux saisons pour Galatasaray. Des regrets plein la tête. Aussi bien pour lui que pour nous.

6 – Víctor Bonilla

15 buts en 34 matchs pour sa première saison en France (à Toulouse), la France se dit que l’attaquant Víctor Bonilla est tout sauf une bordille. Mieux, il est plutôt convaincant. International et fer de lance du Deportivo Cali pendant un gros septennat, Bonilla tente naturellement l’aventure en Europe. Après une escapade ratée en Espagne, cap sur la France. Une valse qui se fera naturellement en trois temps : Toulouse, Nantes et Montpellier. Une réussite et deux beaux échecs. La jurisprudence du débutant.

7 – David Ospina

Recruté à 19 ans pour prendre la relève d’Hugo Lloris dans les buts niçois, David Ospina marchait sur des œufs avant de débarquer en Ligue 1. Très jeune, le portier Colombien ne va pas tarder à faire taire les sceptiques en doublant Lionel Letizi, pourtant titulaire au départ, avant de définitivement braquer la place de titulaire dans la cage du Gym. Ospina, c’est un gardien sans trop de folie comparé à ses prédécesseurs en équipe nationale (Higuita, Córdoba, Mondragón), plutôt européen dans le style de jeu. Une vraie bonne pioche.

8 – Carlos Sánchez

Deux ans pour apprendre le métier en Uruguay, avant de se faire violence dans le Nord de la France avec cinq saisons pleines à Valenciennes. Décidément, Carlos Sánchez n’a peur de rien. Ni du froid, ni de Jean-Louis Borloo. Véritable ratisseur de VA, le milieu de terrain s’est surtout fait connaître en France. C’est en Ligue 1 qu’il gagnera ses galons de titulaire en équipe nationale. Au milieu, c’est un superbe ratisseur. Parfois violent, mais terriblement utile à l’équilibre d’une équipe.

9 – Wason Rentería

Quand le FC Porto vous prête une attaquant, ça sent plutôt bon. Strasbourg pensait avoir trouvé la bonne formule quand Wason Rentería débarque à la Meinau en prêt. Une saison plus tard, le couperet tombe : Rentería est une bonne affaire (30 matchs, 9 buts). Un petit renard, pas maladroit avec ses pieds et très utile pour peser sur une défense adverse. Dommage pour le RCS, Rentería ira s’abîmer ailleurs la saison suivante. Un amour de vacances, en quelque sorte. Tant mieux, on en garde toujours que des bons souvenirs.

10 – Edixon Perea

Le pitbull. C’est son surnom quand il arrive à Bordeaux en 2005, auréolé d’une flatteuse réputation. Mais bon, un surnom ne fait pas tout. À Bordeaux, Perea passera son temps entre le banc de touche et les critiques. Entre les deux, il marque quelques buts. Pas trop, non plus. Faut pas déconner. Après deux saisons un peu décevantes, il file au Grêmio contre 800 000 euros. Le prix d’un Gaël Danic.

Et aussi : Victor Hugo Montaño, John Jairo Culma, Tressor Montaño, Luis Yanes et Alexander Viveros

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