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Top 10 : les champions précoces
Hier soir, le Bayern, en s'imposant tranquillement contre le Hertha, a été sacré champion d'Allemagne après seulement 27 journées. Un record en Bundesliga. Mais les Bavarois ne sont pas les seuls à avoir, ces dernières années, rapidement tué le suspense.
Cruzeiro 2013, 13 novembre, Brésil, 34e journée sur 38
Honneur aux Brésiliens de Cruzeiro, qui se sont imposés l’année dernière en novembre, leur championnat étant calé sur l’année civile. Une équipe pas des plus sexy, où on retrouve tout de même ce bon vieux Marcos Ceará et sa tête d’iguane, Julio Baptista et Dagoberto, cet attaquant de mère française qui était une affaire en or sur les vieux Football Manager. Mais qui a tout de même régné de la 17e à la 38 journée. Le titre a été acquis lors de la 34e journée grâce à une victoire sur la pelouse de Vitória, alors que son dauphin, l’Atlético-PR, s’inclinait face à Criciuma.
Rangers 2013-2014, 12 mars, Écosse, 28e journée sur 36
Le risque, quand on torpille un club champion une saison sur deux, c’est qu’il écrase tout lors de sa reconquête. C’est le cas des Blues de Glasgow, placés en liquidation en 2012 et qui ont dû repartir de la quatrième division écossaise. Après un titre acquis le 30 mars l’année dernière, ils ont fait encore mieux cette saison en remportant la Scottish League One le 12, grâce à une victoire 3-0 sur un triplé de Lee McCulloch. On parle quand même d’un des seuls types à être restés au club, qu’il a rejoint en 2007 après avoir évolué à Motherwell et Wigan, et international écossais à 18 reprises. Un peu comme voir Govou en CFA.
Olympiakos 2013-2014, 16 mars, Grèce, 29e journée sur 34
Cette saison, l’Olympiakos a également déjà été sacré, 5 journées avant la fin, grâce à une victoire 2-0 contre Panthrakikos. Il était temps, le club du Pirée restant alors sur deux défaites consécutives. Bon, c’étaient les seules de la saison. Du coup, les poursuivants sont largués dix-huit points derrière. Ce 41e titre porte la marque de Mitroglou, 14 buts, et de Saviola, 11 buts. Après, c’est aussi le seul club grec qui paye encore ses joueurs, ce qui explique peut-être cela.
Reading 2005-2006, 1er avril, Angleterre, 41e journée sur 46
S’ils ont été champions le 1er avril, les joueurs de Reading n’ont absolument pas blagué pour autant. À cet instant, ils ont déjà engrangé la bagatelle de 95 points. Ce qui s’explique par le fait que la Championship, la deuxième division anglaise, est disputée par 24 équipes. Et n’allez pas croire que c’est une ligue au rabais : on parle de la septième plus riche d’Europe. Reading finira finalement la saison avec 106 points, établissant également le record de points marqués.
Porto 2010-2011, 3 avril , Portugal, 25e journée sur 30
Non contents de dominer cette Liga Sagres de bout en bout, les joueurs d’André Villas-Boas se sont offert le plaisir d’assurer le titre sur la pelouse de Benfica. En s’imposant 2-1, les Dragons portent ainsi leur bilan à 23 victoires et deux nuls. Vexés, les Lisboètes ont tout fait pour gâcher la fête en éteignant les lumières du stade et en branchant l’arrosage automatique, alors que Hulk, Lucho, Lisandro et consorts étaient encore sur le terrain en train de célébrer.
Manchester United 2000-2001, 14 avril, Angleterre, 33e journée sur 38
En ce début de siècle, les Red Devils règnent sur la Premier League. Alors qu’ils restent sur deux titres consécutifs, ils dominent tellement le début de championnat qu’à Noël, la plupart des bookmakers arrêtent de prendre des paris sur leur victoire finale. Mieux, le 25 février, ils écrasent leur dauphin Arsenal 6-1 à Old Trafford. Le titre est finalement acquis six semaines plus tard à la faveur d’une victoire 4-2 sur Coventry City, avec des buts de York (x2), Giggs et Scholes. Sinon, on pensait aussi que c’était l’avant-dernière saison de Ferguson à la tête du club. C’est fou ce que le temps passe.
Celtic 2003-2004, 18 avril, Écosse, 32e journée sur 38
L’année précédente, le Celtic avait fini second derrière les Rangers à cause d’une différence de buts moins bonne d’une unité. Alors, pour ne pas voir ce genre de drame arriver de nouveau, les Hoops enquillent les buts comme des perles, emmené par un Henrik Larsson des plus prolifiques (30 pions). Du coup, après un nul lors du match d’ouverture, ils enchaînent 25 victoires consécutives. Surtout, ils remportent les quatre Old Firm, dont un cinglant 3-0 infligé début janvier. Au final, le Celtic terminera cette saison avec 98 points (dix-sept d’avance sur les Rangers) et 105 buts inscrits.
Inter 2006-2007, 22 avril, Italie, 33e journée sur 38
Avec une Juventus reléguée et un Milan amputé de huit points, l’Inter de Mancini avait le champ libre pour régner sur cette Serie A. D’autant plus que Vieira, Ibrahimović, Crespo, Maicon, Grosso et Dacourt rejoignent le club lors du mercato estival. Les Nerazzurri pulvérisent le record de 11 victoires consécutives établi la saison précédente par la Roma, et portent la barre à 17. Leur première défaite de la saison n’interviendra que lors de la 32e journée face à ces mêmes Romanista, repoussant leur sacre à la semaine suivante. Un titre endeuillé par le décès des suites d’un cancer du président historique Giacinto Facchetti.
Lyon 2006-2007, 22 avril, 33e journée sur 38
La même saison, le Lyon de Gérard Houllier fait main basse sur la Ligue 1 pour la sixième fois d’affilée. C’était le temps de Coupet, Cris, Abidal, Toulalan, Tiago, Juninho, Malouda, Wiltord, Fred et Benzema. Une sacrée équipe qui s’est même permis de taper le Real Madrid 2-0 à Gerland en match de poule de la Ligue des champions et de finir le championnat avec 17 points d’avance sur Marseille, son dauphin, et 23 points sur Toulouse, qui complète le podium.
Barcelone 2012-2013, 11 mai, 35e journée sur 38
Ce n’est peut-être pas les plus rapides, mais eux avaient des rivaux décents. Pour sa seule et unique saison en tant que coach principal (enfin, demi-saison, si on est un peu honnête), Tito Vilanova a suivi les traces de Pep Guardiola, en menant les Catalans au titre. De belle manière en plus, accumulant la bagatelle de 100 points, soit 15 de plus que les Madrilènes, et en inscrivant 115 buts, dont 46 pour le seul Messi.
Par Charles Alf Lafon