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Top 10 : Les Argentins qui ont brillé au Brésil
L'Argentin s'exporte partout, même au Brésil. À première vue, il semblerait que cela soit mission impossible. Et pourtant… Top 10 des Argentins dont devraient s'inspirer Lionel Messi et compagnie dans leur quête brésilienne du graal.
¤ Agustín Mario Cejas
Gardien du Racing Club, avec qui il remporte une Copa Libertadores et une Intercontinentale (les premiers titres argentins dans ces compétitions), Cejas est l’un des premiers portiers argentins à s’exiler au Brésil. Il est aussi et surtout le premier gardien étranger à avoir défendu les cages de Santos. À l’époque, Cejas avait pour partenaire un certain Pelé. « Il n’y avait pas de rivalité entre Brésiliens et Argentins. Je me suis fait accepter très vite. J’avais même l’impression d’être le curé de la paroisse quelquefois : dans le vestiaire, tout le monde venait se confier à moi quand il avait un problème. » Malgré des débuts difficiles, Cejas défendra les bois du Peixe pendant quatre ans. Assez pour que la Fédération brésilienne de football veuille le naturaliser pour en faire le gardien de la Seleção. Une possibilité qu’il refusa, ce qui ne l’empêcha pas de remporter le Ballon d’or brésilien en 73. Après un rapide retour en Argentine, celui que les Brésiliens surnommaient affectueusement Ceixas tenta une nouvelle fois sa chance au Grêmio Porto Alegre. L’expérience ne durera finalement qu’un an.
¤ Roberto Perfumo
Comme Agustín Mario Cejas, Perfumo quitte le Racing Club pour le Brésil au début des années 70. Il devient du même coup le premier Argentin de l’histoire de Cruzeiro, club avec qui il remporte trois championnats mineiro et une Coupe de Minas Gerais. L’international albiceleste décide de rentrer au pays au bout de trois ans afin d’augmenter ses chances de disputer le Mondial 74.
¤ Narciso Doval
Né à Buenos Aires, mais amoureux de Rio de Janeiro, Doval est sans doute l’Argentin qui a le mieux réussi dans le football brésilien. Capable de mettre d’accord les torcedores de Flamengo et du Fluminense (deux clubs ennemis), l’Argentin naturalisé brésilien avait déclaré qu’il ne jouerait jamais de sa vie au Vasco de Gama. La raison ? « Le stade est trop loin de la plage. » Formé à San Lorenzo et membre de la génération des « carasucias » , Doval est vendu contre son gré au Flamengo en 1969 (San Lorenzo, en proie à d’énormes difficultés financières, avait dû vendre sa génération dorée à l’époque). Il finit quand même par tomber littéralement amoureux de Rio, de ses plages, de ses fêtes, de ses strings et de Zico. Le Pelé Blanc sera d’ailleurs son meilleur ami sur et en dehors du terrain. Après avoir raccroché les crampons aux USA, Doval finit par revenir faire sa vie à Rio. Victime d’une attaque cardiaque en regardant un match amical entre le Flamengo et les Estudiantes, les restes de Doval reposent toujours dans sa patrie adoptive. Beleza.
¤ José Sanfilippo
Avant de se considèrer l’égal de Maradona et de raconter n’importe quoi à la télévision argentine, El Nene fut l’un des premiers Argentins à s’exiler au Brésil. Transféré à Bangu en 68, puis prêté dans la foulée à Bahía, le buteur argentin marquera 48 buts en 71 matchs durant son aventure brésilienne. Pas mal, mais insuffisant pour glaner le titre de Pibe de Oro du foot argentin.
¤ Andrés D’Alessandro
Avant d’atterir à l’Internacional Porto Alegre, D’Alessandro a fait n’importe quoi en Europe. Considéré comme un cas social partout où il est passé, el Cabezon est aujourd’hui une idole respectée du Colorado. Capitaine et véritable leader de l’Internacional, D’Alessandro a notamment remporté une Libertadores avec celui qu’il considère comme le véritable club de ses amours. Une belle réinsertion sociale.
¤ Carlos Tévez
Lors de sa dernière année de contrat à Boca Juniors, Tévez signe un contrat avec MSI ( Media Sports Investments), une entreprise détenue par le sulfureux Kia Joorabchian. L’agent anglo-iranien vient de racheter la moitié des parts des Corinthians de São Paulo et décide de faire de son joujou argentin la tête de gondole du Timão. L’Apache ne tarde pas à être l’idole du Pacaembu et finit par être élu meilleur joueur du Brésil en 2005. Maqué à Joorabchian, Tévez abandonne le Brésil et les Corinthians à contre-cœur pour West Ham. Il a toujours promis de revenir… Un peu comme Drogba à l’OM.
¤ Juan Pablo Sorín
Avant d’atterir au Barça, puis au PSG, Juampi évolua pendant quatre saisons à Cruzeiro. Après l’Europe, Sorín décida de retourner à celui qu’il considère encore comme le véritable club de ses amours. Il est encore considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs Argentins à avoir évolué au Brésil.
¤ Darío Conca
Snobé par les clubs argentins qui ne croient pas en lui, Darío Conca s’exile au Chili où ses performances ne tardent pas à être repérées par le Vasco de Gama. Champion du Brésil et finaliste de la Libertadores avec Fluminense, Conca devient une véritable star au Brésil. Malgré ses bonnes performances, aucun sélectionneur argentin ne le convoque. Faute de considération de la part de son pays natal, Conca soigne son égo et son compte en banque en signant au Guangzhou Evergrande chinois. Avec un salaire de 10,6 millions d’euros annuel, il se paie même le luxe de dépasser Ronaldo et son compatriote Messi dans le top 10 des plus gros salaires du football. Il est revenu à Fluminense depuis le début de la saison. Son salaire, lui, a été divisé par 5.
¤ Walter Montillo
Passé inaperçu en Argentine, Montillo s’exile comme Conca au Chili où il finit par être repéré par Cruzeiro. Avec ses 36 buts marqués en deux saisons, il devient le meilleur buteur étranger de l’histoire du club. Des stats qui tapent dans l’œil de Neymar qui joue les entremetteurs pour que l’Argentin soit acheté par Santos. La « Ardilla » récupère alors le numéro 10 de Pelé et remplace même Messi en sélection quand la Pulga est fatiguée. Son départ au Shendong chinois lui a couté sa place dans les 23 Argentins.
¤ Hernán Barcos
Après avoir joué en Serbie, en Équateur, au Paraguay et en Chine, El Pirata a posé ses valises au Brésil depuis 2012. Malgré son catogan, il devient rapidement le chouchou des supporters de Palmeiras et une valeur sûre du football brésilien. Auteur de 60 buts depuis son arrivée au pays de la caipirinha, Barcos a connu trois sélections avec l’Argentine. Suffisant pour que Sabelle se rende compte qu’il n’en avait pas vraiment besoin pour le Mondial 2014.
Par Aquiles Furlone et JPS