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Top 10 : le PSG au Parc des Princes
Contre Saint-Étienne, le Paris-SG va disputer le 1000e match de son histoire au Parc des Princes. Pour cette grande fête de la vie et du football, le club de la capitale a fait les choses en grand avec la présence de très nombreux anciens joueurs du club. Depuis plus de quarante ans, l’enceinte de la Porte de Saint-Cloud aura vu défiler des gueules, des matchs incroyables, des stars, des retournements de situation, des morts, des matchs arrêtés avant la fin et des légendes. Voici dix matchs qui ont marqué la plus belle caisse de résonance du pays.
1. PSG – Real Madrid (1993)
Tout a été dit/écrit/balancé sur ce match. Mais force est de constater qu’il demeure LE match mythique du Parc des Princes. Parce que tout y est : l’ambiance, le cadre, l’exploit, le scénario, la beauté des buts, le moment des buts, le CV de l’adversaire, les commentaires de Gilardi, la tête de Kombouaré, le bruit du Parc des Princes sur les buts, la demi-volée de Ginola. Dans l’histoire du PSG, PSG-Real Madrid reste et restera le premier et sans doute le plus grand exploit du club sur la scène européenne. Avant ce mois de mars 1993, le PSG n’était rien. Ou si peu.
2. PSG – Steaua Bucarest (1997)
Il aura quand même fallu oublier de lire un fax pour se donner le droit de réaliser un exploit. Au fond, en coller cinq à Bucarest à la maison, il n’y a pas de quoi faire sauter une braguette. Mais en coller cinq sachant que le match aller a été perdu 3-0 sur tapis vert, car la direction du club n’a pas pris connaissance du fax de l’UEFA qui annonçait la suspension de Laurent Fournier pour le match aller, c’est autre chose. Oui, Fournier a joué en Roumanie. Et oui, tout le monde s’en est aperçu après coup. C’est con. Alors pour gommer cette erreur de débutant, il fallait réaliser un exploit. À savoir remonter un 3-0 en Coupe d’Europe. À la mi-temps de ce mois d’août 1997, le PSG mène 4-0. Le Parc des Princes fait un vacarme incroyable. Leonardo est sur tous les buts et Raí plante un triplé. Score final : 5-0. Le PSG se qualifie pour la Ligue des champions. Les quarante-cinq premières minutes de Bucarest frôlent la perfection.
3. PSG – OM (1999)
Treize matchs de championnat et neuf ans que le PSG n’avait plus battu l’OM en D1. C’est long quand on se déteste. En mai 1999, l’OM joue le titre, le PSG plus rien. L’avant-match est tendu avec une bagarre entre supporters des deux camps au pied du virage Auteuil. L’OM mène 1-0. On suffoque. Et puis débarque le dernier quart d’heure. Celui de la folie. But de Marco Simone qui montre son tatouage Batman au parcage marseillais, caramel de Bruno Rodríguez qui donne la victoire au PSG, le KOB envahit la pelouse, les supporters marseillais bousillent les bus RATP qui les ramènent au train. Dans les travées du Parc, ce match reste comme une dinguerie auditive. Le scénario aidant. C’est là que l’OM a perdu son titre de champion de France 1999. L’un des plus beaux classiques de l’histoire de la porte de Saint-Cloud.
4. PSG – Saint-Étienne (1982)
Le premier titre. Forcément le plus beau. Francis Borelli – paix à son âme – qui mange la pelouse lors de cette finale de Coupe de France remportée à l’issue de la séance des tirs au but contre le Saint-Étienne de Michel Platini. Face à la jeune équipe parisienne, du lourd : Rep, Platoche, Battiston, Lopez, Larios. Mais la bande à Luis Fernandez possède une âme. Même quand Saint-Étienne mène 2 à 1 à la 119e minute, tout le monde y croit, surtout Dominique Rocheteau, l’ancien Stéphanois. C’est lui qui offre l’égalisation au PSG. Derrière, Dominique Baratelli, dit Doumé le chat, fait le reste. Né au début des années 70, le PSG gagne son premier trophée sur sa pelouse et se qualifie, du coup, pour la première Coupe d’Europe de son histoire. Quelle soirée.
5. PSG – Valenciennes (1974)
C’est là la seule et unique montée en D1 du PSG. Tout frais, le club de la capitale se retrouve face à Valenciennes en barrage d’accession à la D1. Au match aller, les hommes de Just Fontaine ont perdu 2-1 dans le Nord. C’est au Parc des Princes que va se jouer l’avenir des Parisiens. À l’époque, le PSG joue avec un sponsor « Canada Dry » , et le Zlatan Ibrahimović de l’époque a des yeux revolver : Jean-Pierre Dogliani, sorte de Cruyff hexagonal. Le match est agréable, puisque M’Pelé et Dogliani ont marqué pour Paname, mais Quéré et Wilczek ont troué la cage parisienne. 2-2 à l’heure de jeu, Valenciennes est en D1. Sauf que Michel Marela redonne l’avantage au PSG à la 61e minute. C’est Dogliani qui valide le billet à un quart d’heure de la fin en s’offrant un doublé. 4-2, score final, le PSG monte en D1 et Just Fontaine, sur le banc, se fait une attaque cardiaque. L’émotion. Le 4 juin 1974, 19 000 personnes ont vu le PSG s’imposer contre VA et valider son billet pour la D1. C’était il y a quarante-deux ans et le club n’est jamais redescendu depuis.
6. PSG – Barcelone (1995)
Larqué : « Valdo, c’est du grand football, du grand grand football, Thierry. Allez Vincent. » Roland : « Fraaapppeee. »
Larqué : « Et but ! Oui Vincent. Il est formidable, il le mérite cent fois. Cent fois, il mérite ce but. Entre le match aller et le match retour, il est formidable, Vincent Guérin. Il est né, là, juste derrière cette tribune. À Boulogne. Il est né là, juste derrière et voilà qu’il vient de marquer un but fantastique. Il le mérite, car il a été héroïque. Bravo Vincent. »
Quand Luis Fernandez roulait sur Johan Cruyff…
7. PSG – Liverpool (1997)
Demi-finale de C2, le PSG est tenant du titre et accueille les Reds et leurs fans légendaires. Au-delà du score incroyable (3-0 pour les Franciliens), c’est l’ambiance avant, pendant et après la rencontre qui aura marqué les gens qui ont vécu cette soirée. « Welcome to the legendary fans » , pouvait-on lire sur une banderole du virage Auteuil avant le match. Paris tord les Reds dans une ambiance folle. Ce match est la confirmation du talent du jeune Jérôme Leroy, de l’abattage de Benoît Cauet et de la classe de Leonardo. Pour la cinquième fois de suite, le PSG dispute une demi-finale européenne. Ce n’est pas rien.
8. PSG – Montpellier (2010)
Tout le monde a oublié la défaite du PSG. On joue la 38e journée d’une saison de galère. Trois mois plus tôt, un PSG-OM avait accouché d’une dérouillée (0-3) et un décès dans la rue. Boulogne contre Auteuil au point de non-retour. La rumeur prend forme en mai, le président Robin Leproux va mettre les deux virages dehors. 13 000 supporters chassés. Ce PSG-Montpellier, c’est la dernière sortie « officielle » des ultras. Et ils vont la fêter à leur manière. 75e minute, le stade chante « ça va péter » . Et oui, ça pète. Torches, torches, torches et torches. Les bâches ne reviendront plus. Les ultras non plus. Le Parc des Princes perd une partie de son âme.
9. PSG – Waterschei (1983)
49 575. Ils étaient 49 575 dans les tribunes du Parc des Princes ce 13 mars 1983. Encore aujourd’hui, c’est le record de fréquentation du Parc pour un match du PSG. C’était un quart de finale de C2 contre une taule belge qui a disparu des radars en 1988. Le score ? 2-0. Des pions de Fernandez et Pilorget, des gamins formés au club. Dommage pour le PSG, Waterschei prend sa revanche au retour 3-0 après prolongation. Élimination. Mais en 2016, malgré Ibra, Di María and co, les 49 575 n’ont jamais été doublés. Costaud.
10. PSG – Galatasaray (2001)
C’est un match qui s’est arrêté à la mi-temps. C’était pourtant la Ligue des champions, le PSG menait 2-0 et puis une grille a cédé. Elle séparait le virage Auteuil de la tribune F qui, à l’époque, était réservée aux visiteurs. Les fans de Galatasaray étaient remuants, chauds, excités, remontés, bouillants. La tribune Auteuil, qui n’avait que neuf ans d’existence, n’avait jamais été confrontée à une telle opposition. C’était le test ultime. Presque parfait. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Turcs vont dérouiller. Notamment en latérales, repoussés par les viragistes et chassés jusque sur la pelouse. De nombreux membres du virage seront interdits de stade à la suite de cette folie. Certains feront de la prison. Mais une chose est certaine, PSG-Galatasaray a marqué le Parc des Princes comme jamais, surtout Auteuil. Évidemment, le match n’a jamais repris…
Auraient également pu être cités :
PSG-Caen 1993 (CRS SS) – PSG-Nantes 1983 (back to back) – PSG-Celtic 1995 (Flower of Scotland) – PSG-Saint-Étienne 2008 (la der de Pauleta, la volée de Clément) – PSG-Rennes 2007 (Hommage à Borelli) – PSG-Twente 2008 (Peguy Luyinudula style) – PSG-Rosenborg 2000 (7-2, même Déhu plante) – PSG-Juventus 1984 (Safet Sušić, le magicien) – PSG-Nantes 2016 (Ibra merci and good bye) – PSG-Porto 2004 (Scorpion Coridon) – PSG-Brest 2013 (Beckham, the end) – PSG-Nantes 1995 (5-0, pas le temps pour les regrets)
Par Mathieu Faure