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Top 10 : latéraux incompris du PSG
Gregory van der Wiel est arrivé au PSG avec l'étiquette d'international néerlandais formé à l'Ajax Amsterdam. Au départ, Christophe Jallet devait flipper pour son avenir. Aujourd'hui, ça le fait plutôt rire tant le Batave peine à se mettre au niveau. Il faut dire que des latéraux qui peinent à s'affirmer, c'est un peu la marque de fabrique du club francilien.
1 – José Cobos
Entre 1986 et 1993, José est le roi de La Meinau à Strasbourg. On lui prédit un destin international. Alors que la Liga l’appelle, il préfère prendre le train en direction de Paris. Il va rester trois ans dans la capitale. Trois années où sa réputation en prend un coup. Le mec devient fragile et inconstant en dépit d’un talent gros comme ça. Lors de la finale de C2 en 1996, il n’est pas dans le groupe et en chiale dans le vestiaires à la fin du match devant les caméras. Pis, lors du titre de champion de France 1994, il se fout le genou en l’air en début de saison et ne participe qu’à 14 matchs. Putain de poissard. Il partira dans le silence le plus total vers l’Espagne en 1997. Avec son spleen et ses cheveux soyeux.
2 – Jean-Hugues Ateba Bilayi
Été 2004, le PSG braque le FC Nantes : Mario Yépès, Sylvain Armand et Jean-Hugues Ateba Bilayi débarquent dans la capitale où Vahid Halilhodžić vient de poser ses affaires. Oui, il y a un piège. À Nantes, le gaucher ne jouait pas trop alors qu’on le présentait comme un futur crack. Repéré au tournoi de Montaigu quand il avait 15 piges, le Camerounais est ensuite façonné dans la formation à la nantaise. Quand il débarque à Paris, Ateba veut franchir un palier. Et force est de constater que le latéral n’a pas le niveau. Deux ans plus tard et onze bouts de matchs, Jean-Hugues est envoyé à Châteauroux. Comme un vulgaire Éverton Santos.
3 – Oumar Dieng
Adolescent, Oumar s’amusait avec le cuir du côté de la Jeanne D’Arc de Dakar. Il arrive à Lille où il débute en D1 à 17 piges. Le PSG sent le bon coup et se précipite sur le dossier. Capable d’évoluer en défense centrale ou sur un côté, Dieng jouera finalement la plupart de ses matchs au poste de latéral (en défense centrale, il devait se coltiner Roche, Ricardo, Kombouaré ou Le Guen). Hasard ou pas, ce protégé de Bernard Lama écope de deux mois de suspension en novembre 1995 pour un contrôle positif au cannabis. La boulette. Merci et au revoir.
4 – Daniel Kenedy
Il a les yeux revolvers. Il a le regard qui tue. Il a centré derrière le but. La balle est partie en sortie. C’est foutu. Daniel « yeux bleus » Kenedy (son père était un fan de JFK) n’a pas réussi à convaincre Ricardo – alors entraîneur du PSG – qu’il avait les capacités pour devenir un bon joueur de football. Formé au Benfica Lisbonne et promis à un brillant avenir, Daniel Kenedy ne restera qu’une saison dans la capitale. Douze mois de trop.
5 – Paulo Cesar
On parle quand même d’un international brésilien (4 sélections). D’un mec capable de nettoyer les ficelles sur coup franc. PC avait tout pour perpétuer la grande tradition brésilienne du PSG. Son doublé contre Guingamp en 2002 annonçait un grand joueur. Un mec qui devait prendre le couloir, dribbler, centrer. Un Cafu, quoi. Oui mais non. Paulo Cesar foutait le cafard. Juste soixante-six matchs en cinq ans, avec un prêt de deux piges à Santos au milieu. C’est trop peu pour le retenir.
6 – Éric Cubilier
Difficile de l’accabler, le Cubi. Alors prêté par l’AS Monaco lors de la saison 2003/2004 (Gouvernement Vahid I), le mec perd sa mère dès le mois de novembre. Un drame qui brise sa carrière parisienne. Moralement, il n’y est plus et le train ne repassera pas pour le latéral formé à Nice.
7 – Nicolas Laspalles
Nicolas Laspalles a un côté maudit à Paris. Costaud à Guingamp, le Breton arrive sûr de sa force au PSG de Charles Biétry. Premier match amical de la saison, Nico se pète le genou. Ensuite, il embraye sur une déchirure du mollet et assiste au licenciement d’Alain Giresse depuis les tribunes. Après six mois de misère, il est prêté à Lens où il marquera le seul but d’un Lens-PSG. Quand il revient à Paname, Bergeroo en fait son titulaire pendant six mois avant un trou noir inexplicable. Il s’arrache à Nantes où il deviendra champion de France en 2001.
8 – Didier Domi
Avant Mamadou Sakho et Nicolas Anelka, le plus grand espoir du club s’appelait Didier Domi (Rudy Haddad ? Vous n’êtes pas sérieux). DD commence avec les pros à 16 ans et demi contre Lyon. Le mec bat tous les records de précocité. Raï le porte même sur ses épaules lors de la finale de Coupe de France 1998 contre Lens. Sauf que le jeune est impatient et préfère tailler la route pour Newcastle avant ses 20 piges. Mais Domi est un sentimental. Alors quand Luis Fernandez lui demande de revenir en 2001, Didier accepte. Il parle même de l’équipe de France. Nouvel échec. Dix-huit mois plus tard, DD file à Leeds avant d’entamer un Fourchette et sac à dos dans toute l’Europe.
9 – Cristobal
Tonton Cristobal comme aimait le surnommer le Parc des Princes. Recruté à 34 ans par Luis Fernandez (les deux hommes avaient joué l’un contre l’autre lors d’un France-Espagne de 1991), Cristo était un latéral à l’ancienne. Il ne dépassait jamais le milieu de terrain. En dépit d’un sérieux et d’un professionnalisme proche de la perfection, le « vieux » n’a pas fait chavirer les foules. Trop lisse. Trop ancienne école. Pas une erreur. Pas une folie. Même ses larmes lors de son dernier match en finale de Coupe de France perdue contre Auxerre sont restées aux oubliettes.
10 – Francis Llacer
Dès sa naissance, Francis Llacer est un incompris. Son père lui donne ce prénom en hommage à Francisco Ballester, un joueur du grand Real Madrid mort à 26 ans après s’est mangé un ballon dans la poitrine… Forcément, Cisco allait en baver. Au Parc, en dépit d’un amour sincère pour le PSG, le joueur divise. Adulé par le KOB, détesté par le reste de l’enceinte, Llacer dispute plus de 240 matchs sous la liquette parisienne sans jamais être titulaire. En général, Cisco débutait deux matchs par an : les PSG-OM et OM-PSG. On ne retient de lui que son but d’extra-terrestre contre Caen en 1994 et ses cheveux transparents. Il dirige aujourd’hui un centre équestre en région parisienne. Beau gosse.
Par Mathieu Faure