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Top 10 : L’action qui a tout changé

Par Christophe Gleizes
Top 10 : L’action qui a tout changé

Une carrière qui bascule, ça ne tient parfois à rien, et les joueurs français sont bien placés pour le savoir. Qu'ils aient été de véritables artistes ou des joueurs au talent discutable, cette action en question a transformé à jamais leur image et leur destinée. Et le souvenir qu'ils laissent au public français.

1) Bernard Mendy (France/Brésil 2004) On ne va pas se mentir, Bernard Mendy n’était pas un grand défenseur. Ni un grand attaquant d’ailleurs. Pourtant ce jour-là, au stade de France, pour la première de ses trois sélections internationales, l’arrière latéral du PSG signe un débordement d’anthologie. Sylvain Wiltord a beau croquer derrière, peu importe, la légende est née. Malgré une carrière sans relief, le défenseur passé par Caen, Bolton, Hull City, Odense ou Brest restera à jamais l’homme qui a humilié le légendaire Roberto Carlos.

2) Patrick Battiston (France/Allemagne 1982) Patrick Battiston, c’est 558 matchs de Ligue 1, cinq titres de champion de France, 56 sélections en équipe nationale, une victoire à l’Euro 1984 et une Coupe de France avec Bordeaux. Pourtant, si le joueur est resté dans les mémoires, c’est surtout le fait de Ralph Schumacher, aka « le boucher de Séville » . La France et l’Allemagne sont à égalité 1-1 en deuxième mi-temps de la demie de Coupe du monde 1982, quand Battiston se fait détruire par une sortie rageuse du gardien teuton. Bilan : trois dents perdues, une vertèbre déplacée et une élimination aux tirs au but qui met à mal l’amitié franco-allemande. Le temps passe, le souvenir reste.

3) David Ginola (France/Bulgarie 1993) Nous sommes le 17 novembre 1993 au Parc des Princes. La France affronte la Bulgarie en match qualificatif pour la World Cup 1994. Il reste une poignée de secondes à jouer, les Français tiennent le match nul, synonyme de qualification. Moment choisi par la star du PSG pour adresser un centre un peu trop long dans le camp adverse, au lieu de garder le ballon. Les Bulgares récupèrent et, en quatre passes, mettent sur orbite Emil Kostadinov qui fusille Bernard Lama et la France. Désigné responsable de la défaite par Gérard Houllier, même si la remontée meurtrière a enrhumé plus de la moitié de l’effectif tricolore, « El Magnifico » devient également la tête de turc préférée des stades français. Il s’exile alors en Angleterre, où il sera élu meilleur joueur du championnat en 1999. Mais le mal est fait : roi en club, maudit en sélection, Ginola restera pour toujours le symbole de cette triste soirée, difficile à oublier pour Gérard Houllier, qui persiste à le traiter de « con » (en 2010 dans un documentaire sur Canal +) et de « salaud » (en 2011 dans le livre Secrets de coachs) dès qu’il en a l’occasion. Faut savoir pardonner, Gérard.

4) Mathieu Valbuena (OM/Liverpool 2007) Avant, Valbuena, c’était ce petit joueur venu de Libourne, recalé du centre de formation de Bordeaux, qui avait du mal à percer à Marseille (15 matchs en 2006/2007). Mais ça, c’était avant.

5) Reynald Pedros (France/République tchèque 1996) On joue la séance de tirs au but des demi-finales de l’Euro 1996. Reynald Pedros, la star du FC Nantes, s’avance vers le point de penalty. Sa frappe, molle et mal placée, est aisément repoussée par le portier tchèque. Derrière, les tricolores sont éliminés. « Aimé Jacquet m’a dit qu’il n’y avait aucun problème, que ce n’était pas grave, que ça pouvait arriver à tout le monde. Qu’il n’y avait rien de dramatique. » Ses partenaires ne lui en veulent pas, mais le public français, lui, n’oublie pas. Malgré une dernière sélection face au Danemark, la carrière internationale de Reynald Pedros, devenu pestiféré, s’est sans doute envolée ce jour-là.

6) Djibril Cissé (France/Chine 2006) Nous sommes en juin 2006, à quelques encablures de la Coupe du monde en Allemagne. L’équipe de France se chauffe tranquillement face à la Chine. Djibril Cissé, le buteur de Liverpool, revenu à son meilleur niveau, vient de remporter la C1 l’année précédente après avoir surmonté une première jambe cassée en 2004. Lancé sur le côté droit, l’ancien double meilleur buteur de Ligue 1 avec Auxerre, se fait effleurer par Zheng Zhi avant de s’écrouler. Le Chinois brise une seconde fois la jambe de Djibril et sa carrière par la même occasion. Par la suite, malgré des passages plutôt réussis à Marseille et au Panathinaïkos, le Djib ne retrouvera plus la folie et la rapidité de ses jeunes années.

7) Sidney Govou (OL/Bayern 2001) Stade Gerland, un soir de mars 2001. Le jeune Sidney Govou a 20 ans et quelques rencontres de Ligue 1 dans les jambes. En état de grâce, il mystifie par deux fois le grand Oliver Kahn de deux minasses bien placées. Lyon l’emporte 3 à 0. Un match « spécial » qui lance la carrière du plus grand buveur de mojitos de tous les temps ; élu cette année-là meilleur espoir de Ligue 1. « Je ne peux pas dire le contraire, ce match est toujours dans ma mémoire. » Dans la nôtre aussi.

8) Mickaël Landreau (PSG/Nantes 2002) S’il a connu une carrière sportive assez schizophrène, ponctuée de hauts et de bas, de ses parades nantaises à ses boulettes au PSG, le portier international (11 sélections) a été titulaire partout où il est passé, notamment en raison de sa propension assez incroyable à stopper les pénaltys. Un talent avéré (plus de 37 pénaltys stoppés en 78 face-à-face) qui s’est véritablement révélé en 2002 grâce à son arrêt génial et décisif face à Ronaldinho, que personne n’a oublié. En revanche, pour les tirer, c’est autre chose…

9) Anthony Réveillère (Lyon/AS Rome 2007) L’antithèse parfaite de Bernard Mendy. Un talent honorable doublé d’une carrière constante au plus haut niveau, ponctuée de 20 sélections en équipe nationale, cinq titres de champion de France avec Lyon et plus de 80 matchs de C1. Mais la postérité retiendra avant tout ce face-à-face douloureux avec Mancini, un soir de Ligue des champions, justement. Âmes sensibles s’abstenir.

10) Sébastien Frey (Ukraine/France 2007) Sébastien Frey, longtemps boudé par l’équipe de France, a toujours été un des gardiens les plus appréciés du Calcio. Impressionnant à la Fiorentina, après s’être notamment imposé dans les cages de l’Inter et avoir fait oublier Buffon à Parme, le portier de la Viola obtient enfin sa chance en sélection en novembre 2007, face à l’Ukraine, un an avant l’Euro. Une bourde plus tard, celui qui sera élu meilleur gardien de Serie A la même année passe à la trappe. Il dira plus tard que les projecteurs l’ont aveuglé. Sa chance est passée, sa carrière internationale (2 sélections) avortée.

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Par Christophe Gleizes

Ce top est non exhaustif. Auraient pu être cités : Letizi pour sa bourde contre la Russie, Dugarry pour sa passe taupée contre l'Afrique du Sud, Sammy Traoré pour sa chevauchée fantastique contre Lille, Coridon pour son coup du scorpion contre Porto, Savidan pour son retourné acrobatique contre l'Uruguay...

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