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Top 10 : la tulipe et la botte

Par Ronan Boscher
Top 10 : la tulipe et la botte

Ils sont hollandais et ont écumé, marqué le Calcio de leur empreinte. En bien ou en mal. De Milan à Foggia, en passant par Naples ou Turin, top 10 de ces Néerlandais ayant évolué en Italie.

1. Marco van Basten, Ruud Gullit et Frank Rijkaard

Ce trio hollandais aura formé l’arme fatale d’une des plus belles équipes du Milan AC de l’histoire, celle d’Arrigo Sacchi, qui a régné sur l’Europe à cheval sur les années 80 et 90. Au menu pour eux : 3 Scudetti, 2 Coupe des champions, 1 Coupe des coupes, 2 Supercoupes d’Europe et 2 Coupes intercontinentales. Van Basten terminera d’ailleurs, malgré lui, sa carrière au Milan AC, victime d’un tacle de sauvage de Basile Boli en finale de C1 en 1993. Rijkaard, poussé vers la sortie à son poste par Marcel Desailly, quittera à l’été 93 le club lombard, avant d’aller soulever une dernière C1 avec les jeunots de l’Ajax. Quant à Ruud Gullit, fâché avec Fabio Capello et souvent blessé, il effectuera un beau baroud d’honneur avec la Sampdoria où il régalera Mancini. Avant un dernier aller-retour Milan-Gênes et un départ pour l’Angleterre.

2. Dennis Bergkamp

Top + Hollande = Bergkamp. C’est quasi automatique. Pourtant, les saisons intéristes du beau Dennis ne sont pas les plus belles. En 1993, il quitte l’Ajax pour l’Inter, malgré les conseils de Cruijff pour une signature au Barça. « L’Inter remplissait toutes mes attentes. Le plus important pour moi, c’était le stade, les gens au club et leur style de jeu. » Sauf que la promesse faite de football total est un leurre et Dennis s’embête, en dépit d’une belle première saison où il permet à l’Inter de soulever une C3 en 1994. Mais utilisé seul devant, timide tant sur le terrain – il n’a pas la responsabilité des pénaltys et coups francs – qu’en dehors – il passe très peu de temps avec ses coéquipiers -, Dennis a mauvaise presse et perd confiance. Arsène Wenger la lui redonnera à Arsenal.

3. Ruud Krol

Disciple de Rinus Michels, ce défenseur a fait partie de cette Hollande qui a théorisé le « football total » dans les années 70, principalement en tant qu’arrière gauche, sauce « totale » . Un peu partout sur le terrain donc. Et en dehors aussi. « Le plus gros danger pour la carrière de Krol, ce sont les jolies filles en discothèque et les bars du vieil Amsterdam » prévenait Michels à l’époque. Droitier à la base mais barré au poste d’arrière droit par Wim Suurbier, il se fade cela dit des heures d’entraînement à l’Ajax pour que son pied gauche lui ouvre les bonnes portes du foot pro, à la fin des années 60. Avec un palmarès long comme le bras, gagné à Amsterdam (3 Coupes d’Europe et 6 championnats par exemple), il atterrit en 1980, après une petite expérience – à la mode alors – aux States, au Napoli pour 4 saisons. Même si les tifosis lui vouent un amour sans faille, que la Serie A l’élit meilleur joueur étranger en 1981, il ne gagnera aucun trophée avec un Naples un peu fade et quittera le San Paolo quelques jours avant l’arrivée de Diego Maradona. Dommage, les deux auraient pu bien s’entendre.

4. Aron Winter

Anecdotique. Il est le premier joueur hollandais signé en Italie par Mino Raïola, à la Lazio en 1992. Moins anecdotique, Winter aura passé 7 années dans un Calcio qui faisait peur à l’Europe : celui des nineties. De Rome – dont quelques difficultés de voisinage avec quelques Laziale allergiques à sa couleur Surinam – à l’Inter Milan, en passant par un Mondial 1994 exceptionnel, il a semble-t-il laissé une empreinte sous-estimée des mortels au monde du football. Pour son jubilé en 2003, motivé par son ami Rijkaard, Aron organise un match-concert de musique classique dans un beau théatre d’Amsterdam, avec une belle liste d’invités – 400 convives – simple à déchiffrer : l’ensemble de ses coéquipiers de carrière et amis. La soirée est rythmée par des petits matchs, entrecoupés de morceaux live de musique classique ou d’opéra. En tenue de footeux, une belle brochette de grands noms du ballon rond : Paul Ince, Van Basten, Gullit, Cruijff, Signori, Di Matteo, Angloma, Nicola Berti, Danny Blind, Seedorf, Kluivert et un Ronaldo blessé. À la sortie, Cruijff, qui a aidé à organiser l’gueuleton, résume la vision qu’avait « Winterball » de ses adieux : « On peut jouer partout. Dans la rue, sur un terrain, et si vous êtes assez bon, même dans un théâtre. »

5. Wesley Sneijder

Un bon gros melon bien oranje. Dégagé du Real Madrid par Florentino Pérez, Sneijder trouve, à l’été 2009, son bonheur et son alter-ego à l’Inter Milan, en la personne de Mourinho. Lui qui a dit « ce que fait Xabi Alonso, je pourrais le faire aussi, tranquillement » rafle tout sur son passage lors de sa première saison, au pays comme en Ligue des champions, mais ne gagne pas cette finale du Mondial 2010 contre l’Espagne, ni le Ballon d’or. Le départ du Mou – « il aurait pu être mon père » dit-il – pour le Real lui plombe quelque peu les années intéristes suivantes. Le départ de ses deux potes de vestiaires bien pourvus en melon – Balotelli et Materazzi – aussi. Gêné par des blessures, sa melonite ou des changements d’entraîneurs nombreux (Benítez, Leonardo, Gasperini, Ranieri, Stramaccioni), il se fait achever par le président Moratti qui ose lui demander une baisse de salaire. Celui qui se présente comme « anarchiste mais intelligent » s’envole pour Galatasaray. « J’aime le caractère d’Ibrahimović. Je suis un peu comme lui, un street fighter » aime-t-il à dire.

6. Harvey Esajas pour ne pas dire Clarence Seedorf

Il n’a jamais fait plus de 10 matchs dans les clubs où il est passé – sauf pour Zamora, faible équipe espagnole – mais ce défenseur a réussi à braquer un match de Coppa Italia au Milan AC en 2004. Pistonné quelques mois plus tôt par son ami Clarence Seedorf alors qu’il pèse un quintal, Esajas obtient la reconnaissance fugace de coach Carlo Ancelotti après la perte de 15 kilos. Et puis plus rien. Déclaré « perdu de vue » aujourd’hui.

7. Bryan Roy

Un Hollandais sans « j » , sans « k » ou sans « van » , cela fait parfois du bien à l’oreille. L’ailier Bryan Roy quitte l’Ajax en 1992 après s’être fâché avec Van Gaal. Cela fait en plus de la place pour un certain Marc Overmars. Roy a le nez creux et débarque alors à Foggia, entraîné par le coach-clopeur en 4-3-3, Zdeněk Zeman. « J’ai adoré le football en Italie parce que Zeman a développé ma façon de jouer d’une façon très positive, explique-t-il à l’Independent. Il m’a rendu beaucoup plus adroit devant le but, m’a encouragé à multiplier les rushs pour créer le danger. Il m’a tout appris, et j’ai commencé à marquer des buts en Italie. Nous marchions bien avec cette bonne équipe. On a raté de peu l’Europe, deux fois. » Zeman quitte finalement Foggia pour la Lazio et Bryan, déçu du départ de son mentor après deux ans d’idylle, part pour Nottingham Forest. « J’ai mûri à Foggia. Je m’y suis marié, j’ai eu mon enfant là-bas. J’étais entouré de gens très bien et les deux frères qui étaient propriétaires du club m’ont traité comme un roi. Mais la situation n’était plus stable. »

8. Wim Kieft

Buteur surdoué, Wim Kieft quitte les Pays-Bas et l’Ajax dès ses 20 ans pour l’Italie, avec plein de promesses (70 buts en une petite centaine de matchs). En deux saisons à Pise, Kieft déçoit tout comme son club qui descend à l’étage inférieur avant de remonter l’année suivante, grâce aux buts de Wim. S’ensuit un transfert au Torino qui connaît la même réussite que la première saison à Pise. Le Hollandais retourne alors au pays, se refait la cerise et s’en va gagner l’Euro 1988 en Allemagne. Dans un portrait qui lui est consacré dans le SO FOOT n°119 de septembre 2014, il résumera ainsi son passage italien : « Après l’Ajax, je suis devenu le spectateur de ma propre carrière. » Lucide.

9. Edwin van der Sar

Alors qu’il est un des gardiens les plus cotés en Europe, le grand Edwin manque son passage en Italie, pendant deux saisons. À la Juventus, il est quand même élu « pire gardien de l’histoire de la Juve » par les fans bianconeri et a le malheur de passer après Angelo Perruzzi et juste avant Gianluigi Buffon. Le « lapin de glace » , son surnom, ira en Angleterre pour retrouver son niveau et sa confiance d’antan.

10. Edgar Davids

Le Pitbull a longtemps mordu en Italie, à petites dents au Milan AC, mais très fort à la Juventus. Edgar Davids ressort de la Botte avec 3 Scudetti et des lunettes en plastique pour jouer au foot, sa drogue. Edgar compte en effet un ballon dans chaque pièce de sa maison, « jongle pendant qu’il se brosse les dents » et propose même des foots spontanés, en dehors des horaires de boulot. « Il prenait sa voiture, et quand il voyait des mecs jouer sur un parking, bam, il s’arrêtait et il jouait avec eux, dévoile son ancien partenaire, Zinédine Zidane. Il me disait toujours : « C’est pour eux qu’il faut jouer, c’est ces matchs-là qui sont importants. » Je l’admirais d’être capable de faire des trucs comme ça. »

Auraient pu être cités : Stefan de Vrij, Marten Van der Want, John van ‘t Schip, Winston Bogarde, Wim Jong, Michael Reiziger, Patrick Kluivert, Mark van Bommel, Maarten Stekelenburg, Jean-Classe Huntelaar, Kevin Strootman.

« D’ici deux ans, le gardien de l’équipe première aura un casque »

Par Ronan Boscher

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