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Top 10 : Joueurs du Red Star
Red Star 93, stade Bauer, les Perry Boys, le Stade de France, club fondé par Jules Rimet, Coupe de France, meilleurs joueurs. Voici les mots clés qui permettent d'introduire les dix meilleurs joueurs de l'histoire du Red Star 93. Seine-Saint-Denis style.
1 – Helenio Herrera
Avant d’être l’entraîneur à succès et l’inventeur du concept « catenaccio » avec l’Inter dans les années 60, le double H a passé près de dix piges en France entre 1930 et 1945, dont deux saisons au Red Star. Avec son ami Darui, ils passent à Saint-Ouen pendant la guerre et glanent dans la foulée une victoire en finale de Coupe de France (1942). A l’image des équipes qu’il a coachées par la suite, HH était un stoppeur à l’ancienne : rugueux mais fin stratège. A l’époque, il avait fait du verrou suisse un dogme (tactique inventée par Karl Rappan et qui développait un système tactique dans lequel l’équipe se retirait dans sa moitié de terrain et attendait l’attaque de l’équipe adverse, laissant la possession du ballon au milieu de terrain. Ouais, c’était chiant, mais efficace).
2 – Nestor Combin
Nestor a fait les beaux jours de la Juventus, du Toro, du Milan AC et le l’OL. Mais aussi du Red Star. A 33 piges, Combin débarque du FC Metz et pose ses guêtres à Saint-Ouen en 1973. Pendant deux ans, l’attaquant va empiler les caramels (une quarantaine) et s’offrir une cure de jouvence mémorable avec le club francilien, alors en seconde division. Il faut dire que Nestor a retrouvé sous la liquette du Red Star son pote lyonnais Fleury Di Nallo. Un sacré duo. Même en D2. Surtout en D2, en fait.
3 – Steve Marlet
Un homme de valeurs, Steve. Formé au Red Star au début des années 90, l’international français est revenu au pays l’an dernier. Pour mourir en paix. Entre-temps, l’enfant de Pithiviers a roulé sa bosse aux quatre coins du pays. Durant ses années de formation dyonisienne (1990-1996), Steve enchante tout le monde avec ses jambes de feu. Mi-ailier, mi-buteur, Marlet calme les copains et fait parler la poudre chaque week-end avant d’être alpagué par Auxerre et Guy Roux. Le genre de mec qui mérite une statue Porte de Saint-Ouen et un sandwich à son nom.
4 – Samuel Michel
Malgré un physique de contrôleur RATP, Samuel Michel avait tout, soit l’intelligence et le placement d’un footballeur hors norme. Pur produit du centre de formation du Red Star, il va enquiller les buts de la CFA à la D2. Avec près de quatre-vingts pions marqués sous le maillot vert et blanc, SM restera comme l’un des grands joueurs de D2 du siècle dernier. Les années 90, c’est son truc. Roublard et toujours à l’affut, il avait tout compris au métier d’avant-centre.
5 – Guilherme Mauricio
Une légende. La seule. L’unique. Plutôt que de se perdre à cirer le banc de Caen ou de Sochaux en première division, le Franco-Portugais a préféré passer toute sa carrière en Ligue 2. Un championnat dont il est encore le meilleur buteur (119 buts). Formé au Red Star, il doit prendre la relève des Boutal, Thimothée, Michel et autre Marlet à partir de 1994. Avant d’aller faire les beaux jours de Laval, Guilherme se fait les dents avec le Red Star durant un quinquennat. Un vrai mec de devoir. Et dans la surface, il était intouchable.
6 – Didier Thimothée
Il fait partie du fameux carré d’as MBMT (Marlet-Boutal-Michel-Thimothée). Avec eux, le Red Star déglingue tout en seconde division et rate de peu la montée. Capable de jouer sur le côté droit ou dans l’axe, Thimothée s’est régalé pendant trois ans dans le 93. Passeur, buteur, sprinteur, râleur, tacleur, Didier savait tout faire. Une vraie mentalité de puncheur à l’époque où la Ligue 2 était un vrai championnat de crasseux talentueux.
7 – Cyril Domoraud
Une armoire. Un mur. Avec Laurent Blanc, il formait la plus belle charnière de l’OM de la fin du XXème siècle. Avant de goûter aux sommets à Marseille, Bordeaux ou à Milan, Cyril s’est familiarisé avec la chique en banlieue parisienne (Créteil, Sucy-en-Brie). Et c’est au Red Star (1994/1996) qu’il se fait reluquer par tous les scouts de première division. On est impressionné par l’assurance et le coffre du défenseur ivoirien. Un mec qui sait en plus relancer proprement.
8 – Samuel Boutal
Jeune, il fréquentait Dugarry et Lizarazu au centre de formation de Bordeaux. Ensuite, il a décidé d’aller tâter le gazon de Bauer. Avec son gang du 9-3, il forme un putain de carré offensif qui fait parler du Red Star chaque week-end. Lui et Marlet se trouvent les yeux fermés. Ils jouent à l’instinct et le public s’habitue au luxe et à la luxure sportive.
9 – Safet Susic
Les chaussettes baissées les plus célèbres de France ont bouclé leur carrière au Red Star. Après neuf années de gloire, de dribbles, de buts, de râteaux, de classe et de grâce au PSG, Safet vient se finir en beauté à Saint-Ouen en 1991. Il n’y restera qu’une saison (il a 37 ans) mais gratifiera les amoureux du club de quelques beaux gestes. Un génie reste un génie. Même en pré-retraite.
10 – Rino Della Negra
En 1942, le Franco-Italien est réquisitionné pour le STO en Allemagne, il décide de ne pas partir et s’engage dans la clandestinité aux côtés des FTP sous le blase de Chattel. Il rejoint dans la foulée l’équipe de Missak Manouchian. Il se construit alors un palmarès : exécution du général Von Apt au 4 rue Maspéro, attaque du siège central du parti fasciste italien rue Sédillot, attaque de la caserne Guynemer à Rueil-Malmaison… arrêté en novembre 1943, il est ensuite fusillé au mont Valérien en 1944 avec 23 membres de l’Affiche rouge. Sinon, Rino a joué au Red Star avant la guerre. Il était même plutôt bon.
Et aussi : Abdoulaye Meïté, Abou Diaby, Sylvain Kastendeuch, Fleury Di Nallo, Roger Magnusson, Tony Cascarino, Charles Itandje, Khalilou Fadiga, Lassana Diarra
Photo de S.Marlet en homepage : http://www.allezredstar.com
Par Mathieu Faure