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Top 10 : Je suis un gardien buteur
En Afrique du Sud, Oscarine Masuluke a inscrit un bien joli but pour le Baroka FC. Son retourné à la 95e minute a permis à son équipe d’arracher le match nul. Mais avant lui, d’autres portiers se sont fait remarquer en plantant leur pion.
Peter Schmeichel (1997)
Quel gardien ! Sa tenue avait beau être immonde, il réussissait à rester élégant. Ce soir de Coupe d’Europe 1995, le Danois avait décidé de se muer en buteur. Menés 1-2 à domicile par le Rotor Volgograd en 32es de finale retour de C3, ses potes et lui galèrent à se montrer à la hauteur de leur réputation. Jusqu’à la dernière minute lors de laquelle la patte de Ryan Giggs dépose la balle sur la tête de son portier. Théâtre des rêves.
Silvio Proto (2008)
La course est parfaite, le timing également. En percutant le cuir, la tête envoie la balle exactement où le cerveau l’avait décidé, à savoir dans la lunette de l’adversaire. Résultat : le Germinal Beerschot arrache le match nul à la 92e minute de jeu. La Gantoise n’aura pas été attentive, une fois.
José Luis Chilavert (1996)
La réputation du Paraguayen n’est plus à faire. Auteur de plus de soixante caramels dans sa carrière, l’ancien de Strasbourg a régulièrement fait trembler les filets. Mais s’il ne devait en rester qu’un, ce serait sûrement celui face à Rive Plate. Un coup franc de soixante mètres alliant maîtrise technique et ruse, selon les propres mots de Chila : « Certains joueurs ont déjà marqué d’aussi loin, mais c’était généralement par hasard. Là, c’était différent. J’ai vu que Burgos était en dehors de la surface, et qu’il était plus occupé à observer les oiseaux qu’à se concentrer sur le jeu. » Un chef-d’œuvre.
Ali Ahamada (2012)
Sûrement le plus connu dans l’Hexagone. En septembre 2012, Toulouse reçoit Rennes et s’apprête à s’incliner. C’est sans compter sur une superbe tête en arrière de son portier qui termine au fond. 2-2, score final. Merci Ali.
Grégory Wimbée (1996)
Bien avant Ahamada, Wimbée fut le premier gardien à marquer en Ligue 1. Un but d’avant-centre avec Nancy qu’il n’avait jamais imaginé inscrire : « Je n’étais pas monté pour égaliser. Dans mon esprit, c’était seulement pour mettre la pression ajoutée à la panique dans la défense de Lens avec le surnombre. » Heureux hasard.
William Hesmer (2010)
Plus que la symbolique du but à la dernière minute, c’est la façon dont Hesmer l’inscrit qui a marqué les esprits. Tel un pur renard des surfaces, l’Américain, démarqué, reçoit la quille en pleine surface, à quelques petits mètres des cages de Toronto. Le portier de Colombus Crew va-t-il envoyer une praline au petit bonheur la chance ? Absolument pas : comme un attaquant, il garde son calme, attend, réalise une rapide feinte et transforme sereinement. Du grand art.
Rogério Ceni (2011)
Plus fort que Chilavert, voici Ceni et ses 132 pions pour São Paulo, dont une majorité de coups francs. Comme celui parfaitement exécuté face aux Corinthians en 2011. Surtout, ce but constitue alors son centième, tout rond. « Quand je suis entré sur le terrain, je n’y pensais pas. Mais l’occasion s’est présentée et je l’ai saisie. Je suis heureux d’avoir marqué un but décisif, dans une rencontre qui était très importante pour nous. » Modeste avec ça.
Martin Hansen (2015)
Qui a dit que la madjer n’était réservée qu’à quelques-uns ? Devant le PSV Eindhoven, champion en titre, Hansen ne se démonte pas quand il a la dernière occasion de son équipe au bout du pied. Au lieu de tenter quelque chose de classique, le natif de Brøndby s’essaye à un geste sublime qui permet aux siens d’égaliser en toute fin de rencontre. La Haye d’honneur pour lui.
Sinan Bolat (2009)
D’une pierre deux coups. Non seulement le coup de crâne du joueur du Standard Liège est parfait, mais il permet en plus à son club d’attraper la troisième place de sa poule en C1 et donc de se qualifier au dernier moment pour la League Europa. Il n’y a que la célébration qui est à revoir.
Oscarine Masuluke (2016)
Le dernier en date, et pas le moins beau. Reste une question : pourquoi n’a-t-il pas pris de carton jaune après avoir fêté l’égalisation de la sorte ?
Par Florian Cadu