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Top 10 : Je me suis fait virer par mon club

Par Simon Butel
9 minutes
Top 10 : Je me suis fait virer par mon club

Coupable d'avoir foiré une panenka lors d'une séance de tirs au but, Brendix Parra a été licencié illico par son club paraguayen de l'Independiente Campo Grande, auquel il aurait fait perdre 200 000 euros en provoquant son élimination de la Copa Sudamericana. Mais que le milieu vénézuélien se rassure : il ne marchera pas seul au FC Pôle Emploi.

Ahn Jung-Wahn, l’ascenseur émotionnel

Il est sans conteste l’un des visages de cette Coupe du monde 2002 faite d’innombrables surprises, achevée par la Corée du Sud aux portes de la finale. Seize ans plus tard, il est toujours reconnu comme « l’homme qui a sorti l’Italie » . Auteur, à la 117e minute de ce controversé Corée-Italie (2-1), du but en or synonyme de qualification en quarts de finale pour les Coréens et de retour à la maison pour la Squadra Azzurra, Ahn Jung-Wahn n’a pas mis trop de temps à redescendre sur terre après le mondial. Et pour cause : joueur de Perugia, alors en Serie A, l’attaquant s’est fait licencier par son club pour avoir « ruiné le football italien » . Pas de burn-out façon Rami, donc, plutôt un bore-out par Ahn, parti trouver refuge au Japon avant de passer par Metz, notamment. Auteur du but qui a écarté l’Italie de la course au mondial 2018, le Suédois Jakob Johansson a lui atterri cet été à Rennes. Ne jamais sous-estimer l’influence de Mino Raiola.


Polomat, jamais deux sans trois ?

16 mars 2018, 30e journée de Ligue 2, stade Robert-Diochon. Alors que l’AJ Auxerre prend la soupe à Quevilly, et que les Normands sont tranquillement occupés à faire courir le ballon côté droit, Pierre-Yves Polomat déserte son couloir gauche, laissant un boulevard au latéral adverse, pour aller coller son front contre celui de Michaël Barreto et lui dire sa façon de penser. Détail qui a son importance : Barreto joue lui aussi à l’AJA. Les deux joueurs en viennent aux mains, sont séparés par des Quevillais bien plus prompts à intervenir que leurs coéquipiers, puis exclus. Mis à pied à titre conservatoire, Polomat voit finalement son prêt rompu par les dirigeants auxerrois. Retour à l’envoyeur, en l’occurrence l’AS Saint-Étienne. Une nouvelle tache sur le CV du garçon, qui comporte certes la mention « champion du monde U20 en 2013 avec l’équipe de France » , mais aussi un renvoi du centre de formation de l’Olympique de Marseille en 2010. Et surtout cette punchline, lâchée dans les couloirs de Geoffroy-Guichard un soir de 2017 après un derby face à l’OL : « La vie de ma mère, je sais où il habite Tolisso ! Sa meuf, elle lui mettait des claques au lycée, et il fait le fou ! » Auteur de 14 matchs de L1 avec les Verts cette saison, Polomat semble s’être assagi. Jusqu’à quand ?


FC 1920 Myhl, le suicide collectif

Septembre 2018. Le FC 1920 Myhl, club amateur allemand basé à Wassemberg, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, doit s’adonner à la traditionnelle photo d’avant-saison. Et ce, à la demande d’Engin Arslan, vendeur de kebabs de son état et nouveau sponsor maillot du club rhénan. Histoire de promener une image friendly sur les réseaux sociaux, le photographe demande aux joueurs de faire « quelque chose de drôle » . Sept d’entre eux, âgés de 18 à 27 ans, ont une interprétation toute personnelle du mot « drôle » , et effectuent, hilares, un salut nazi. Le club ne parvient pas à éviter le sur-accident, et le cliché est brièvement publié sur les réseaux sociaux. Assez longtemps pour qu’Engin Arslan en prenne connaissance, et renonce à soutenir le FC Myhl, bon pour trouver un autre prestataire pour le barbec’ du centenaire du club en 2020. L’affaire fait les choux gras de la presse allemande, et les sept joueurs sont virés sur le champ. Allez donc retrouver un partenaire après ça…


Mikhail Gotra, trop tôt pour Movember

Il y eut le képi de Miroslav Blažević en 1998, il y a eu la moustache d’un autre temps de Stanislav Tchertchessov en 2018. Bien aidé par le beau parcours de la Sbornaya lors de « son » mondial l’an dernier, le sélectionneur russe a vu sa cote de popularité grimper en flèche l’été dernier. Mikhail Gotra n’a pas échappé à la hype, postant une photo de lui en mode « movember » sur Instagram. Le problème, c’est que Gotra n’est pas russe, mais ukrainien, et qu’il est l’un des gardiens de but du Karpaty Lviv (D1 ukrainienne). Les relations entre les deux pays étant ce qu’elles sont, le portier de 18 ans est licencié par son club. Une sanction jugée « stupide » par l’ancien vice-président de la Fédé, Anatoly Popov, et ainsi commentée par Aleksander Zotov, le président du syndicat des joueurs professionnels russes : « Je comprendrais la situation si ce joueur était pro-nazi, mais là, c’est complètement absurde. Si Gotra fait appel de cette décision en Ukraine, devant la FIFA ou devant le Tribunal arbitral du sport, il est certain de l’emporter. » Un conseil que n’a pas visiblement pas suivi Gotra, toujours sans club à ce jour.


Serdar Aziz, l’enfer des réseaux sociaux

« On avait dit pas de photos. » Comment sont-ils, ces types qui se sont un jour fait griller sur les réseaux sociaux par leur nana ou leur employeur après une soirée non déclarée ou une absence suspecte au boulot ? Difficile à dire, tant ils semblent nombreux, mais ce qui est certain, c’est que Serdar Aziz en fait partie. Fin décembre 2018, le défenseur turc ne figure pas dans le groupe de Galatasaray pour affronter Sivasspor. Officiellement, l’homme aux 17 sélections avec la Turquie est malade, terrassé qu’il est par des maux de ventre depuis plusieurs jours. En réalité, il se trouve en vacances aux Maldives avec sa compagne, qui oublie les consignes élémentaires et poste une photo de lui sur la plage. Le club stambouliote ne tarde pas à s’en rendre compte et le vire. En représailles, Serdar Aziz signe à Fenerbahçe, avec lequel il était bel et bien présent pour affronter Galatasaray le 14 avril dernier (1-1). Avec madame en présidentielles ?


Varela, la tache d’encre

Prêté à l’été 2016 par Manchester United à l’Eintracht Francfort, Guillermo Varela connaît un exercice 2016-2017 perturbé par une longue blessure, ne disputant que dix matchs sous le maillot des Adler (les Aigles). Remis sur pied et propulsé titulaire en fin de saison, le latéral uruguayen est pressenti pour commencer la finale de la Coupe d’Allemagne face à Dortmund. Mais la veille du match, il décide d’aller à l’encontre de l’avis du médecin du club et de se faire tatouer. Le tatouage s’infecte, et Varela est contraint de déclarer forfait. Excédé, l’Eintracht rompt le contrat de l’Uruguayen, rentré au Club Atlético Peñarol, son club formateur, et revenu cet hiver en Europe, au FC Copenhague. Younousse Sankharé et ses implants de barbe foirés peuvent dire merci aux dirigeants bordelais pour leur clémence.


Barton, pari risqué

Recrue hivernale de Burnley en janvier 2017, et artisan de la remontée des Clarets en Premier League cette même année, Joey Barton ne sera resté que cinq mois dans le Lancashire. En avril 2017, la Fédération anglaise emboîte le pas de la fédé écossaise et inflige au milieu anglais une suspension de dix-huit mois pour avoir parié sur pas moins de 1260 matchs entre 2006 et 2016. Burnley renonce par conséquent à prolonger le contrat de l’ancien Marseillais, aujourd’hui entraîneur de Fletwood Town, en D3 anglaise. Le niveau parfait pour truquer les matchs sans se faire gauler.


Großkreutz, un exemple pour la jeunesse

Quand Kevin Großkreutz, ses 176 matchs de Bundesliga et son titre de champion du monde posent leurs valises à Stuttgart à l’hiver 2016 en provenance de Galatasaray, c’est, se dit le club souabe, pour faire profiter de son expérience l’effectif du VFB, qui lutte pour son maintien. L’idée est d’ailleurs la même quand Stuttgart décide de le conserver malgré la descente en 2. Bundesliga à l’été 2016. Sauf que l’ami Kevin n’est pas venu pour trier les lentilles dans le Bade-Wurtenberg. En mars 2017, alors que son équipe caracole en tête, il décide d’aller arroser une victoire face à Kaiserslautern, emmenant avec lui plusieurs jeunes du club. Quelques heures plus tard, le milieu est admis à l’hôpital, la tête en sang, conséquence d’une bagarre en discothèque. « Que celui qui n’a jamais été dans la rue à 2h du matin lui jette la première pierre » , implore alors son coach. Ce dont se chargent ses dirigeants en le licenciant. Großkreutz annonce dans la foulée sa retraite, à 29 ans, mais rechausse finalement les crampons un mois plus tard en D2, à Darmstadt, et évolue aujourd’hui un cran plus bas, au KFC Uerdingen 05. Il y a des boîtes, là-bas, au moins ?


Mighty Jets, tout doit disparaître

Liquidation totale. Champion du Nigeria en 1972, deux ans seulement après sa création, le Mighty Jets Football Club n’a plus rien gagné depuis 2003, année où il a remporté le trophée de champion de NNL (la D2 locale) et retrouvé l’élite. Retombé un an plus tard en deuxième division, le club basé à Jos, au centre du pays, y végète désespérément depuis quinze ans quand, lassé des états de service de son équipe, le board décide de procéder à des coupes d’effectif. Jugés « improductifs » , pas moins de quarante joueurs, sur les soixante que comprend le groupe pro, se retrouvent sur le carreau, afin de laisser place à dix recrues. « Nous n’avons besoin que de 35 joueurs, et certains joueurs n’étaient même pas enregistrés et ne participaient qu’aux entraînements. C’était trop » , justifie alors au micro de BBC Sport le directeur sportif du club, Benedict Akwuegbu. Un type qui s’est simplement contenté d’appliquer les préceptes défendus par Steven Marchant : « Une entreprise, c’est comme une montgolfière, pour qu’elle décolle, il faut lâcher du lest de temps en temps. » De quoi filer des idées à l’AS Monaco ? Si c’est le cas, Andrea Raggi et Stevan Jovetić peuvent trembler.


Mehdi Khchab, viré avant l’embauche

Mieux que les agents, la téléréalité. Sans club depuis la fin de son contrat avec le Cercle de Bruges en juin 2018, Mehdi Khchab décide de confier son destin à l’émission Les Anges (anciennement Les Anges de la téléréalité), dont il intègre le casting de la onzième saison en qualité d’ « ange anonyme » . Spécialisé dans l’insertion professionnelle d’ex-candidats d’émissions de téléréalité, le programme vise à accompagner ses participants dans l’accomplissement de leur projet pro. Celui du défenseur marocain de 27 ans, formé à Charleroi et dont la plus belle ligne au palmarès est un titre de champion de D3 belge avec Virton en 2013, est simple : relancer sa carrière. Pour cela, il se voit offrir un mentor de choix : Djibril Cissé. Problème, quand le Djib’ déboule à Miami pour l’emmener à son premier spécifique, Khchab avoue qu’il n’a pas ses crampons avec lui, et se fait débarquer de l’émission. Encore une aventure tronquée pour celui qui a également connu la liquidation du RAEC Mons en 2015. Les vacances commençaient à peine…


Auraient aussi pu être cités : Breno, Zinédine Machach, Patrice Évra, Adam Johnson, Darron Gibson…

Dans cet article :
Un lundi méditerranéen sur le marché des transferts
Dans cet article :

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