S’abonner au mag
  • Les pelouses du Tour
  • Étape 21
  • Montgeron > Paris

Top 10 : « Je m’baladais sur l’avenue »

Par Maeva Alliche et Mathieu Rollinger
9 minutes
Top 10 : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Je m&rsquo;baladais sur l&rsquo;avenue<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Le Tour de France s'achève par le traditionnel sprint sur les Champs-Élysées. Bien que le cadre soit grandiose, ce rituel immuable s'avère chiant comme la pluie au mois de juillet. Au moins, quand le monde du football met les pieds sur la plus belle avenue du monde, c'est pour y apporter un peu de folie.

#10 – « O Campos Elíseos » des Portugais (2016)

Cinq pions face à l’Islande, un doublé de Griezmann pour éliminer la bête noire allemande, une finale face à un Portugal miraculé… En ce matin du 10 juin 2016, la France ne peut qu’espérer qu’elle aura droit quelques heures plus tard à une petite balade sur les Champs, pour se rappeler aux bons vieux souvenirs de 1998 et fêter ce nouveau titre glané à domicile. Sauf que les papillons de nuit de CR7 et le coup de poignard d’Eder en ont décidé autrement. Pendant que le trophée file sous le nez des Bleus, les supporters tricolores doivent se résigner à laisser la place à leurs homologues lusitaniens et la communauté portugaise de Paris, qui n’hésiteront pas à s’approprier le lieu de célébration de leurs hôtes avant de filer à Marcoussis, camp de base de leurs héros. Mais bon, après tout, on laisse bien Donald Trump piétiner les pavés de cette avenue…


#9 – La résa précoce du PSG (2017)

Cette balade sur les Champs ne restera qu’un rêve. Celui qui aura animé les nuits de Nasser, Jean-Claude, Patrick, Olivier, Unai et des milliers de supporters trois semaines durant. Dès le lendemain d’une Saint-Valentin torride, les dirigeants du PSG sifflotaient déjà gaiement à l’idée de grimper sur un bus à impériale et présenter sur la plus belle avenue du monde une coupe aux grandes oreilles qui leur tendait déjà les bras. Au Camp des Loges, on pensait sûrement qu’avec un 4-0 collé au Barça, ça irait au bout cette fois-ci. Jean-Claude Blanc y croyait peut-être plus que les autres. Selon une source policière relayée par L’Équipe, le directeur général délégué du PSG aurait sondé le préfet de police Michel Cadot, quelques jours avant le déplacement au Camp Nou, quant à la possibilité de parader sur les Champs en cas de sacre européen. La fête devait être inoubliable, alors autant préparer le terrain bien en amont. Le réveil du 8 mars 2017 n’en sera que d’autant plus douloureux. « Dream Bigger » qu’ils disaient.


#8 – Les aventures de Serge Aurier (2016)

Alors que l’orage provoqué par son show sur Périscope commençait à peine à se dissiper, Serge Aurier a enchaîné avec un joli coup double quelques semaines plus tard, fin mai 2016. À la sortie d’une boîte de nuit, le latéral parisien s’installe avec des amis à bord d’un Porsche Cayenne. Le bolide étant mal garé, la petite troupe doit se soumettre à un contrôle de la BAC. Sauf que Serge, un peu éméché, s’énerve rapidement et s’en prend aux forces de l’ordre. Ce qui lui vaudra d’être placé en garde à vue pour « insultes, outrage et violences légères » . Devant le tribunal correctionnel, la défense de l’Ivoirien consistera à nier et dire que c’est l’agent de police qui lui a porté des coups. La justice tranchera en le condamnant à deux mois de prison ferme, qui finiront par être une détention aménagée, à verser 600 euros de dommages et intérêts ainsi qu’à 1 500 euros de frais de justice. Clairement pas ses meilleures stats.


#7 – « Aux Champs-Élysées » par Kaiser Franck (2016)

C’est un secret de polichinelle, Franck Ribéry aime pousser la chansonnette. Quand, en mai 2016, le Français fête son sixième titre de champion d’Allemagne, il ne peut s’empêcher de faire le show au balcon de la Marienplatz de Munich. Faute d’être sur les Champs-Élysées pour célébrer ça, le joueur rend hommage à la plus belle avenue du monde en entonnant la célèbre chanson de Joe Dassin. Si la prise de risque mérite d’être récompensée (un chant en français face à un public germanophone), l’oubli des paroles et le manque de justesse font considérablement baisser la note finale. « Aux Champs-Élysées » se contente de répéter Francky sous les regards hilares de ses coéquipiers. Pas encore prêt pour Chante avec les stars.

Vidéo

#6 – Quand Zlatan parfume les Champs (2015)

Barrière de sécurité, fourgons de la police nationale, agents de sécurité, foule compacte, non le PSG n’a pas gagné la Ligue des champions. C’est juste Zlatan Ibrahimović qui vient présenter son nouveau parfum. Comme Rihanna avant lui, le Suédois a décidé de lancer sa fragrance dans la boutique d’une célèbre chaîne de parfumerie française. Notes boisées, citrus, épices, lavande blanche, ça cocotte sur les Champs ce soir-là. La boutique du club, situé un peu plus bas, se frotte les mains, pour l’occasion les maillots de l’attaquant se sont arrachés comme des petits pains. Sobrement nommé « Zlatan » , le parfum charme jusque dans le vestiaire parisien. « J’aime beaucoup l’odeur du parfum Zlatan » , confie Marco Verratti. Ibra bien plus qu’un joueur, un nez.


#5 – Casse et vols un soir de titre (2013)

Si défiler sur les Champs en cas de titre est devenu une tradition, casser sur les Champs en est devenu une autre. Ça n’est pas les pseudos supporters parisiens qui diront le contraire. Drapeaux, fumigènes, klaxons, chants, des centaines de fans du PSG se sont réunis entre la place de l’Étoile et la Concorde pour fêter le troisième titre de leur club. Le premier de l’ère QSI. La majorité est venue avec un état d’esprit festif, mais comme souvent dans ce genre de rassemblement, certains ne peuvent se retenir. Pour ces derniers, l’alignement des vitrines est trop tentant. Pourquoi ne pas y mettre quelques coups de pied ? Et puis au passage pourquoi ne pas s’y servir ? Bilan de l’opération : sept vitrines cassées, seize policiers blessés, vingt et une interpellations et trois gardes à vue. Bilan correct. Et dire que ça n’était qu’un avant-goût de la fête du Trocadéro.


#4 – Le prince de la nuit Ronaldinho (2001-2003)

Beaucoup n’ont pas attendu les titres pour venir faire la fête sur les Champs-Élysées. Et un des grands habitués des escapades nocturnes sur l’avenue parisienne, c’est bien entendu Ronaldinho. Entre 2001 et 2003, quand le Brésilien ne traînait pas dans les bars latinos de Bastille ou République, il était régulièrement embarqué dans des soirées aux abords de l’Arc-de-Triomphe, que ça soit au VIP Room, au Queen, au Baron ou encore au Milliardaire. « À un moment, je vois un physio, qui ne l’a pas reconnu, recaler Ronaldinho » , raconte le patron de la boîte Franck Maillot, dans le numéro spécial de So Foot consacré à Ronnie (#148, actuellement en kiosque). Une méprise qui l’a obligé à courir pour le rattraper et réparer la bourde de son videur. « Je lui ai expliqué en anglais que c’était un malentendu, que j’étais ravi de le recevoir. » On ne laisse pas filer comme ça un tel oiseau de nuit.


#3 – Il était une fois Ribéry, Benzema et Zahia (2010)

2010, sale année pour le football français. Deux mois avant le fiasco de Knysna, l’éclatement au grand jour de l’affaire Zahia ne laisse rien présager de bon pour les Bleus. À deux pas des Champs-Élysées, au Zaman Café, bon nombre de footballeurs ont leurs habitudes. Franck Ribéry et Karim Benzema sont de ceux-là. Mais l’établissement n’est pas qu’un simple restaurant-cabaret oriental. Fidèle à Joe Dassin qui chantait « Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Élysées » , le propriétaire propose à ses clients en plus des thés à la menthe, tajines ou baklavas, des jeunes femmes, parmi lesquelles la fameuse Zahia. Une affaire de prostitution dans le foot n’a pas de quoi enflammer la presse. Une affaire de prostitution incluant une mineure, en revanche oui. Les deux joueurs de l’équipe de France sont en plus accusés d’avoir eu des relations sexuelles tarifées avec la jeune fille, mineure donc au moment des faits. Jetés en pâture par la France entière, Ribéry et Benzema sont finalement relaxés. Cette affaire pourrira la préparation du mondial sud-africain, et collera à la peau de Franck Ribéry. Elle permettra aussi de révéler Zahia au grand public. Et ça on s’en serait bien passé.


#2 – Les R5 de Sainté (1976)

« On nous parle souvent des Champs-Élysées, mais une partie du groupe se demandait pourquoi s’arrêter à Paris quand on savait par nos familles que nos supporters nous attendaient à Geoffroy-Guichard. C’est avec ceux-là qu’on voulait être. Et dans l’avion, on nous dit :On s’arrête à Paris. »On a subi ça » , ronchonnait Jacques Santini dans les colonnes de France Football. La faute au journaliste de France Inter Jacques Vendroux, instigateur des festivités. Pourtant, c’est au retour de Glasgow en ce 13 mai 1976, que les Verts ont pu mesurer leur cote de popularité dans un pays qui a plus que jamais respecté sa tradition d’aduler les beaux losers. Après s’être inclinés face au Bayern en finale de C1 (0-1), les hommes de Robert Herbin sont montés à bord de R5 vertes prises d’assaut par une foule hystérique. Une centaine de milliers de personnes qui ont à peine eu le temps d’avoir des poteaux carrés en travers de la gorge. « On n’a pas fêté une défaite, on nous a remerciés » , répétait Ivan Ćurković. Et tant pis si Valéry Giscard d’Estaing a dû poireauter une heure et demie sur le perron de l’Élysée avant de recevoir la joyeuse bande.

width= »580″

#1 – Et un et deux et trois zéro (1998)

Et un et deux, et trois zéro. Deux têtes de Zizou, un but de Manu Petit et c’est toute la France qui explose. À Paris, c’est près d’un million et demi de personnes qui se réunissent sur les Champs-Élysées, pour fêter le premier titre de champion du monde des Bleus. La plus grande avenue de Paris n’a pas vu autant de monde depuis la Libération. Le portrait de Zidane, l’homme de la soirée, s’affiche sur l’Arc de Triomphe. Adidas, l’équipementier de l’équipe de France, le proclame président, rien ne semble alors impossible. La France se réconcilie avec son drapeau et sa Marseillaise. Mais c’est une autre chanson qui est première au hit-parade de la soirée. « I’ve got all my life to live and I’ve got all my love to give, And I’ll survive, I will survive, hey, hey, lalala lalala lala lalala …. » est chanté à tue-tête par tous. La fête ne s’arrête pas là : après une courte nuit, l’avenue est à nouveau envahie le lendemain. Les Bleus y viennent fêter leur titre avec les supporters. Juchés sur le toit de leur bus à impérial, ils la remontent au milieu de la foule, plus euphorique que jamais. La France mettra quelques jours à se remettre de sa gueule de bois, mais ces 12 et 13 juillet 1998, les Champs-Élysées étaient bel et bien la plus belle avenue du monde.

Dans cet article :
Adil Rami va faire Danse avec les stars
Dans cet article :

Par Maeva Alliche et Mathieu Rollinger

À lire aussi
Articles en tendances
21
Revivez Marseille-Monaco (2-1)
  • Ligue 1
  • J13
  • OM-Monaco
Revivez Marseille-Monaco (2-1)

Revivez Marseille-Monaco (2-1)

Revivez Marseille-Monaco (2-1)
11
Revivez le nul entre le PSG et Nantes  (1-1)
  • Ligue 1
  • J13
  • PSG-Nantes
Revivez le nul entre le PSG et Nantes (1-1)

Revivez le nul entre le PSG et Nantes (1-1)

Revivez le nul entre le PSG et Nantes (1-1)

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

C'est une putain de bonne question !

Luis Enrique va-t-il finir 2024 au PSG ?

Oui
Non
Fin Dans 2j
104
106

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

France

Actus R. de Assis Moreira

Logo de l'équipe Brésil
Rodrygo (Brazil) during a International Frendly match between Brazil and Guinea at Stage Front Stadium, in Barcelona, Spain on June 17, 2023. (Photo / Felipe Mondino) (Photo by Felipe Mondino/LiveMedia/LiveMedia/Sipa USA) - Photo by Icon sport   - Photo by Icon Sport
Rodrygo (Brazil) during a International Frendly match between Brazil and Guinea at Stage Front Stadium, in Barcelona, Spain on June 17, 2023. (Photo / Felipe Mondino) (Photo by Felipe Mondino/LiveMedia/LiveMedia/Sipa USA) - Photo by Icon sport - Photo by Icon Sport
Le Brésil et la Seleção, une histoire de désamour

Le Brésil et la Seleção, une histoire de désamour

Le Brésil et la Seleção, une histoire de désamour