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Top 10 : Je m’appelle Serge
Grâce à Aurier au PSG, les Serge reviennent dans le jeu. Et d'une autre façon que Serge Lama, qui avait eu besoin d'un lama prenant le tramway bordelais pour retrouver le papier glacé. Top 10 non exhaustif de quelques beaux Serge - traduits ou non - du foot.
1. Serge Le Dizet :
Un nez et un latéral droit de l’Ouest français, entre Quimper, Rennes et surtout Nantes, où il a montré ce que voulait dire déborder et dédoubler, lors de l’époque Coco Suaudeau. Capé d’une sélection avec la Bretagne (contre le Cameroun), entraîneur d’un match pour cette même sélection (contre le Congo-Brazzaville), Serge le Breton a choisi, après une tentative d’exil à Dubaï, de se rabattre sur l’US Concarneau, au bercail. Il sévit aujourd’hui en qualité d’adjoint au SCO d’Angers, après un tandem canari Guyot-Le Dizet sur le banc de Boulogne.
2. Sergio Conceição :
Un des meilleurs renifleurs de lignes des années 90 et 2000, parfois en serre-tête ou lacet dans les cheveux. Une sorte de Jérôme Rothen, en brun, droitier et un peu classe. Globe-trotter du cirque du foot (Porto, Lazio, Parme, Inter, Lazio encore, Porto encore, Standard de Liège, Qatar et PAOK Salonique), il a marqué la Belgique par un trophée de meilleur joueur en 2005, quelques crachats, un maillot jeté à la tronche de l’arbitre, et un total « d’une carte tous les trois matchs » . Un bon mec. Sergio Conceição est surtout un leurre : c’est le joueur à cause duquel on a eu l’impression de très bien parler et prononcer le portugais. Et pourtant…
3. Serge Mésonès :
Footballeur pro de la décennie 70, ce meneur de jeu s’est d’abord échauffé aux côtés de Michel Platini à l’AS Nancy-Lorraine avant de véritablement marquer le coup sous les ordres de Guy Roux, avec l’AJ Auxerre. Encarté « coco » , il est devenu pote avec Marie-George Buffet, a embrassé des responsabilités au ministère des Sports et auprès de la FFF, avant de décéder brutalement d’une crise cardiaque lors d’un match du Variétés Club de France, en 2001. Fin indigne.
5. Serge-Alain Liri :
Sedan avait ce don pour mettre sur le terrain un paquet de sacrés jolis noms : Di Rocco, Sachy, Elzéard, Mionnet, Pius N’Diefi, ou encore l’énigmatique Mokaké. Serge-Alain Liri, attaquant plutôt avare en buts, fait partie de cette clique sedanaise magique. Les crampons professionnels raccrochés, il gambade aujourd’hui autour de Pontivy, dans le Morbihan.
4. Sergey Semak :
Le PSG, humilié par Serge et le CSKA Moscou en Ligue des champions fin 2004, avait essayé de le sortir de Russie, le temps d’une saison et demie. Il présentait en plus l’atout de collectionner les cartes téléphoniques. Ce candidat parfait à un Diner de cons n’a finalement fait aucun heureux en France. Semak ne s’est épanoui que chez lui, en Russie. À la retraite aujourd’hui, ancien adjoint de Spalletti au Zénith. Une des têtes que le foot russe va nous proposer dans les années à venir. À coup sûr.
6. Serge Chiesa :
Petite perle du foot français des années 70 (sélectionné à 19 piges en équipe de France), ce milieu dribbleur avait son petit caractère, allant jusqu’à refuser les convocations pour la sélection nationale, car les stages « l’ennuient » . L’Olympique lyonnais en a en tout cas pleinement – plus de 500 matchs – profité. Et avec plaisir. Jean-Michel aurait tellement aimé…
7. Sergio Goycochea :
À l’été 1990, Sergio revient de nulle part. Deux ans plus tôt, la rumeur populaire l’envoyait dans les affres du SIDA. Pour cause d’assassinat d’arbitre dans le championnat colombien (ligue arrêtée), le portier connaît six mois de chômage technique chez les Millonarios avant d’entamer, en qualité de doublure, le Mondiale 90. Mais le titulaire – Pumpido – se blesse et Sergio saisit l’opportunité pour briller et emmener l’Argentine en finale du Mondial. Personne avant de partir en Italie, il est devenu « plus populaire que les Rolling Stones » de retour au pays, réputé spécialiste des pénos. Il était même l’objet d’une étrange superstition : ses coéquipiers l’entouraient, afin qu’il puisse uriner « discrètement » sur le terrain, avant les séances de tirs au but. Il est aujourd’hui une star des médias argentins.
8. Serge Poirier :
Un Serge d’après-guerre, qui n’a connu qu’Angers comme club professionnel. Cet ancien défenseur central a aujourd’hui, aux dernières nouvelles, toujours la tête en bas, malgré ses 81 ans. Intègre évidemment le top 10 sur son seul nom de famille.
9. Serge-Pascal Wawa :
Celui qui est à une consonne d’un nom de pédale musicale était, paraît-il, un bon espoir de l’ASEC Abidjan. Le flair de Christian Gourcuff avait même amené ce Serge à venir s’essayer en décembre 2009, le temps d’une semaine, au FC Lorient. Mauvaise inspiration : le défenseur ivoirien n’a jamais trouvé mieux qu’un club soudanais pour gagner sa croûte.
10. Serginho :
De son nom complet Sergio Claudio Dos Santos, Serginho représente le Serge ultime, avec le suffixe brésilien. Il a fait partie des meubles du Milan AC, pendant 10 ans, avant de raccrocher les crampons, en 2008, l’armoire pleine : 2 Ligues des champions, 1 Scudetto, 1 Coupe d’Italie et 2 Supercoupes d’Europe. Venu en Europe en tant qu’ailier gauche, il a, au fur et à mesure des années, reculé, pour terminer arrière gauche, à la brésilienne : tant qu’il ne faut pas défendre, tout va bien.
Par Ronan Boscher