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Top 10 : Ils ont renoncé à la sélection

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Top 10 : Ils ont renoncé à la sélection

La désertion est l'acte d'abandonner ou de retirer l'appui à une entité à laquelle quelqu'un avait prêté serment ou avait prétendu devoir allégeance, responsabilité ou loyauté. Synonyme : Ricardo Carvalho. Oui mais pas que. La preuve par dix.

1- Michael Laudrup

S’il avait été brésilien, il aurait remporté au moins deux Ballons d’Or. S’il avait été moins con, il aurait au moins remporté le championnat d’Europe 1992. En embrouilles avec Richard Moller Nielsen, le sélectionneur danois de l’époque, pour des différences de vision tactique, le sublime meneur décide de mettre un terme à sa carrière internationale. Dans la foulée, le Danemark est repêché en lieu et place de la Yougoslavie pour jouer l’Euro 92 et le remporter. Sans Michael mais avec un autre Laudrup, son frère Brian, star de la compétition. Michael fera bien un come back mais sa chance de remporter un titre pour son pays est passée.

2- Bernd Schuster

1980, l’Allemagne remporte l’Euro italien presqu’uniquement grâce à un blond moustachu de 20 ans. Aussi brillant que caractériel, Schuster s’est déjà mis à dos toute l’équipe, qui ne le supporte pas. Ça tombe bien, lui non plus. Trois ans plus tard, alors qu’il n’est âgé que de 23 ans, il renonce pour toujours à la Mannschaft, préférant assister à la naissance de son fils plutôt que de jouer un match amical. Entre 1980 et 1990, l’Allemagne dispute trois Coupes du monde, va trois fois en finale et remporte une édition. Bernd Schuster ne jouera pas un seul match.

3- Paul Scholes

Le 24 juin 2004, l’équipe d’Angleterre est (de nouveau) éliminée dans une compétition internationale, par le Portugal cette fois-ci. Le 24 juin 2004, Scholes n’a que 29 ans mais il vient de disputer son dernier match sous le maillot de la Reine. Habitué à tout gagner avec MU, le rouquin en a marre des humiliations. « Quand j’ai arrêté, ce n’était pas parce que je pensais que c’était trop ou que je n’avais plus le niveau mais simplement parce que je ne prenais plus du tout de plaisir » . Aussi simple que ça.

4- Emmanuel Adebayor

« Suite aux évènements tragiques qui ont coûté la vie à deux de mes compatriotes, tués par des terroristes en Angola, durant la Coupe d’Afrique des Nations en janvier, j’ai pris la décision très difficile de prendre ma retraite internationale » . Autant certains avancent parfois des excuses plus que douteuses, autant Emmanuel Adebayor a là un alibi en béton. N’empêche qu’avec un salaire de 708.000 € par mois soit 8.500.000 € annuels, on se dit qu’il a de quoi se payer une bonne psychothérapie et faire son retour avec les Éperviers du Togo.

5- Fernando Redondo

Son statut de joueur le plus sous-coté des années 90, l’Argentin le doit surtout à ses absences sous le maillot albiceleste. Pourtant appelé en sélection dès ses débuts professionnels, Redondo manque le Mondial 1990 pour des histoires d’incompatibilité d’humeur avec Bilardo. Sous l’ère Pasarella, c’est pire. Le technicien tyran impose à ses joueurs les cheveux courts, le milieu de terrain chevelu refuse de se les faire couper et préfère renoncer à jouer pour son pays. Ironie du sort, il terminera sa carrière sur une blessure, et avec les cheveux courts.

6- Dimitar Berbatov

Le plus grand joueur bulgare depuis Hristo Stoichkov n’est pour ainsi dire pas un titulaire indiscutable au sein de son club Manchester United. Désormais presque cinquième choix en attaque, en concurrence avec Michael Owen, on se dit qu’il aurait eu des gouttes de sueur à offrir à son pays. Oui mais les efforts, il n’aime pas trop Dimitar, puis la sélection, il n’en a plus eu envie il y a un an. « J’ai eu plusieurs entretiens avec lui, mais il n’est plus prêt à jouer pour la Bulgarie. Il ne m’a pas donné les raisons, donc pour moi le dossier Berbatov est terminé et d’autres joueurs peuvent saisir leur chance » . Une chose est sûre, il ne manquera pas à son sélectionneur, Lothar Matthäus.

7- Miguel

Révélation de l’Euro 2004, le monde du football découvre alors un latéral généreux comme Lizarazu et qui parle la même langue que Roberto Carlos, il s’appelle Luis Miguel Brito Garcia Monteiro, Miguel en fait. Prometteur mais vite décevant, le défenseur portugais a un faible pour la clope, ce qui n’est jamais évident quand on est footballeur professionnel. 59 sélections plus tard, il tire un trait sur la sélection de son pays pour « des raisons strictement personnelles et non conjoncturelles » . Aujourd’hui encore, personne n’a jamais vraiment compris ce que ça pouvait bien vouloir dire. Lui non plus.

8- Juan Roman Riquelme

Au moment de la nomination de Maradona à la tête de la sélection argentine, le pays est aux anges. L’idole d’hier va enfin coacher Jean Romain, l’idole d’aujourd’hui. Oui mais non. Riquelme déteste les méthodes du Pibe, et en 2009, il claque la porte : « L’entraineur n’a pas les mêmes codes footbalistiques que moi. Je ne suis d’accord avec rien de ce qu’il propose. Puisque c’est lui le coach, on ne peut pas travailler ensemble. Les choses ne sont pas claires dans cette sélection et moi, je suis transparent. Mon aventure avec l’Argentine est terminée » . Et Diego de répondre : « Je suis triste mais je ne vais pas mourir parce que Riquelme n’est plus en sélection » . Pourtant, à regarder sa compo en Afrique du Sud, on se dit qu’un meneur de jeu n’aurait pas été de trop.

9- Wayne Bridge

Le défenseur anglais aurait pu renoncer à son pays pour ses idéaux, pour des incompatibilités d’humeur, ou même pour une blessure. Mais non, Bridge a refusé de porter le maillot anglais parce que son capitaine d’alors se tapait sa femme. C’est dur, c’est moche, mais c’est comme ça. Et en même temps, on le comprend un peu.

10- Sébastien Frey

Il y a les départs de sélection à la Zidane, qui bouleversent des pays entiers, et il y a les départs à la Frey, dont tout le monde se fout. « C’est un choix douloureux. Cela fait dix ans que je suis dans l’entourage de l’équipe de France, mais ma non-convocation m’a fait réfléchir et comprendre que je n’entre pas dans les projets futurs de cette équipe. J’ai eu très peu de satisfactions et très peu d’opportunités de montrer combien je tiens à ce maillot » . Le gardien de but exilé en Italie depuis ses 18 ans a beau l’avoir jouée solennel, reste que ça n’a quand même intéressé personne. Sans doute la désertion la plus triste du football mondial. Avec celle de Wes Brown.

Par Frédéric Losada

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