- L1
- J24
- PSG/Montpellier
Top 10 : ils ont joué au PSG et au MHSC
Paris-SG - Montpellier. Le leader contre son dauphin. Le bitume contre le soleil. Le pouce levé de Leonardo contre la réussite de Nicollin. Surtout, un réseau de joueurs hors norme. Ils sont beaucoup à avoir porté les deux liquettes. Certains avec plus de classe que d'autres, c'est vrai. Top 10.
1 – Laurent Robert
Un buffle. Que ce soit à Montpellier ou au Paris-SG, le gaucher n’avait qu’une envie : perforer le gardien adverse. De son pied gauche, le Réunionnais envoyait des plombs dans les cages. Les mines tombaient de tous les côtés, et souvent dans les ficelles. Sur son côté, il a contribué à (re)mettre à la mode les ailiers supersoniques. A l’image de son match contre Rosenborg en Ligue des Champions, où il est à l’origine de six des sept buts du PSG. En quatre ans, il est passé de la Mosson à Saint-James Park où il fera le beau avec le maillot de Newcastle. Par contre, il se perd par la suite (Toronto, Larissa). Saloperie de crise.
2 – Daniel Xuereb
Dans les années 80, le port de la moustache était encore un synonyme de virilité. Monsieur Xu était donc un homme à poils. Un vrai. Après une belle carrière à Lyon et Lens, le Xu prend le chemin de la capitale au milieux des années 80. Le PSG vient d’être sacré champion et Xuereb prend vite du galon avant de former un duo performant avec Christian Perez. Après trois années de bons et loyaux services, l’homme à la moustache prend la direction de Montpellier où il retrouve son compère Pérez. Entretemps, Nicollin a recruté Cantona et Paille, et le club ne s’en remet pas vraiment. Xu assure le SAV. Avec force et détermination.
3 – Claude Barrabé
A 30 ans, si tu n’a pas vu « Le foot en folie », tu as raté ta vie. Surtout que la VHS rend un hommage vibrant à l’ancien gardien de la Paillade. 1991, quart de finale retour de la C2. Montpellier affronte Manchester United à la Mosson. Mais Cloclo se troue salement sur une frappe anglaise. La fameuse séquence des « gants en peau de pêche ». Les Français sont éliminés, et Barrabé est pointé du doigt. C’est con, jusqu’à ce match, le mec s’était fait une solide réputation dans les bois (formé au PSG, passage réussi à Brest avant d’atterrir dans l’Hérault). A un moment, d’aucuns ont même eu les couilles de le voir en Bleu, en lieu et place de Bruno Martini. Carrément.
4 – Bruno Carotti
Dieu vivant à la Mosson (il est devenu directeur sportif de la Paillade l’été dernier, après avoir porté le maillot du MHSC plus de 350 fois), Carotti s’est raté avec le PSG. Le destin s’en est salement mêlé, aussi. Entre les blessures, les expulsions et le drame familial qui le touche (il perd son jeune fils), le milieu de terrain est au fond du trou dans les travées du Parc des Princes. Alors que les supporters s’apprêtent à rendre hommage à son fils lors d’un match de championnat, Carotti part se ressourcer à Saint-Etienne lors du mercato hivernal. Encore un rendez-vous est manqué.
5 – Vincent Guérin
Un corps d’adolescent, la capacité pulmonaire du Mendieta époque Valence, une mue vocale pas réellement complétée, mais un talent évident. A Montpellier, il se fait les dents avec la belle équipes des 90’s (une Coupe de France en 1990) avant de se faire draguer par le PSG Canal. Une relation qui l’emmène jusqu’en en Bleu. Du côté de la capitale, on se souvient encore de son but contre le Barça en quarts de finale de Ligue des Champions. Ailleurs, on se rappelle cette lâcheté de contrôle antidopage positif qui ternira sa fin de carrière. La mémoire sélective a encore de beaux jours.
6 – Xavier Gravelaine
On reconnait les grands de ce monde à la trace qu’ils laissent dans la mémoire collective. Xavier, lui, n’a pas encore passé l’arme à gauche que sa postérité est déjà assurée. La preuve, ses contributions à la grandeur du live sportif, en quatre leçons : « Il y a toujours un pied Ghanéen qui empêche les Allemands de trouver la solution finale« ; « Ils vont changer de tactique, ils vont faire un losange inversé« ; « Même s’il n’est pas à l’intérieur [de la surface], bien sûr qu’il y a penalty!« ; « Toutes les mamans du monde vous le diront. Quand elles voient leur bébé tomber par terre et que ça saigne, la lèvre saigne beaucoup plus que les oreilles« . Un génie qui s’est également payé le luxe de jouer dans la moitié des clubs de Ligue 1. Mieux, il a tenté sa chance au PSG par trois fois. Une comète de Halley. Un tous les 76 ans.
7 – Francis Llacer
Cisco, c’est avant tout un but. Et quel but. A Caen, le rouquin envoie une reprise de volée du milieu de terrain dans la lucarne normande. Un mythe est né. Fils spirituel de Luis Fernandez, Francis ira quand même trainé ses guêtres dans l’Hérault (en Ligue 2, principalement), histoire de prouver aux mécréants que derrière l’homme d’honneur se cachait un joueur de football. Ou truc dans le genre.
8 – Nicolas Ouédec
A Nantes, Nico’ était promis à un bel avenir. A l’instar de ses potes Capron, Ferri ou Pedros. Il n’en fut rien. Au PSG, il passe une année en enfer (1998-1999). Il ne marque pas, perd confiance et récolte l’étiquette de victime. Il file alors à Montpellier où il ne retrouve pas vraiment son niveau nantais (moins de dix buts en trois ans). S’en suit une longue aventure façon Antoine de Maximy (Belgique et Chine). Un gâchis nantais. Un de plus. Un de trop.
9 – Patrick Colleter
Laurent Blanc – Michel Der Zarkarian + Eric Di Méco + Cyril Rool – Emir Spahic + Didier Domi = Patrick Colleter. 250 matches entre le 34 et le 75. Presque autant d’attentats au niveau des malléoles adverses.
10 – Jean-Claude Lemoult
L’homme le plus intimement lié aux deux bourgades. Dix piges au PSG, un quinquennat à la Mosson, une place d’administrateur au sein du Paris Basket pour le compte du Groupe Nicollin, Président du Paris handball, toujours pour le même groupe. Bref, dans le Chicago des années 30, JC aurait été l’homme de main de Louis Nicollin. Jean-Claude, dit « L’anguille ».
Bonus : Bertrand Reuzeau, Franck Rizzetto, William Ayache, Cristian Perez.
Par Mathieu Faure