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Top 10 : Ils ont joué à Monaco et à Lyon
Entre le plus grand club des années 2000 et l'acheteur numéro 1 du dernier mercato, c'est plus qu'un match qui se joue cet après-midi au Louis-II, c'est un classique. Ils sont d'ailleurs très nombreux à avoir évolué dans les deux clubs. Cet après-midi par exemple, Jérémy Toulalan et Éric Abidal, arrivés à Monaco cet été, retrouveront l'OL avec qui ils ont été champions de France.
1 – James Debbah
Faussement présenté comme le cousin de George Weah – ils étaient seulement très potes – le Libérien n’a pas connu la même réussite que son ami en France. Une seule saison à Monaco (91/92) avant de prendre l’autoroute du soleil pour rallier Lyon, où il va rester trois ans. Félin, l’attaquant va passer sa carrière dans l’ombre de Mister George, malgré des statistiques avec le Liberia impressionnantes (72 sélections, 42 buts).
2 – Sonny Anderson
Avant de claquer des buts, Sonny Anderson a conceptualisé l’une des modes les plus moches d’Europe : les chaussettes remontées au niveau des genoux. Un truc repris par Thierry Henry et Christophe Jallet. Ensuite, le Brésilien a fait de Monaco et de Lyon ses tremplins favoris. Des buts, des titres et un sourire plein de dents. C’est avec lui que l’OL a commencé à marcher sur la France. Tout sauf un hasard.
3 – Ludovic Giuly
On parle souvent de la formation lyonnaise en citant Benzema, Ben Arfa, Rémy ou Mounier. On en oublie la plus belle trouvaille rhodanienne : Ludovic Giuly. 1m64 de vivacité, de technique et de blagues. Après trois saisons plutôt réussies dans la capitale des Gaules (on se souvient encore de la double confrontation contre la Lazio en Coupe de l’UEFA), Ludo prend le chemin, en cours de saison, de Monaco pour 42 millions d’euros. Idéal pour devenir le prince de la Ville avec une finale de Ligue des champions en guise d’au revoir, en 2004. On passera sous silence son retour au club, alors en Ligue 2.
4 – Manuel Amoros
Neuf années de succès à Monaco, son club formateur, ça vous classe un homme. 350 matchs sur le Rocher et deux titres de champions, cela semblait suffire pour s’exiler un peu plus à l’ouest, à Marseille, où le latéral droit international va continuer à remplir son énorme CV (des titres de champion et surtout une C1). Quatre ans à régner sur la France, c’est long. Et ça use. C’est pourquoi Manu file à Lyon en 1995. L’homme ne sait pas dire non au meilleur sponsor maillot du milieu des années 90 : Justin Bridou. Amoros découvre alors un OL sur le point de décoller avec une superbe place de dauphin en 1995 sous la houlette de Jean Tigana.
5 – Marco Grassi
1m89 de classe et un jeu de tête à la Oliver Bierhoff. Marco Grassi était ce qu’on pouvait appeler un beau joueur. À Rennes, il s’était parfaitement familiarisé avec le championnat de France. À Monaco, il va braquer son plus beau titre : celui de champion (1997). L’ancien du FC Zurich part alors en goguette à Cannes, avant de rejoindre Lyon en 1998. Une saison et huit buts plus tard, le grand Suisse prend la tangente. On ne le reverra plus.
6 – Daniel Bravo
Le petit prince de Nice a fait ses classes à Monaco pendant 4 saisons (1983-1987). Il y fait ses matchs et s’invite même dans le groupe France pour l’Euro 84. Tranquillement, le milieu de terrain s’impose comme une référence à son poste. Bizarrement, c’est en tant que milieu défensif – poste qui est devenu le sien après son passage au PSG – qu’il sera recruté par Lyon en 1997. Club où il ne restera qu’un an. L’homme, plutôt joli garçon, était alors en fin de cycle.
7 – Sébastien Squillaci
Toto Squillaci était de la folle aventure européenne monégasque de 2004. Parfait pour s’inviter en équipe de France et devenir un homme que tout le monde réclame lors du mercato. Belle relance, amoureux des duels et du jeu aérien, naturellement, le stoppeur se fait braquer par l’OL, alors au sommet du football français, en 2006. Dans le Rhône, Suqillaci continue sa progression avant de rejoindre la Liga en 2008, deux titres de champion dans les poches.
8 – Franck Gava
Une arthrose aux orteils aura eu raison de la carrière de Franck Gava. Vie de merde. Dommage, car le joueur formé à Nancy avait une main à la place du pied. À Lyon, il devient international français en servant des caviars à Florian Maurice. À Monaco, il ne va pas connaître la même réussite. Venu sur le Rocher pour oublier sa saison parisienne (1997/1998), Gava peine à retrouver son niveau lyonnais. Une saison au Louis-II et puis basta. Triste.
9 – Patrick Müller
Six titres de champions avec les Gones. Autant dire que le citoyen suisse sait toujours aussi bien se placer quand il s’agit de faire fructifier quelque chose. Ça fait partie de l’ADN. Sympa dans la vie et agréable à voir jouer, le défenseur central est présent au bon endroit, au bon moment. Par contre, cela sera moins le cas à Monaco, où Müller s’invite à la fête entre 2006 et 2008, pour dix petits matchs, des blessures et une fin de carrière tristounette.
10 – Angelo Hugues
Dépucelé à Monaco (en 1986), doublure de luxe à Lyon pendant trois ans (1999-2002), le gardien au prénom paradisiaque était un homme qui faisait le métier. Un Luc Borelli avant l’heure. La fatalité en moins.
Et aussi : Jérémy Berthod, Sylvain Monsoreau, Frédéric Piquionne, Claude Puel comme entraîneur.
par Mathieu Faure