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Top 10 : ils ont joué à Lille et Paris
Lucas Digne et David Rozenhal ont un point commun : ils ont tous les deux joué au PSG et au LOSC. Une particularité tout sauf rare puisqu'ils sont nombreux à avoir parcouru les 250 bornes qui séparent les deux villes. De quoi faire une belle équipe. Vraiment.
1 – Bernard Lama
L’homme qui a ringardisé le port du short dans le football professionnel. Avec son fidèle jogging, le félin a eu deux carrières. Une première, plus méconnue, où il traîne ses gants à Metz, Lens, Besançon et surtout à Lille où il reste cinq saisons, s’offrant même un but sur pénalty en 1989. Une seconde, qui débute à 29 ans, durant laquelle il va tout gagner au PSG en devenant également international. Capable de relances folles et d’arrêts réflexes insensés, le portier est sans conteste le plus grand gardien français des années 90.
2 – Mathieu Bodmer
La technique de Riquelme et la pointe de vitesse de Carlos. Malgré cela, le milieu de terrain va bâtir sa carrière sur son immense talent. À Lille, il fait partie de l’équipe qui s’amuse en Ligue des champions sur la pelouse de l’AC Milan. Sous Claude Puel, l’ancien Caennais joue numéro 10 et régale le pré. Amoureux du PSG depuis son enfance, Bodmer arrive à Paris en 2010 et joue un peu partout (milieu défensif, numéro 10, milieu droit). Avec Ancelotti, il passe six mois dans les pieds de « Pirlo » avant de prendre la route de Saint-Étienne puis de Nice.
3 – Oumar Dieng
Protégé de Bernard Lama depuis l’école nationale du football au Sénégal, à 17 ans, le défenseur a déjà tout. À tel point que le LOSC craque sur lui alors qu’il évolue à la Jeanne d’Arc de Dakar. Dans le Nord, il va enchaîner les bonnes prestations à une époque où les mômes de 20 ans n’avaient pas leur place dans les back four. Il a 22 ans quand il débarque dans un PSG fraîchement sacré champion. On attend énormément de Dieng mais la concurrence de Ricardo, Roche, Le Guen ou Kombouaré et un contrôle positif au cannabis vont le tuer dans l’œuf. Il s’exile à la Sampdoria en 1996 et disparaît du monde moderne.
4 – Mickaël Landreau
Trois ans à Paris (2006-2009), trois ans à Lille (2009-2012) avec des hauts et des bas dans les deux clubs. Landreau, c’est un peu le mec cyclique par excellence. À Paris, le Nantais a tout connu : les penaltys arrêtés, des cagades comme à Kiev et une Coupe de la Ligue. À Lille, même musique. Une grave blessure lors de son premier entraînement et un énorme retour au premier plan avec un doublé en 2011 et une place en équipe de France en rejoignant Bastia par la suite. Un homme fait pour rebondir.
5 – Pierre-Alain Frau
À l’instar de Landreau, PAF n’était pas fait pour le PSG. Le club était trop compliqué pour lui. Dix-huit mois de calvaire dans la capitale pour l’ancien Sochalien. Entre ses deux mois de suspension pour avoir déchiré le Sedanais Noro, ses propres blessures et son mental en berne, PAF s’est perdu à Paname. Logiquement, il quitte la capitale pour Lille en 2008 où il ne s’impose pas vraiment non plus. Sauf durant le doublé 2011 où il devient le joker de luxe de Rudi Garcia. Un gâchis.
6 – Stéphane Pichot
Comme Mathieu Bodmer, Stéphane Pichot a connu les joies de la Ligue des champions avec Lille, mais c’était avec Vahid Halilhodžić. Pendant quatre ans, l’ancien joueur de Laval verrouille son côté droit sans faire de bruit. Ses bonnes prestations l’envoient au PSG en 2004. Il doit concurrencer Bernard Mendy sous la houlette d’un mec qu’il connaît bien : coach Vahid. De son passage dans la capitale, on va retenir deux choses : son caviar pour le coup du scorpion de Coridon au Parc des Princes contre Porto et ses nombreuses mains dans la surface, à tel point qu’un « Pichot d’or » va être créé pour l’ensemble de son œuvre.
7 – Amara Simba
Yves Montand aimait fredonner son petit air sur les bicyclettes. Amara Simba, lui, préférait s’en servir pour trouver les ficelles. C’est à Paris que le natif de Dakar squatte ses premiers « top buts » . Le début d’une belle histoire pour cet attaquant passé par Versailles (D3). En 1992, Michel Platini l’emmène avec les Bleus pour l’Euro en Suède. Mais le PSG devient trop grand pour lui et George Weah débarque dans le même temps porte de Saint-Cloud. Simba doit quitter Paris. Après Monaco et Caen, Amara Simba s’arrête à Lille en 1995, il va y rester deux ans. Son dernier club en France avant la grande aventure : Mexique, Angleterre et une reconversion dans la mode puisque l’ancien attaquant a lancé une marque de fringues : Diego Sport.
8 – Jocelyn Angloma
Après un bizutage à Rennes, Angloma découvre le haut niveau à Lille en 1987. C’est dans le Nord qu’il commence à se faire un nom dans le championnat de France. À l’époque, l’Antillais joue au milieu de terrain et envoie déjà du kilométrage à chaque journée de championnat. En 1989, Angloma profite du bicentenaire de la Révolution et de sa clause libératoire pour rejoindre le PSG. À Paris, il se repositionne latéral droit, poste où il va véritablement construire sa carrière et intégrer les Bleus en 1990 avant de rejoindre l’OM un an plus tard. Il gambadera sur les prés jusqu’à 42 ans. Costaud.
9 – Christophe Landrin
Un corps de culturiste, une coupe « Iroquoise » et un surnom : Robocop. À Lille, le natif de Roubaix est un mutant. Milieu de terrain bionique, il est partout et impose son style dans une équipe physique, à l’image de son entraîneur Claude Puel. Dans le Nord, Landrin accroche même une place de vice-champion de France en 2005. Suffisant pour séduire le PSG, qui l’engage dans la foulée. Pour son premier match au Parc des Princes, le milieu de terrain colle un pion contre Metz. Confiné sur le côté droit, la greffe ne prend pas et Landrin prend la route de Saint-Étienne au bout d’un an. Dans le forez, il va découvrir une autre vie. Et Pascal Feindouno.
10 – Edwin Murati
La plus belle histoire humaine du PSG après l’emploi fictif de Mateja Kežman. Originaire d’Albanie, le jeune adolescent sait qu’il doit partir pour survivre. Profitant d’un match de Coupe UEFA disputé à Rotterdam par le Partizan Tirana, le milieu de terrain, âgé de 15 ans à l’époque, ne rentre pas au pays une fois le match terminé. Caché dans le coffre d’une voiture, il passe en Allemagne avant de rejoindre la France. Le lendemain de son arrivée clandestine, il se présente au Camp des Loges pour un test qui s’avère concluant. Il intègre le centre de formation avant d’obtenir l’asile politique deux ans plus tard. Même s’il joue peu au PSG, il valide une belle place de dauphin en 2000 avant de rejoindre Lille dans la foulée. Pendant deux ans, le joueur, travailleur et physique, va faire le boulot et s’imposer dans le onze des Dogues.
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par Mathieu Faure