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Top 10 : Ils ont joué à Lens et Paris
Ce soir, Lens et Paris s'affrontent en match avancé de la 10e journée de Ligue 1. L'occasion de revenir sur 10 joueurs ayant porté le maillot des deux équipes. Avec plus ou moins de réussite.
Frédéric Déhu
En 1999, Frédéric Déhu quitte le RC Lens, son club de toujours, pour s’engager avec le FC Barcelone. Si le projet et l’avenir s’annoncent séduisants pour le défenseur français, la réalité est tout autre, comme il le révélait lui-même dans les colonnes de SoFoot : « Au début, tout se passait très bien. Je commence la saison comme titulaire, les matchs s’enchaînent, mais je finis par me blesser. Ça a complètement stoppé mon élan. » Conséquence, l’ancien pilier de la génération dorée du RC Lens revient en France, et plus précisément au PSG où il enchaîne les prestations de qualité malgré des performances collectives inégales. Quatre saisons plus tard, Déhu quitte la capitale, où il était capitaine, pour la Canebière. Question respect des valeurs, on repassera.
Pascal Nouma
Pascal Nouma est de ceux que l’on peut considérer aisément comme des girouettes du football. En 17 ans de haut niveau (on parle des championnats, pas toujours de ses performances), l’attaquant aura en effet joué à la fois pour Paris et Marseille, ou Lille et Lens. Formé au PSG à la fin des années 80, il part faire ses gammes au LOSC et à Caen avant de revenir faire deux piges dans la capitale où il remporte trois titres : la Coupe de France et la Coupe de la Ligue en 1995, et la Coupe des coupes en 1996. Suivent deux années à Strasbourg (avec une nouvelle Coupe de la Ligue à la clé) avant de débarquer au RC Lens, tout juste vainqueur du championnat. Là, aux côtés de Tony Vairelles, Pascal Nouma s’éclate, met Arsenal à terre à Wembley et remporte une nouvelle Coupe de la Ligue. Le Brandão de la décennie précédente.
Bernard Lama
Formé au LOSC, Bernard Lama vagabonde une petite dizaine d’années de club en club avant de trouver refuge dans le RC Lens d’Arnaud Dos Santos. Premier bon choix : le Guyanais joue les 38 matchs du championnat et se fait repérer par les dirigeants parisiens, avec qui il signera un contrat de cinq ans. Deuxième bon choix puisque Bernard Lama va alors se révéler au grand public et à Gérard Houllier, qui le convoque pour la première fois en équipe de France. S’il fait lui aussi partie de l’épopée parisienne en Coupe des coupes, l’après-96 est nettement moins glorieux : gravement blessé en 96, et contrôlé positif au cannabis en 97, Lama est suspendu par Paris et doit s’exiler à West Ham s’il veut avoir une chance d’être sélectionné à la Coupe du monde. Après ça, le gardien effectuera deux dernières piges au PSG, avant d’aller finir sa carrière en Bretagne, du côté de Rennes.
Charles-Édouard Coridon
Après cinq belles saisons au RC Lens où il participe à 165 matchs et inscrit une quinzaine de buts, Charles-Édouard Coridon rejoint le PSG de Vahid Halilhodžić. Une saison et 29 matchs plus tard, il ne reste plus rien de son passage dans la capitale. Si ce n’est son fabuleux coup du scorpion en Ligue des champions contre Porto. Ce qui, mine de rien, lui offre une place de choix au panthéon des recherches YouTube associées au PSG.
Stéphane Dalmat
Comme Camel Meriem, Mourad Meghni ou Peter Luccin, Stéphane Dalmat n’a jamais confirmé les espoirs placés en lui. Sauf que lui semble avoir deux avantages sur ses comparses : une belle cote (son transfert de Lens à Marseille pour une petite dizaine de millions d’euros fut un record à l’époque) et un art de l’errance. Sur les 12 clubs qu’il a fréquentés, Stéphane Dalmat est resté à peine un an dans huit équipes différentes. Parmi elles, le RC Lens (où il est acheté pour 25 millions de francs) et le PSG, où il restera tout juste six mois. Victime de l’arrivée de Luis Fernandez, le milieu de terrain prend alors la direction de l’Inter en échange de Vampeta. Aux dernières nouvelles, l’auteur de ce transfert serait actuellement au chômage.
Jérôme Leroy
S’il est né à Béthune, ce n’est pourtant qu’en 2004, à 29 ans, que Jérôme Leroy revient dans le Pas-de-Calais. Et pour cause : c’est au PSG que le milieu de terrain fait ses premiers pas professionnels, au PSG qu’il côtoie sur le terrain Le Guen, Leonard ou Raí, et au PSG qu’il inscrit un but contre Liverpool en demi-finale de la Coupe des coupes. Mais tout change en 1999 : las d’avoir perdu sa place de titulaire, Jérôme Leroy s’installe sur le Vieux-Port durant trois ans avant de revenir une saison dans la capitale sans que cela ne choque personne. Mais, aussi vagabond soit-il, le gus est avant tout un gars du Nord. Il ne pouvait donc s’empêcher de venir jouer quelques matchs à Lens. Même si ça n’a duré qu’un an et demi.
José-Karl Pierre-Fanfan
Avec un prénom pareil et une formation effectuée à Dunkerque, on ne donnait pas cher de la carrière de José-Karl Pierre-Fanfan. Et pourtant, à une époque où Lens faisait encore peur, il va réussir à s’imposer en défense avant d’aller tenter sa chance à Monaco et à Paris. Club avec lequel il finira vice-champion de France. Sa carrière est alors à son paroxysme et ne cessera de prendre du plomb dans l’aile après son départ du PSG pour les Rangers en 2003. La preuve, au moment de prendre sa retraite, JKPF déclarait à L’Équipe que le PSG était « un club très fort pour moi, même si je suis nordiste de cœur ! Pour ma première saison à Paris, on a terminé deuxième à un point de Lyon. C’était un groupe fantastique, un super vestiaire avec Fred Déhu, Heinze, Sorín, Pedro (Pauleta). »
Daniel Ljuboja
Un style de jeu singulier, une trace de pneu jaune sur la tête et un parcours atypique : dans le championnat français, le natif de Vinkovci est un ovni, un mec qui, après avoir connu la gloire à Strasbourg et au PSG au début du nouveau millénaire, s’est donné comme objectif d’aider les gentils petits clubs en difficulté. C’est ainsi qu’il débarque, après un passage à Grenoble et à Nice, au RC Lens. Alors en Ligue 2, les Sang et Or misent sur l’attaquant pour redresser la situation. Ce qu’il fait : grâce à ses prestations et à son leadership, Lens accède à la Ligue 1. Pas suffisant toutefois pour que les dirigeants lui proposent une prolongation. Ingrats.
Thierry Rabat
Si Fellaini et Witsel avaient commencé leur carrière à l’embranchement des années 80 et 90, ils auraient eu un sérieux concurrent au niveau capillaire avec Thierry Rabat. Malgré une coupe à la Mike Brant, le défenseur français convainc les dirigeants parisiens de l’enrôler en 1986. Un choix judicieux puisqu’il enchaîne les bons matchs durant deux saisons avant d’être prêté une année au RC Lens, où il ne pourra éviter à lui seul la descente en division inférieure. Pas grave : ce bon vieux Thierry revient s’éclater une année dans la capitale avant de repartir dans son club formateur, le Sporting Toulon Var.
Nicolas Laspalles
Comme Charles-Édouard Coridon, Nicolas Laspalles a été formé à Guingamp et a effectué un cours passage au PSG (un an et demi). La différence avec le milieu de terrain, c’est que le défenseur effectue un séjour encore plus rapide sous les couleurs artésiennes. On est alors au terme de la saison 99/00, Nicolas Laspalles vient de passer six mois à Lens, de jouer 16 matchs et d’inscrire un but victorieux contre Paris. Club pour lequel il reviendra brièvement jouer sous les ordres de Philippe Bergeroo avant d’aller s’éclater au FC Nantes aux côtés d’Éric Carrière, Sylvain Armand et Marama Vahirua. La fine équipe, quoi.
Et aussi : Zoumana Camara, Alphonse Aerola, Bonaventure Kalou, Pierre-Alain Frau…
Par Maxime Delcourt