- Top 10
Top 10 : ils ont foiré leur Panenka
Si tirer un penalty demande technique et concentration, certains, comme Rayan Cherki, choisissent de hausser le niveau en tentant une Panenka. Mais parfois, mieux vaut fuir ses responsabilités que rater une Panenka.
10 – Éric Cantona (Girondins de Bordeaux), 25 février 1989
vs AS Beauvais – 32es de finale de Coupe de France
Du classique I. Un traquenard de Coupe de France pour Bordeaux, en déplacement à Amiens afin d’y affronter Beauvais, une séance de tirs au but après un nul sans saveur (1-1), une pelouse boueuse, Éric Cantona qui s’avance en jonglant afin de frapper son tir au but, et une Panenka de légende qui n’arrivera même pas jusqu’à la ligne de but.
9 – Mickaël Landreau (FC Nantes), 17 avril 2004
vs FC Sochaux – Finale de Coupe de la Ligue
Du classique II. Habitué à les stopper, Mickaël Landreau a choisi de prendre tout le monde de court en frappant un tir au but, en cette douce soirée du 17 avril 2004. Cinquième tireur nantais lors de la finale de la Coupe de la Ligue opposant les siens à Sochaux, le portier a en effet l’occasion d’offrir le sacre aux siens, après le loupé de Johann Lonfat. Malheureusement pour lui, Teddy Richert ne tremblera jamais devant cette horreur mollassonne qui relancera définitivement des Lionceaux qui finiront par l’emporter.
8 – Neymar (Santos), 29 juillet 2010
vs Vitória – Finale aller de la Coupe du Brésil
Avant de terroriser les gardiens adverses avec sa course illisible, Neymar croquait. Génial balle au pied, l’adolescent de Santos pouvait effectivement se montrer insupportable en refusant, par exemple, de faire la passe à ses coéquipiers quand on ne l’autorise pas à tirer un penalty. Alors quand l’occasion se présente, face à Vitória en finale aller de la Coupe du Brésil, le gamin voit grand. Parti mélanger Wallace Reis sur une série de dribbles, « Ney » obtient une sentence logique, gâchée dans la foulée. La faute à une Panenka aux allures de lob, fermement captée par Lee da Silva. Santos raflera malgré tout le trophée.
7 – Farid Boulaya (FC Metz), 7 février 2018
vs Caen – Huitièmes de finale de Coupe de France
L’hiver et la Coupe de France font décidément bon ménage. Demandez donc à Farid Boulaya, désigné sixième tireur de Metz, face à Caen. Contraint de s’élancer, l’international algérien ne parvient aucunement à tromper Brice Samba, éliminant du même coup son équipe. « Sur le coup, je n’ai pas pensé aux conséquences, racontait-il au Républicain lorrain.Le coach (Frédéric Hantz) m’en a parlé personnellement, pour me dire que c’était quelque chose à ne pas faire. Je me suis excusé. » Des excuses tellement convaincantes qu’il ne sera plus convoqué dans le groupe plusieurs jours durant…
6 – Alexandre Pato (Corinthians), 24 octobre 2013
vs Grêmio – Quarts de finale retour de la Coupe du Brésil
La carrière d’Alexandre Pato s’est éteinte aussi vite qu’elle s’est illuminée. Et parmi les étapes du déclin du « Canard » , ce semblant de Panenka tenté contre Grêmio n’est pas à négliger. Une frappe ne décollant même pas du sol, sur – à sa décharge – un point de penalty visiblement ravagé à coups de crampons. Clin d’œil de l’histoire, c’est devant son illustre ancien coéquipier, Dida, que l’attaquant échoue, et sous les yeux choqués d’un Tite déjà en habit noir.
5 – Antonio Nocerino (AC Milan), 23 juillet 2013
vs Juventus – Amical
Certains ont réussi là où Zinédine Zidane a échoué. En finale de la Coupe du monde 2006, ZZ perdait en effet le défi d’envoyer sa Panenka au-dessus des buts de Gianluigi Buffon, pas aidé par la barre transversale. Antonio Nocerino, lui, a réussi. Bon, ce n’était qu’en match de préparation, mais c’était tout de même face à la Juventus. Un modèle de ballon piqué venu plonger tout le monde dans un sentiment de honte.
4 – Bersant Celina (Swansea City), 13 mars 2019
vs West Bromwich – 37e journée de Championship
Pour Bersant Celina, difficile de parler de penalty manqué, puisque le ballon ne sera même pas parti. Visiblement mal vissés, les crampons du Kosovar lui ont en effet joué des tours, au moment de défier Sam Johnston. Parti sur une Panenka, le milieu de terrain finira ainsi au sol, sur une pelouse pourtant correcte. Pas d’excuse donc, mais Celina se consolera en invoquant la lourde défaite des siens (3-0).
3 – Sergio Ramos (Espagne), 14 novembre 2020
vs Suisse – Ligue des nations
En fin de carrière, Sergio Ramos s’est évertué à soigner ses statistiques. Une initiative louable, si le défenseur n’était pas allé jusqu’à accaparer les penaltys. Et en ce 14 novembre 2020, ses coéquipiers de la Roja en ont fait l’amère expérience. Le Sévillan s’est effectivement offert deux tentatives manquées face à Yann Sommer, dont la deuxième a particulièrement heurté le regard. Une Panenka à ras du sol, ni faite ni à refaire. Les deux exploits en vidéo :
2 – Ademola Lookman (Fulham), 7 novembre 2020
vs West Ham – 6e journée de Premier League
Au mois de mai 2021, Fulham disait au revoir à la Premier League. Parmi les points perdus dans la course au maintien, les Cottagers ont sûrement dû penser à cette défaite du 7 novembre 2020, face à West Ham (1-0). Menés après l’ouverture du score de Tomáš Souček dans le temps additionnel (90e+1), les Blanc et Noir ont cru à l’égalisation dans la foulée. C’était cependant compter sans le flair d’Ademola Lookman, venu apposer sa patte d’une Panenka au ralenti, doucement cueillie par Łukasz Fabiański (90e+8). En larmes, celui qui deviendra international nigérian présentera ses excuses. Inutile pour s’éviter humiliation et relégation.
La panenka complètement manquée d’Ademola Lookman qui coûte probablement le nul à Fulham West Ham pic.twitter.com/EGWAsEBDaQ
— CANAL+ Foot (@CanalplusFoot) November 7, 2020
1 – Bendrix Parra (Independiente de Campo Grande), 17 avril 2019
vs La Equidad – Premier tour de la Copa Sudamericana
Manquer un penalty n’a jamais eu de réelles conséquences sur la carrière d’un joueur. Cette triste réalité, Bendrix Parra la connaîtra malheureusement le 20 avril 2019. La veille, le Vénézuélien s’engageait en effet dans une longue séance de tirs au but avec son club paraguayen de l’Independiente de Campo Grande, opposé aux Colombiens de La Equidad. Un tour d’Amérique du Sud achevé avec fracas par Parra, auteur d’une terrible Panenka, contrôlée de la poitrine par Diego Novoa. Furieux (l’Independiente sera éliminé après la séance), le président du club, Eriberto Gamarra, licenciera Parra le lendemain. Belle mentalité.
Auraient également pu être cités : Raheem Sterling, Chicharito, Sergio Agüero, Andrea Pirlo, Iago Aspas, Robin van Persie, Fedor Smolov, Antonio Di Natale, Kelvin, Romário Baldé et tous ceux qui ont voulu (trop) bien faire.
Par Adel Bentaha