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Top 10 : Ils ont fini leur carrière en amateur
À la fin d’une carrière de footeux, il n’est pas toujours facile de ranger définitivement les crampons au placard. Encore tiraillés par l’envie de jouer, certains prolongent d’ailleurs leur relation avec le ballon rond dans les échelons inférieurs du foot français. Une belle façon de boucler la boucle, et de retourner à ses premières amours.
1. Jean-Pierre Papin
Ils ne sont que quatre Français à avoir obtenu le Ballon d’or : Raymond Kopa, Michel Platini, par trois fois, Jean-Pierre Papin et Zinedine Zidane. Parmi ces quatre légendes du football français, un seul a continué à jouer une fois sa carrière professionnelle terminée : JPP, bien sûr ! Après avoir fait ses adieux au monde professionnel, en 1998, à Guingamp, Papin reprend du service quelques années plus tard, à l’US Cap Ferret. Trois saisons durant, celui qui a donné son blase à un ciseau acrobatique, a régalé les supporters locaux. En 2004, il laissera de côté les pelouses aquitaines pour devenir entraîneur, en pro cette fois, à Strasbourg, puis à Lens. Insatiable, après s’être retrouvé libre, JPP reprend du service à l’Association Sportive Facture Biganos Boïen, un club de Promotion de Ligue d’Aquitaine, par plaisir et par sympathie envers l’entraîneur Thierry Castets. En voilà un attiré par le vrai football, celui qui sent la bière et la ‘guez.
2. Ludovic Giuly
Ludovic Giuly, c’est un des très beaux palmarès du foot français. D’ailleurs, le garçon aurait sans doute dû avoir le droit à une carrière plus épanouie en Bleu, où il compte seulement 17 sélections pour 3 buts. Pas énorme au vu du talent que Ludo avait dans les baskets. Des qualités qui feront le bonheur de Lyon, de Monaco, du Barça, de la Roma, du PSG et de Lorient. Rien que ça. Dix-neuf années de professionnalisme au cours desquelles le petit lutin soulèvera une Ligue des champions, deux Ligas, une Coupe d’Italie, une Coupe de France, une Coupe de la Ligue, deux Supercoupes d’Espagne et une Supercoupe d’Italie. Et à chacun de ses passages dans un club, tout le monde souligne la gentillesse et la disponibilité du garçon. C’est d’ailleurs ces deux qualités qui feront qu’en juin dernier, sans club à la suite de sa fin de contrat avec le FC Lorient, il décide de venir jouer dans le petit club de Chasselay, la ville de son enfance. Car oui, Giuly est un homme de parole, et porter le maillot du MDA, il l’avait promis au regretté président du club, Gérard Leroy, décédé il y a un an et demi. Il l’a dit, il l’a fait.
3. Steve Marlet
En voilà un autre qui a porté le maillot de l’Olympique lyonnais avant d’enfiler, à la fin de sa carrière, la liquette d’un club amateur. Lui, c’est bien évidemment Steve Marlet. Après avoir, des années durant, claqué des buts sous les couleurs de Lyon, Fulham, Marseille, Wolfsburg et Lorient, le Steve s’est orienté vers les échelons inférieurs du foot français, à Aubervilliers, plus précisément. Un choix qu’il a fait par amitié, comme il le disait à l’époque à Foot365 : « Si je suis revenu, c’est grâce à l’amour du ballon et l’amitié que j’ai pour Abdellah Mourine (le coach d’Aubervilliers, ndlr). » Un geste amical donc, qui le verra porter pendant deux saisons le maillot du club de la banlieue parisienne, période pendant laquelle il prouvera que son instinct de buteur était loin d’être éteint. Après une dernière pige au Red Star, Marlet raccroche définitivement les crampons en 2012, et, dans la foulée, devient entraîneur adjoint du RS. Comme quoi, on peut très bien compter 23 sélections en équipe de France et finir tranquillement sa carrière en amateur.
4. Bruno N’Gotty
Les supporters parisiens se souviennent encore de son coup franc lointain contre le Rapid Vienne, en 1996. C’était en finale de la Coupe des Vainqueurs des coupes, et sa praline de 35 mètres offrait au PSG son premier, et toujours seul, trophée européen. Durant sa carrière, le solide défenseur portera également les maillots du grand Milan, de l’OM et de Bolton. Il évoluera d’ailleurs en Angleterre, dans les divisions inférieures, jusqu’en 2009 où il décide d’arrêter une carrière bien remplie à l’âge de 38 ans. Enfin, arrêter n’est pas vraiment le mot. Encore attiré par les pelouses, le natif de Lyon s’engage avec l’AS Lattes, un club qui évolue en DH, dans le Languedoc Roussillon. Son parcours amateur ne s’arrête pas là, puisque depuis cet été, Bruno s’est rapproché de sa ville natale en prenant sa licence au club de Belleville-sur-Saône, dans la banlieue lyonnaise, qui se bat en DHR du Rhône. Le tout, à bientôt 43 ans.
5. Lilian Laslandes
Lilian Laslandes, voilà un nom qui sent bon la Ligue 1. En 17 années de carrière dans l’Hexagone, Laslandes, c’est plus de 450 matchs dans l’élite pour plus de 120 buts marqués. Autant dire que le mec est loin d’être un peintre. Pour couronner le tout, Lilian remportera deux Coupes de France avec Auxerre, un titre de champion avec Bordeaux, et sera sélectionné à sept reprises avec les Bleus. Après avoir rangé ses crampons dans l’armoire, à l’été 2008, celui qui avait une belle crinière blonde décide de se mettre au hand et s’inscrit dans le club des Girondins de Bordeaux HBC. Changement de sport, pour un changement de vie ? Pas tellement, en fait. En 2009, il prend une licence dans le club amateur de Pointe du Médoc, qui évolue en Division d’Honneur (sixième division). Là encore, il est question d’ami qui rend service à un autre ami, puisque l’entraîneur du club est celui qui avait lancé sa carrière à Saint-Seurin, au début des années 90. Putain, c’est beau l’amitié !
6. Tony Vairelles
Tout le monde se souvient de ce 25 novembre 1998 où Tony Vairelles quitte la pelouse de Wembley en larmes, suite à une grossière simulation de Lee Dixon. Cette image résume parfaitement la personnalité de Tony le gitan, un joueur plein d’envie, amoureux du jeu, et toujours prêt à donner le meilleur de lui-même sur la pelouse. Cette détermination lui permettra de réaliser une belle carrière sous les couleurs lensoises, surtout, mais également à Lyon, Rennes ou encore Bastia. Sa fin de carrière, elle, sera plus en dents de scie, avec des passages en Belgique, au Luxembourg, et à Gueugnon, où Tony portera le costume de joueur-entraîneur-actionnaire, une aventure qui se finira par la liquidation du club, pour cause de gros problèmes financiers. En octobre 2011, Tony est placé en détention car il est accusé de tentative d’homicide après une fusillade dans une discothèque à Essey-lès-Nancy. Libéré cinq mois plus tard, le joueur n’a rien perdu de sa légendaire envie de ballon, c’est ainsi qu’il s’engage, en septembre 2012, avec le Saint-Max-Essey, qui évolue en Division d’honneur (DHR). Une dernière saison pour l’ami Tony, qui a depuis raccroché les crampons pour préparer une reconversion vers le métier d’entraîneur. L’envie, toujours l’envie.
7. Bonaventure Kalou
Bonaventure Kalou, ce n’est pas juste un prénom absolument incroyable, ce fut également un bon footballeur. Parmi ces quinze années de professionnalisme, on compte d’ailleurs des passages remarqués au Feyenoord, à Auxerre et au PSG, ainsi que 52 sélections avec les Éléphants de Côte d’Ivoire. Le grand frère de Salomon décide de s’éloigner des rectangles verts définitivement en 2010, après deux saisons à Heerenveen, aux Pays-Bas. Mais en 2011, l’Ivoirien rechausse les crampons pour aller taper la balle avec son pote Abdoulaye Soumaro, dans le petit club de Combs-la-Ville, qui évolue en… Excellence. Un choix du cœur, donc, et un bon moyen de continuer à se faire plaisir sans la pression du haut niveau. Sauf qu’en réalité, l’histoire n’est pas si belle. Après un seul entraînement, et 70 minutes jouées en match amical, Bonaventure n’a plus jamais donné signe de vie. L’histoire ne dit pas s’il a quand même payé sa licence !
8. Jan Koller
Qui ne se souvient pas de l’immense Jan Koller et de ses 2,02 mètres ? Le géant tchèque a considérablement marqué l’histoire footballistique de son pays. Il est d’ailleurs, encore aujourd’hui, le meilleur buteur de la sélection nationale avec 55 réalisations. L’immense Jan a également fait le bonheur des fans du Borussia pendant cinq saisons, au cours desquelles il plantera près de 80 caramels. La Ligue 1 ne lui est pas étrangère non plus, puisqu’il signe en 2006 avec l’AS Monaco, club où il restera deux saisons. C’est d’ailleurs pour se rapprocher de la Principauté que le Tchèque viendra finir sa carrière dans le Sud de la France, en 2010, à Cannes, qui évolue alors en National. Après une saison et demie dans le club qui a vu naître Zizou, Koller s’en va définitivement couler de beaux jours à Monaco, mais sans pour autant laisser ses crampons de côté, car le Tchèque joue maintenant avec l’équipe 3 du club du Rocher. Une fin de carrière en amateur au soleil, que demander de plus, hein ?
9. Stéphane Porato
Fin des années 90, début des années 2000, Stéphane Porato est annoncé comme l’un des futurs grands portiers de l’équipe de France. À Marseille, le jeune Stéphane arrive même à déloger l’Allemand Köpke des bois phocéens. Pourtant, sa carrière ne prendra jamais le tournant attendu, avec notamment une seule sélection en EDF. Porato finira sa carrière en Espagne, dans des clubs peu huppés comme Deportivo Alavés ou le Xerez Club Deportivo. En 2011, Porato revient pourtant dans son club de cœur, l’AS Monaco. Toutefois, ce n’est pas pour jouer les premiers rôles, mais pour aider l’équipe 3 du club, qui évolue en PHB. Une équipe au sein de laquelle il joue avec un certain… Jan Kpller. La retraite au soleil a clairement son petit charme.
10. Laurent Leroy
À une époque, le PSG n’avait pas les moyens de s’offrir des Zlatan et des Cavani. C’est à cette époque que le club de la capitale comptait dans ses rangs Laurent Leroy, un attaquant hargneux et combatif qui fit le bonheur des supporters parisiens durant quatre saisons. Toutefois, après deux grosses blessures, l’homonyme de Jérôme aura du mal à rebondir, et se contentera de petits passages à Bordeaux, Cannes, Créteil, sans jamais plus connaître son niveau parisien. Toujours autant attiré par le ballon, Leroy n’abandonne pas pour autant et s’engage deux saisons au Stade raphaëlois, CFA 2, avant d’enchaîner encore deux saisons au RC Grasse, CFA 2 toujours. En 2011, Leroy s’offrira une dernière saison à l’US Pégomas, PHA, avant d’en devenir entraîneur à l’issue de la saison. Le début d’une nouvelle carrière ?
Par Gaspard Manet