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Top 10 : Histoires de remplacements
Quand on entre ou qu'on sort du terrain, ce ne sont jamais des moments anodins. Tour d'horizon des remplacements les plus marquants de ces dernières années, où l'on parle amour filial, spécialités serbes et double fracture tibia-péroné.
1) Radamel Falcao : la surprise
Sacré double meilleur buteur de la Ligue Europa en 2011 et 2012, Radamel Falcao n’a pas vraiment l’habitude d’être remplacé. Alors, quand son entraîneur Claudio Ranieri lui demande de céder sa place lors d’un match contre Nantes, le Colombien a du mal à le croire. Heureusement, Emmanuel Rivière est là pour le consoler.
2) Arnor Gudjonhsen : l’émotion
Capé à 73 reprises entre 1979 et 1997, Arnor Gundjohnsen était la star du football islandais, sacré meilleur buteur du championnat de Belgique en 1987. En 1996, lors d’un match amical contre l’Estonie, finalement remporté 3-2, il marque en première période avant d’être remplacé par son fils Eidur, qui fera plus tard les beaux jours de Chelsea et du FC Barcelone. Un passage de témoin unique dans l’histoire du football.
3) Théo Walcott : l’ironie
Durement blessé à dix minutes de la fin du derby contre Tottenham, remporté 2-0 par Arsenal, Theo Walcott est contraint d’être remplacé par Rosický. Alors qu’il est évacué sur civière, l’Anglais ne se prive pas pour rappeler le score aux fans des Spurs, provoquant un sacré bordel en tribunes. Les supporters des Gunners, eux, sont hilares et applaudissent le grand blessé, qui réussit l’exploit de sortir avec classe malgré son infirmité.
4) Ole Gunnar Solskjær : l’efficacité
Ole Gunnar avait deux atouts majeurs : un visage d’ange et une efficacité redoutable. Un profil singulier qui lui a valu les doux surnoms de « Baby Face Killer » et de « Super Sub » dans les travées d’Old Trafford. Pourquoi ce dernier sobriquet ? Barré par le duo Cole-Yorke à Manchester, le Norvégien a pris l’habitude d’être décisif lorsqu’il sort du banc. Le 6 février 1999, contre Nottingham Forest, Solskjær entre en jeu à la 72e minute pour inscrire … un quadruplé. Manchester l’emporte 8-1. Amicalement.
5) Marko Pantelić : la colère
C’est un fait, les joueurs n’aiment pas être remplacés. Néanmoins, certains le prennent plus mal que d’autres, à en juger le numéro théâtral de Marko Pantelić, l’ancien attaquant du Hertha Berlin. Le Serbe parvient même à prendre un carton jaune sur son chemin vers la sortie, preuve que Clément Turpin n’est pas le seul à avoir la gâchette facile. Il faut dire que Pantelić a le sang chaud, surtout au niveau des changements : en 1998, il adresse un doigt d’honneur à Ricardo, qui attendait pour le faire entrer, lors de son bref passage au PSG.
6) Franck Jurietti : l’inutilité
Cinq petites secondes, montre en main. C’est le temps passé par l’inestimable Franck Jurietti sous la tunique bleue. Nous sommes en 2005, en qualifications pour la Coupe du monde contre Chypre. Alors que le score est de 4-0, Raymond Domenech appelle le défenseur de Bordeaux, qui remplace Sidney Govou pour fêter ce soir-là sa première et unique sélection en Bleu. Un record qui n’est pas près de tomber : à ce jour, Jurietti demeure le joueur à la carrière internationale la plus courte de l’histoire. Merci pour lui.
7) Mario Balotelli : la punition
La folie de Mario Balotelli n’a pas de limite. En 2011, alors que Manchester City joue un match de préparation contre le LA Galaxy, l’attaquant italien tente un geste aussi inutile qu’impossible face au gardien. Une tentative lamentablement ratée qui lui vaut un remplacement immédiat, les sifflets du stade et une bonne soufflante de la part de son entraîneur Roberto Mancini. Le joueur expliquera plus tard qu’il avait entendu un coup de sifflet. Mouais.
8) Adam Llajic : l’agression
En mai 2012, la Fiorentina, 16e au classement, accueille la faible équipe de Novare, déjà reléguée. Sous pression, les Florentins cafouillent et se retrouvent menés 2-0. Le moment choisi par Delio Rossi pour réorganiser son équipe : à la 32e minute, il rappelle le Serbe Adem Ljajić sur le banc de touche. Un remplacement pas du goût du principal intéressé, qui n’hésite pas à applaudir ironiquement. Fou de rage, Rossi voit rouge et se rue sur son joueur pour le tabasser. Un véritable pétage de plombs qui lui vaudra d’être licencié après la rencontre. Et ce, même si Montolivo signera finalement un doublé synonyme de match nul.
9) Samir Nasri : le sacrifice
En 2008, la France affronte l’Italie lors du dernier match de poule de l’Euro. Personne n’y croit vraiment, d’autant plus que Franck Ribéry se blesse à la 10e minute de jeu. L’occasion pour Samir Nasri de fouler la pelouse… un petit quart d’heure, le temps qu’Abidal soit expulsé. Sacrifié par Raymond Domenech, le meneur de jeu cède sa place à Boumsong pour regarder la France s’incliner 2-0 depuis le banc de touche.
10) Mateja Kežman : la désillusion
C’est peu dire que Mateja Kežman, l’ancienne terreur du PSV, a raté son passage au PSG. En février 2009, au terme d’un nouveau match mitigé, Batman est remplacé sous les sifflets du Parc. Visiblement excédé, Kežman jette son maillot sur la pelouse, avant de filer direct aux vestiaires. Malgré des excuses rapides, ce coup de sang annonce déjà un divorce.
BONUS
Robert Jonquet : l’impossibilité
En Suède, la France dispute face au Brésil du jeune Pelé sa première demi-finale de Coupe du monde. Alors que le score est de 1-1, le capitaine tricolore Robert Jonquet se blesse. Et Robert fait les choses bien, puisqu’il souffre d’une double fracture tibia-péroné. Problème, en 1958, le remplacement n’existe pas. Pour ne pas laisser ses coéquipiers à dix, le joueur décide de tenir sa place jusqu’à la fin, masquant sa douleur grâce à une infiltration. Peine perdue, les Bleus s’inclinent finalement 5-2. Mais ne venez plus nous bassiner avec Beckenbauer et son bras en écharpe.
Par Christophe Gleizes