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Top 10 : Guardiola de Serie A

Par Valentin Pauluzzi
7 minutes
Top 10 : Guardiola de Serie A

Depuis que Pep a tout raflé en 2009 pour sa première expérience d’entraîneur à seulement 37 ans, les présidents de Serie A ont tenté de dupliquer le modèle donnant naissance au « guardiolisme ». Inzaghino et Brocchi sont les derniers exemplaires en date, mais qu’ont donné les autres ? Et bien pas grand-chose.

Ciro Ferrara, Juventus (mai 2009-janvier 2010)

Pep credibility à l’époque : 60 %. Les premiers effets du « Guardiolisme » . Le Barça vient de remporter coup sur coup Liga et Coupe du Roi et le 18 mai, les dirigeants bianconeri décident de virer Ranieri après un gros coup de mou (8 matchs sans victoire). C’est Ciro, alors responsable de la formation, qui lui succède. Depuis sa retraite quatre ans plus tôt, il a également été collaborateur de Marcello Lippi en sélection. Deux victoires suffisent pour finir la saison second et être confirmé dans ses fonctions. Lâché petit à petit par ses joueurs, il tiendra 21 journées, se faisant sortir par Bordeaux en Ligue des champions, par l’Inter en coupe et laissant une Vieille Dame à la 6e place.

Pep credibility maintenant : 1 %. Après deux ans avec les espoirs italiens et une autre expérience avortée à la Samp, le sympathique Napolitain s’est prudemment replié sur un poste de consultant star dans les locaux de Mediaset Premium.

Leonardo, Milan (juillet 2009-juin 2010)

Pep credibility à l’époque : 85 % Bras droit de Galliani depuis sa retraite de joueur et décisif dans les recrutements de Kaká, Pato et Thiago Silva, « Leo » est désigné comme successeur d’Ancelotti. Un choix surprenant, des résultats en dents de scie, quelques coups d’éclat (comme un succès 3-2 au Bernabéu) et une équipe assez spectaculaire disposée en « 4-2-fantaisie » qui conclut le championnat à la 3e place (battue à la différence de but par la Juve). De quoi insister, mais le Brésilien pose sa dem’ pour « incompatibilité de caractère et de style » avec Berlusconi dont il était pourtant un genre de fils prodigue.

Pep credibility maintenant : 15 %. À eu une seconde et dernière expérience à l’Inter qui a eu pour seule conséquence d’être renié par le peuple rossonero. Araujo s’est rangé des bancs de touche et profite de la vie même si son profil Twitter mentionne le terme « coach » .

Vincenzo Montella, Roma (février 2011-juin 2011)

Pep credibility à l’époque : 30 %. Une défaite 4-3 au Genoa (après avoir mené 3-0) est fatale à Ranieri. À 36 ans, c’est l’aeroplanino qui est propulsé entraîneur alors qu’il a tout juste eu le temps de prendre en main les U14 durant 18 mois. La Roma est sixième, il la classera… sixième après 7 victoires, 3 nuls et 3 défaites. Le retour au 4231 spalettien n’aura pas fait de miracles non plus dans les autres compétitions (élimination en demi de coupe contre l’Inter et 8e de CL contre le Shakhtar), mais les prémices étaient tout de même encourageantes.

Pep credibility maintenant : 90 % Après une superbe année à Catania et une triple 4e place à la Fiorentina, il a opté pour la Sampdoria. Pas le plan de carrière parfait, mais bien un avion de chasse du banc de touche.

Luis Enrique, Roma (juillet 2011-juin 2012)

Pep credibility à l’époque : 75 %. L’histoire retiendra que la première décision des néo-propriétaires américains est de congédier Montella pour Luis Enrique. Là on est dans du Guardiolisme haut de gamme. En recrutant le Gijónais qui a connu que trois – mais belles – saisons avec le Barça B, les étatsuniens s’imaginent déjà importer le tikitaka et les résultats qui vont avec. Pour LE, la saison débute par une élimination en préliminaires de l’EL, contre le Slovan Bratislava, et se termine par une 7e place et un boulgi-boulga tactique rarement vu. Conscient de son échec, il rend son tablier.

Pep credibility maintenant : 100 % Comme dirait Daniel Lauclair « Est-ce outile dé précissé ? »

Andrea Stramaccioni, Inter (avril 2012-juin 2013)

Pep credibility à l’époque : 70 %. Visiblement, le Guardiolisme est la réponse au Ranierisme, déjà le 3e cas d’école. Vainqueur de la NextGen Series, ancêtre de la Youth League, Strama a conquis Moratti qui l’assied sur le banc du 8e de Serie A. Son bagou (on le surnomme StraMou) et sa fraicheur fonctionne, 5 victoires, 2 nuls et 1 défaite dans le sprint final envoient l’Inter en Ligue Europa. Confirmation méritée. La suite sera une des pires saisons de l’histoire du club avec à la clé le licenciement d’un coach un poil arrogant et bien trop sûr de son fait.

Pep credibility maintenant : 50 %. Après une année difficile à l’Udinese qui pensait avoir trouvé le profil parfait pour couver ses jeunes, le Romain est parti danser le syrtaki au Panathinaïkos en novembre dernier sans vraiment influer sur le rendement de son nouveau club.

Diego López, Cagliari (octobre 2012-avril 2014)

Pep credibility à l’époque : 20 %. Uruguayen de naissance mais Sarde d’adoption grâce à douze saisons passées au club en tant que joueur et une reconversion immédiate au sein des équipes de jeunes. Deux points en six matchs ont raison de Ficcadenti, le président Cellino promeut ainsi le coach de sa Primavera en compagnie d’Ivo Pulga, un duo qui redresse la barre et sauve le club six journées à l’avance. Il est reconduit seul et tient presque toute la saison suivante mais est finalement remplacé par… Pulga alors qu’il n’y avait aucune urgence.

Pep credibility maintenant : 65 %. Une expérience somme toute réussie qui lui vaut un contrat à Bologne grand favori de Serie B l’an passé mais qui s’en sépare là-aussi sans raisons valables. Bref, on ne se fait pas trop de soucis pour Di-Lo.

Christian Bucchi, Pescara (mars 2013-juin 2013)

Pep credibility à l’époque : 20 %. Quand Bergodi saute, Pescara a 5 points de retard sur le premier non-relégable à 11 journées de la fin. Mathématiquement, tout est encore possible mais la direction a plus ou moins décidé de s’enterrer. La promotion de Bucchi a surtout un but, faire débuter le max de jeunes possibles, c’est ce qu’il fait avec dans le lot Di Francesco Jr, maintenant dans le viseur de la Juve. 35 ans à l’époque, ancien buteur, et précédemment en charge de la Primavera, l’intérim est brutal avec une seule unité engrangée

Pep credibility maintenant : 45 %. Après des expériences à Gubbio et Torres en Lega Pro, il prend les commandes du promu Maceratese, toujours en D3, qu’il est en train de qualifier pour les Play-offs de la montée. En voilà un qui a su sagement repartir d’en bas.

Fabio Liverani, Genoa (juillet 2013-septembre 2013)

Pep credibility à l’époque : 50 %. Un merveilleux cas d’école mais souvent oublié. L’Italo-somalien a 37 ans, rangé des terrains depuis deux et à la tête des U16 du Genoa depuis la quille. Le président Preziosi la joue intuitive et le nomine coach de l’équipe une alors qu’il n’en a pas encore les diplômes. Fabio se met au turbin, en vain. 4 points, 4 défaites en 6 journées et une élimination en coupe d’Italie contre une D2, la victoire 3-0 dans le derby ne peut contrebalancer. Fin de la mascarade, Gasperini est rappelé.

Pep credibility maintenant : 5 %. Appelé à la rescousse, il n’a pas réussi à éviter une relégation en D4 au Leyton Orient l’an passé. Depuis, il répond à quelques coups de fil pour donner son avis sur la toile.

Clarence Seedorf, img src=’/images/drapeaux/06 Italie/milan.png’ Milan (janvier 2014-juin 2014)

Pep credibility à l’époque : 90 %. Parti donner des leçons de football au Brésil (seul lui en est capable), le Néerlandais raccroche les crampons alors qu’il en avait encore dans le slip. C’est que l’appel du Milan ne se refuse pas. Clarence est un pari de Berlusconi qui voit en lui un futur Sacchi. Bilan des courses : 35 points à 22 face à Allegri (chacun a dirigé un demi-championnat) mais aussi des éliminations en coupe d’Italie et Ligue des champions. Sa recette ? 4231 avec Taarabt à la baguette et une grosse envie de révolutionner l’effectif. « Opopop la Panthère, c’est pas toi qui décide de ça, la sortie est par là » , lui aurait répondu Silvio.

Pep credibility maintenant : 50 %. Il dispense sa classe à travers le monde, notamment lors des rencontres entre vieilles gloires qu’il survole.

Filippo Inzaghi, Milan (juillet 2014-juin 2015)

Pep credibility à l’époque : 80 %. Du coup, c’est Inzaghi qui le remplace, yesman en puissance et toutou de Galliani. Un mythe qui s’effrite plus qu’il ne s’effondre. Retraité en 2012, il avait enchaîné direct avec les U16 et U19 du club. 10e place finale, aucune ligne directrice, 33 joueurs utilisés pour une année sans Europe. On lui laisse gentiment finir la saison pour ne pas trop égratigner la légende. L’accord pour une rupture de contrat à l’amiable (il lui restait un an) n’est même pas trouvé, il est donc aussi viré manu militari.

Pep credibility maintenant : 20 %. Selon son frangin, il a pris une année sabbatique, mais personne ne se bouscule au portillon pour lui proposer du boulot. Superpippole emploi.

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