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Top 10 : France – Pays-Bas

Par Antoine Donnarieix et Émilien Hofman
Top 10 : France – Pays-Bas

Quoi qu'on en pense, France - Pays-Bas n'est pas vraiment un classique. Seulement 22 affrontements en plus de 100 ans, et aucun en Coupe du monde. Des roustes du début du XXe siècle au dernier naufrage à l'Euro en passant par le coup franc de Platoche, il y a quand même pas mal de choses à dire sur ce match de fromage.

Lundi 2 avril 1923 à Amsterdam, amical, Pays-Bas – France : 8-1

On ne va pas se mentir, ce match entre l’équipe de France et la sélection batave ne reste pas dans les mémoires. Et pour cause : la France prend une véritable branlée ce jour-là à Amsterdam. Huit buts encaissés, 4 par période. Une gifle orange qui fait passer les Bleus pour des peintres chez les camarades de Vincent van Gogh. Les noms des bourreaux du jour ? Roetert, Van Linge, Bulder et Addicks, auteurs d’un quadruple doublé. D’un slalom individuel suivi d’un tir des six mètres, c’est Bard qui sauve l’honneur, mais repart avec une addition bien salée.

Dimanche 10 décembre 1950 à Colombes, amical, France – Pays-Bas : 5-2

Si les Oranje ont souvent battu la France à plate couture, il y a tout de même eu quelques sursauts d’orgueil bien caractéristiques des Français. Alors que le Mondial brésilien s’est terminé quelques mois auparavant, la France semble regretter d’avoir refusé l’invitation (trop tardive) du pays organisateur. Bien en selle, les Français ouvrent le score par Pierre Flamion (4e), puis Jean Baratte (29e). La partie s’enflamme avant la mi-temps, avec trois buts en huit minutes : Van Melis (34e) et Van der Tuyn (42e) répondent aux assauts français, avant la réalisation de Doye (41e). Tenaces, les Néerlandais finiront par craquer définitivement dès la reprise, de nouveau par Flamion et le « capitaine courageux » Baratte (47e, 49e). Impossible n’est pas français.

26 mars 1980 au Parc des Princes, amical, France 0-0 Pays-Bas

Les années 70 resteront dans les annales comme celles du football total néerlandais. Lors des Coupes du monde 74 et 78, l’équipe batave est belle à voir jouer. Elle atteint deux fois la finale, mais se fait à chaque fois avoir, d’abord par des Allemands plus solides, puis par des Argentins plus « Kempes » . En fin de décennie, les Oranje, qui ont vu partir Cruijff, Rensenbrink ou encore le gardien Jongbloed, sont plutôt sur le déclin au moment d’aller affronter une équipe de France qui, elle, est en pleine ascension. Les tricolores disposent d’un groupe très talentueux, avec Platini, Bossis et Trésor qui arrivent à maturité. Mais si ce n’est pas sur ce match que l’on verra la différence, cela viendra bien vite : les Néerlandais seront absents lors des trois tournois internationaux suivants, avant un retour fracassant en 1988.

25 mars 1981 à Feyenoord, éliminatoires CDM 1982 aller, Pays-Bas 1-0 France

Une des seules éclaircies dans le triste parcours de qualification des Néerlandais pour le Mondial 1982. Et elle survient grâce au… dos de Dominique Dropsy, le gardien, qui dévie dans son but un coup franc de Muhren ayant frappé la barre. La France de Giresse et Rocheteau (Platini était forfait) n’aura pas la même chance sur la riposte et elle s’incline donc dès son premier match des qualifications. La tendance s’inversera cependant rapidement et les Néerlandais termineront même quatrièmes derrière la Belgique, la France et l’Irlande.

18 novembre 1981 à Paris, éliminatoires CDM 1982, France – Pays-Bas : 2-0

Michel Platini. Voilà comment résumer en deux mots l’une des plus belles pages de l’histoire bleue. Vaincues au match aller, les troupes dirigées par Michel Hidalgo n’ont pas le choix : elles doivent s’imposer contre les Pays-Bas à Paris pour traverser les Pyrénées et participer au Mundial 1982. Le sélectionneur des Bleus opte alors pour un choix révolutionnaire en alignant trois 10 d’entrée de jeu : Platini, Giresse et Genghini. En face, le double finaliste du dernier Mondial vit une période de transition : plus de Cruyff, mais toujours Johnny Rep et Johannes Neeskens. Adepte des coups francs salvateurs, Platoche ne déroge pas à la règle et envoie Van Breukelen aux fraises en même temps que la France en Espagne. Thierry Roland l’a même apostrophé comme ça, en direct, à la télé, accoudé à Jean-Michel Larqué : « Allez, Michel ! Oui, Michel ! Ouuuuui, Miiiiiiichel ! » Et voilà… Encore un but sur coup franc qui nous sauve la mise. ¡ Hola Mundial !

5 juin 1992 à Lens, amical, France 1-1 Pays-Bas

Le chef-d’œuvre de TF1. À Bollaert, la France s’apprête à recevoir les derniers vainqueurs de l’Euro. Les téléspectateurs sont impatients de voir à l’œuvre Bergkamp, Van Basten ou Koeman face à leurs compatriotes. Mais ils devront prendre leur mal en patience, car la chaîne privée va zapper les 30 premières secondes du match au profit de publicités qui ont certainement atteint une audience incomparable ce soir-là. Cet exploit médiatique sera réitéré en Coupe du monde près de 20 ans plus tard par ITV lors du but de Gerrard face aux États-Unis. Sinon, sur la pelouse, Roy (pas Makaay) avait répondu au but d’ouverture de Papin bien servi par Cantona.

22 juin 1996, Anfield Road, Liverpool, Euro 1996, France – Pays-Bas (0-0, 5-4 tab)

Après l’échec de la qualification pour la World Cup 94′, l’équipe de France vit un véritable renouveau dans cet Euro anglais. Exit Cantona et Ginola, et place à la nouvelle génération : Christophe Dugarry, Bixente Lizarazu, Youri Djorkaeff et… un certain Zinedine Zidane. Contre les Pays-Bas en quart de finale, l’opposition est tendue et Edwin van der Sar est déjà imperméable… Il faut attendre la séance des tirs au but pour départager les deux équipes. Et comme le veut la tradition, c’est souvent un grand joueur qui rate sa tentative : Clarence Seedorf choisit le milieu des cages pour frapper, mais Bernard Lama repousse la gonfle. Laurent Blanc clôt le suspense et envoie les Bleus en demi-finale contre la République tchèque. La fin des espoirs oranje, et le début des larmes pour la perle du Surinam.

26 février 1997 au Parc des Princes, amical, France 2-1 Pays-Bas

Huit mois seulement après le triomphe aux tirs au but à l’Euro, la France vient de nouveau à bout des Bataves, mais en 90 minutes, cette fois-ci. Si Bergkamp ouvre le score avec classe dès la 3e minute, le Gunner oublie de faire le break quand il canonne sur le genou de Laurent Blanc, placé sur la ligne. Les Français attendront le dernier quart d’heure pour égaliser via une grosse frappe à bout portant de Pirès, puis grâce à Patrice Loko qui offre une victoire de prestige à la France. Le parcours des deux sélections sera ensuite parfait jusqu’en demi-finales de la Coupe du monde, où les Pays-Bas seront stoppés dans leur exercice préféré : les tirs au but. Pour la France, on connaît la suite.

21 juin 2000 à Amsterdam, 1er tour de l’Euro 2000, Pays-Bas 3-2 France

Ce sont deux belles équipes déjà qualifiées qui s’affrontent à l’AmsterdamArena pour le troisième match du groupe D. Roger Lemerre fait donc souffler ses stars avant les quarts de finale. Mais pour Frank Rijkaard, pas question de laisser passer la première place, surtout devant son public ! C’est ainsi que Candela, Karembeu et Micoud sont opposés à De Boer, Davids et Kluivert, a priori supérieurs. Et pourtant, les Français bis vont jouer le coup à fond et ouvrent rapidement le score par Dugarry. Si l’inévitable Kluivert égalise presque directement, Trezeguet, bizarrement non hors-jeu, fait parler toute sa ruse en déviant une frappe de Wiltord pour remettre les tricolores devant. Les Néerlandais, fiers comme on les connaît, reviennent au score grâce à un coup franc de folie de Frank de Boer. Et alors qu’on croyait le match nul acquis, le petit Zenden profite d’une longue balle pour planter Lama pour la troisième fois. Le parcours des deux sélections sera ensuite parfait jusqu’en demi-finales où les Pays-Bas seront stoppés dans leur exercice préféré : les tirs au but. Pour la France, on connaît la suite.

Vendredi 13 juin 2008 à Berne, Euro 2008, Pays-Bas – France : 4-1

La dernière confrontation entre les deux équipes ne laisse pas un superbe souvenir aux supporters des Bleus. Après avoir obtenu un tout petit nul contre la Roumanie (0-0), Raymond Domenech choisit de modifier son onze de départ pour son deuxième match de poule : Patrice Évra remplace Éric Abidal, quand Sidney Govou est titularisé côté droit à la place de Benzema. En face, les Néerlandais sont au taquet depuis leur rouste infligée à l’Italie (3-0). Logiquement, les Bataves ne baissent pas le pied. À l’image de Kuyt réactif au premier poteau, les Pays-Bas passent tout de suite devant (9e). Alors que la France revient dans le match, l’entrée d’Arjen Robben à la mi-temps fait très mal aux récents finalistes du Mondial. L’ailier aux trois poumons parvient à mettre un mec comme Willy Sagnol au supplice. Un énième débordement offre à Robin van Persie le but du break (59e). Amorphes, les Français ? Pas encore. Touché dans son orgueil, l’actuel entraîneur des Espoirs sert Thierry Henry, qui bat enfin le mur Van der Sar (71e). Sonnant la charge, le capitaine des Bleus voit son équipe prendre un but d’anthologie quelques minutes plus tard, par… Robben (72e). Un uppercut, qui met le coq dans les cordes. Le KO, c’est Wesley Sneijder qui s’en charge : frappe enroulée dans la lucarne, et Grégory Coupet qui plonge pour la photo. Tout simplement la plus grosse défaite de l’histoire des Bleus en phase finale du championnat d’Europe. Amer.

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