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Top 10 : Footballeurs vs malfrats
Alors qu’Özil se faisait braquer dans son bolide par deux malfrats armés de couteaux, l’imposant Kolašinac est sorti de la voiture pour faire fuir les agresseurs. Cependant, ce n’est pas la première fois qu’un footballeur se mesure aux bandits. Avec des fortunes diverses, mais toujours dans une ambiance de castagne. Avec notamment des grosses bagnoles, des bijoux et des cagoules.
Lorenzo Insigne et le malfrat napolitain
N’est pas Diego qui veut. Et être une star du Napoli ne garantit pas une immunité totale, face aux malfrats et autres mafieux. La preuve avec Lorenzo Insigne, racketté à Naples au volant de sa voiture alors qu’il se trouvait avec sa femme et deux amis. Masqué et armé, le voleur dépouille l’attaquant napolitain – qui y a tout de même laissé une Rolex, des bijoux et 800 euros en cash –, puis part en demandant une dernière faveur au Magnifico : que celui-ci lui dédie un but, à l’occasion du match qui suit face à la Fiorentina. Culotté.
Angelo Martinez, the new Jesse Pinkman
Albuquerque n’est pas seulement la ville de Jesse Pinkman, puisque la ville du Nouveau-Mexique compte visiblement son lot de petites frappes. À l’été 2017, l’une d’entre elles, un certain Angelo Martinez, traîne autour d’un terrain où quelques hommes jouent au football quand ces derniers se décident à regagner leur voiture. Martinez s’approche, et leur demande s’ils peuvent le ramener chez lui.
Les footballeurs acceptent gentiment, Martinez grimpe dans le véhicule… et dégaine un pistolet, obligeant ses nouveaux amis à descendre du véhicule. Mais au moment de prendre le contrôle du volant, Angelo Martinez fait tomber son arme. L’un des agressés ne rate alors pas l’occasion de frapper en pleine tête le carjacker raté, maintenu au sol par les autres le temps que la police arrive. Le comble ? Le pistolet était faux. « You got one part wrong. This… is not [a gun]. »
Andy Carroll et les motards armés
Son entraînement tout juste fini à Rush Green (camp d’entraînement de West Ham), Andy Caroll prend le volant de sa discrète Mercedes G-Wagon pour rentrer chez lui. Sauf que deux loubards en moto ne l’entendent pas ainsi, et se mettent en travers du chemin de l’attaquant anglais avec une arme à feu. Ni une ni deux, Andy Caroll ne réfléchit pas et opte pour la solution Vin Diesel. À savoir tracer pleine balle, pour semer les agresseurs. D’après plusieurs témoins, Caroll entre en collision avec d’autres véhicules lors de sa fuite jusqu’au centre d’entraînement, mais réussit tout de même son coup : de retour à la base, il lâche sa bête sur le parking et est mis à l’abri par le personnel du club. Une grosse frayeur, et quelques bagnoles égratignées : pas de problème, c’est l’assurance qui prend en charge.
La nuit du Big Dunc
Sur le terrain, c’est un fait : Duncan Ferguson était loin d’être un enfant de chœur. Au cours de sa carrière, l’ancien attaquant d’Everton a récolté neuf cartons rouges – un record en Premier League –… et trois mois de prison ferme pour avoir agressé John McStay, défenseur de Raith Rovers, en 1994. En 2001, Big Dunc évolue toujours chez les Toffees quand deux malfrats bien décidés à réaliser un gros braquage se présentent en pleine nuit devant la porte d’une maison dans le Lancashire.
Pas de chance, c’est à un Duncan Ferguson enragé, hirsute et à moitié en transe que font face les deux intrus. Tandis que le premier, sans doute plus intelligent, a la bonne idée de s’enfuir tant qu’il en est encore temps, le second est renversé par le géant. L’agresseur agressé doit son salut à l’intervention de la police quelques instants plus tard, qui le conduit à l’hôpital pour que ses blessures soient soignées. Case suivante ? La prison, pour quinze mois. Toujours mieux qu’un Big Dunc en furie.
Bonucci, la Ferrari et le voleur
Impassable en défense, Leonardo Bonucci l’est parfois aussi à la sortie des concessions auto. Comme en ce jour d’octobre 2012 lorsque le défenseur de la Juve, accompagné de son épouse et de son enfant, s’entiche d’un nouveau bolide. Une Ferrari, en l’occurrence. Au moment de regagner son véhicule, l’international italien est stoppé par un malfrat qui surgit et pointe un pistolet droit vers son visage. Là, c’est le drame : alors que Bonucci reste stoïque, le voleur fait l’erreur de se pencher vers la main du joueur. Lequel ne se fait pas prier pour décocher, de son autre bras, un énorme crochet à son agresseur. Ce dernier prend alors la fuite, bien aidé par un complice qui l’attendait sur une mobylette. Avant de partir, l’individu crie : « Mais qu’est-ce que tu fais ? Tu es fou ou quoi ? » « Je pense que c’est du 50/50 » , aurait répondu Bonucci.
Chris Kamara et le voleur à la sauvette
Connu pour ses cris hystériques entrecoupés de brefs regards sur le match commenté sur la chaîne Sky Sports, l’ancien joueur de Leeds et de Stoke City Chris Kamara a affaire à un malfrat lors de son séjour au Brésil en 2014 pendant la Coupe du monde. Le consultant course et rattrape en effet un voleur, qui a dérobé un collier à une passante.
La police peut arrêter le coupable, grâce à l’intervention de l’homme portant une moustache à la Francky Vincent. Mais le Chris rédempteur n’est pas forcément fier de son acte : « La police et le consulat britannique m’ont poliment réprimandé, car la plupart de ces voleurs de rues sont armés. Donc, n’essayez pas de les choper ! »
Marcelo Díaz et le beau-père fou
Le plus souvent, se rendre chez ses beaux-parents n’est pas une partie de plaisir. Dans quelques rares cas cependant, la visite dominicale peut sauver des vies. Marcelo Díaz, international chilien (54 sélections, un but), et son épouse en savent quelque chose. En 2001, alors que l’ancien joueur d’Universidad de Chile accompagné de sa compagne quitte le domicile de son beau-père, des individus armés le menacent virilement et lui demandent de céder son véhicule.
C’est à ce moment précis que le beau-père en question, visiblement plus fou que les agresseurs, choisit de débouler hors de son domicile arme à la main avant de tirer à deux reprises pour faire fuir les assaillants. « Ça ne vous est jamais arrivé de tomber sur un mec qu’il ne fallait pas faire chier ? »
Le Milan et les braqueurs de banque
Alors que deux malfrats s’échappent en moto avec des sacs remplis de billets, quatre joueurs de l’AC Milan, en plein shooting, mettent tout en œuvre pour stopper la fuite des malfrats et récupérer le précieux butin. D’une frappe chirurgicale, Riccardo Montolivo bouche la route des voleurs avec des tonneaux tandis qu’Ignazio Abate en fait chuter deux en éclatant une bouche d’incendie.
Siniša Mihajlović et Keisuke Honda, avec l’aide de Mattia de Sciglio, assomment les fuyards. Tous reçoivent la coopération d’une charmante conductrice d’Audi en petite tenue, qui n’hésite pas à utiliser ses charmes pour déstabiliser les motards. Des scènes qui seraient sûrement coupées au montage, aujourd’hui. Car oui, ce fight est en fait une pub pour la marque de pneus Toyo Tires.
La sagesse de Beharall
Malheureusement, toutes les histoires de car-jacking ne finissent pas bien. L’ancien défenseur de Newcastle David Beharall l’apprend à ses dépens un jour d’hiver 2013, alors qu’il se déplace en compagnie de son ami Adam Griffin à travers le pays au volant d’une Mercedes 230 SLK. Dans la soirée, ceux-ci s’arrêtent à une station-service et le footballeur décide d’aller retirer de l’argent à un distributeur automatique. Un homme armé s’approche alors du véhicule du joueur, et s’installe sur le siège conducteur. Resté dans la voiture, Adam Griffin est menacé au couteau par l’intrus et frappé à la barre de fer par un complice arrivé de l’autre côté. Devant les yeux éberlués du joueur, les deux braqueurs tirent ensuite Adam Griffin hors de la voiture et s’enfuient. La réaction du joueur de 24 ans est à l’opposé de celle de Sead Kolašinac : « J’ai crié à Adam de rester à l’écart, car l’espace d’un instant, j’ai cru qu’il allait tenter de répliquer et de se battre, confie-t-il. La dernière chose que je voulais, c’était que quelqu’un soit sérieusement blessé en tentant de protéger ma voiture. » La sagesse à 24 ans ?
Jefferson et les carjackers brésiliens
Le gardien du Botafogo, 21 sélections avec la Canarinha, Jefferson vit une expérience traumatisante lorsqu’il s’arrête à un feu rouge au Brésil. Trois malfrats sortent de la voiture située devant lui, et le menacent avec des armes à feu : « Ou tu sors, ou on te sort, mais va falloir prendre une décision. »
Les agresseurs font finalement descendre Jefferson de son 4×4 pour le mettre à genou sur le trottoir, et s’enfuient ensuite avec son véhicule. Le gardien n’a d’autre choix que de repartir à pied, pour aller à une cabine téléphonique. « Maman, Claudy à l’appareil, je viens de m’faire carjacker, on m’a volé l’auto. »
Par Victor Launay et Valentin Lutz