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Top 10 : Foot et SMS
Diego Costa a vendu la mèche : Antonio Conte se serait contenté d’un simple SMS pour l’avertir qu’il ne rentrait plus dans ses plans. Pas la première fois que ce mode de communication est mal utilisé dans l’univers du football.
L’humiliation intime
On savait les relations entre Antonio Conte et Diego Costa pas très cordiales. C’est désormais officiel : les deux hommes ne peuvent en fait pas se blairer. L’entraîneur italien, qui a pourtant pu compter sur la détermination de son attaquant pour la conquête du titre lors de sa première année en Angleterre, a donc signifié à son joueur qu’il ne rentrait plus dans ses plans. « Antonio Conte m’a envoyé l’autre jour un SMS pour me dire qu’il ne comptait plus sur moi à Chelsea. Ma relation avec l’entraîneur a été mauvaise toute la saison. Je suppose que j’ai dû faire une mauvaise saison pour ne pas continuer au club… C’est honteux » , a lâché l’Espagnol, vingt buts en 35 titularisations en Premier League. C’est vrai qu’on t’a connu plus classe, Antonio.
DIEGO COSTA: « Conte me ha dicho que no sigo en el Chelsea, pero ir al Atlético es complicado »▶ https://t.co/LxV3h5xo4H pic.twitter.com/JHbaIrzfMF
— MARCA TV (@MARCATV) 7 juin 2017
La mise à l’écart sans la mise en forme
Graham Westley n’est pas de ceux qui s’embarrassent de fioritures. À la tête de Preston North End en 2012, le coach anglais prend son portable durant l’intersaison, pianote quelques lignes et appuie sur la touche « Envoyer à tous » . Les malheureux destinataires concernés, au nombre de huit, reçoivent le message suivant : « Mon gars, tu es un des huit joueurs que j’espère voir quitter le club avant que la saison commence. Tu vas donc suivre un entraînement à l’écart car tu es interdit d’entraînement avec l’équipe A. Tes entraînements commencent le 10 juillet et pas le 3. Plus d’informations te parviendront plus tard. Tu peux dès à présent rencontrer un employeur potentiel, mais j’aimerais que tu m’en tiennes informé. Merci de ne pas venir au centre d’entraînement et ne pars pas à l’étranger. Il est possible que tu sois appelé à négocier un transfert dans les prochains jours. G.W. » Clair et concis. Pour ne pas dire cruel.
La vulgarité en quelques signes
« On va les enculer, ces PD de Nîmois !!!!!!!!! » Pour une fois, celui qui se laisse aller s’appelle Laurent Nicollin, et pas Louis. Mais comment ce sympathique SMS a-t-il pu être rendu public ? C’est simple : le lendemain de l’envoi, une bagarre a éclaté entre fans nîmois et montpelliérains après que ces derniers s’en sont pris au local d’un club de supporters des Crocos. Lors de la comparution des accusés, dont l’un avait reçu le texto, le président du tribunal correctionnel a donc cru bon de faire connaître le message. « Je tiens à exprimer mes regrets pour le vocabulaire utilisé qui évidemment n’est pas le reflet de ma personnalité, s’est ensuite excusé Laurent Nicollin.J’étais stressé et pressé, mon souci était d’assurer le destinataire d’une volonté de victoire.(…)J’ai reçu un message mettant en doute la détermination des joueurs de l’équipe. J’ai commis l’erreur d’utiliser un langage supporter pour convaincre mon interlocuteur. » Cela a visiblement trop bien fonctionné.
Le sauvetage alcoolisé
Tout le monde a déjà regretté ce texto envoyé durant une soirée, quand l’éthanol s’est confortablement invité dans le système sanguin. Pour Lucas Deaux, c’est le contraire. En 2012, le milieu de terrain vient d’assurer la montée en Ligue 1 avec Reims, mais n’est pas conservé par son club. Et ne reçoit pas d’offre, ce qui le pousse à prendre part au stage UNFP… et à se bouger. « Je pense qu’il y avait un problème avec mon agent.(…)Un samedi soir, on fait une soirée. Un verre, deux verres… Au bout d’un moment, j’étais éclaté. Mais vraiment, j’étais fini, quoi. Et là, j’ai fait tous les mecs de mon répertoire qui étaient de près ou de loin dans le foot » , rembobine-t-il sur SFR SPorts. Une fois ces textos envoyés, Deaux reçoit un coup de fil d’un agent qui le fait signer à Nantes. Simple, non ?
Le grand déballage
En 2014, Hilde Van Malderen, qui travaille pour le quotidien belge Het Laatste Nieuwset la chaîne Telenet, sort un livre dans lequel elle relaye les SMS qu’elle a reçus durant sa carrière. Des exemples ? De la part d’un footballeur : « Tu sais ce qu’on dit souvent ici ? Que tu sens le sexe. » De la part d’un entraîneur : « Es-tu une chaudasse ? » De la part d’un joueur de Bruges : « Mardi, Zaventem. Les toilettes, nous deux. Ça te dit ? » De la part d’un joueur de Zulte : « Je ne cherche pas une relation sérieuse car je suis marié. Mais tant que tu n’as pas de petit ami, j’aimerais devenir ton sexfriend. » À retrouver dans Speelgoed.
L’offre d’emploi
Mai 2015. L’Algérie vient de rompre avec Christian Gourcuff et tente de placer du lourd sur son banc. Très vite, le nom de Cesare Prandelli tourne dans les médias locaux. Et effectivement, les dirigeants verts sont sur le coup. Bah oui, mais ceux-ci ne trouvent pas de meilleure méthode que d’envoyer un bête texto pour proposer le poste à l’Italien. Qui ne donne pas suite, un recommandé étant le strict minimum.
L’outil de chambrage
Se chambrer par téléphone interposé, c’est maintenant devenu un rituel pour la jeune génération. Voire une obligation. C’est ainsi que Benjamin Mendy et Presnel Kimpembe s’en sont donné à cœur joie cette saison, qui a vu Monaco et le Paris Saint-Germain se tirer dans les pattes pour accrocher la première place de Ligue 1. « Il me disait : « Vous allez craquer », commente l’ancien latéral de l’Olympique de Marseille dans Onze Mondial. Je lui répondais :« Gros, on ne va rien lâcher. On n’a jamais été si proches d’un truc de malade, ce n’est pas aujourd’hui qu’on va lâcher. » » La fameuse bataille mentale.
Le combat moral
Lilian Thuram ne se laisse jamais faire. Quitte à utiliser des moyens pas franchement plus éthiques que l’adversaire. Au beau milieu d’une querelle médiatique avec son ancienne compagne, Karine Le Marchand, l’ex-international réplique à la plainte déposée par l’animatrice pour violences conjugales en dévoilant un message privé envoyé par Madame. « Si tu veux la guerre, Lilian, tu l’auras au-delà de ce que tu imagines » , aurait-elle ragé. Bon moyen d’enterrer la hache de paix, Lilian.
Les paroles discriminatoires
Suffit d’un petit SMS pour être fiché à vie. Malky Mackay peut en témoigner. Lors de son passage à Cardiff, le technicien écossais a en effet commis deux-trois boulettes avec son mobile. En contact régulier avec le chef du recrutement, Mackay s’amusait par exemple à sortir des phrases qui ne font pas rire tout le monde. Comme la suivante : « Rien de tel qu’un juif qui voit l’argent lui filer entre les doigts. » Voilà pourquoi certains sponsors de Wigan ont fait la gueule quand il a débarqué.
La punition
L’entourloupe était facile : expulsé de la rencontre, l’entraîneur de l’Universidad Catolica avait demandé à un de ses adjoints de garder son smartphone sur lui pour échanger par texto ou de vive voix. Pris la main dans le sac par l’arbitre, le coach a vu le portable être confisqué. Et son équipe tomber contre l’Independente del Valle.
Par Florian Cadu