- Journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles
Top 10 : Foot et catastrophes naturelles
Aujourd'hui, 12 octobre, c'est la journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles. L'occasion de revenir sur 10 rencontres au cours desquelles les éléments se sont déchaînés.
Moroka Swallows – Jomo Cosmos, octobre 1998
Lors d’un match de championnat sudafricain entre Moroka Swallows et Jomo Cosmos, la foudre s’abat tout à coup sur la pelouse. Certains joueurs sont immédiatement propulsés à terre, tandis que d’autres, à seulement quelques mètres de là, continuent tranquillement de jouer. À tel point que lorsque l’arbitre siffle pour interrompre la rencontre, le joueur en possession de la balle ne comprend pas la raison de l’interruption. Certains joueurs mettront plusieurs minutes à s’en remettre. Heureusement, pas de blessés graves, juste de la peur. À la fin de la rencontre, un journaliste vient demander à l’un des joueurs s’il a été touché. Sa réponse : « Non, je ne crois pas. Juste un petit peu. En fait, c’était tellement soudain que je ne sais même pas si je vais bien. » Effectivement, il y a de quoi se poser des questions.
Perugia – Juventus, 14 mai 2000
14 mai 2000. Dernière journée de la Serie A 1999/2000. La Juventus, leader du championnat avec deux points d’avance sur la Lazio, se déplace sur la pelouse de Pérouse. A priori, rien à craindre pour les hommes de Carlo Ancelotti : Perugia a assuré son maintien, et n’a donc plus rien à jouer. En première période, les Turinois dominent, mais n’arrivent pas à faire sauter le verrou. D’autant qu’il se met à pleuvoir, rendant le terrain glissant. Lorsque M. Collina siffle la mi-temps, c’est un véritable déluge qui s’abat sur le stade Renato Curi. À tel point que les équipes sont obligées de rester dans les vestiaires. On attend, on attend. Impossible de reprendre. Collina suggère de reporter le match, mais pense déjà au bordel que le report d’un match aussi décisif pourrait provoquer, d’autant que la Lazio, elle, est en train de gagner 2-0 à Rome, sous un soleil radieux. La mi-temps va durer plus d’une heure. Collina essaie plusieurs fois de faire rebondir le ballon, sans succès. À Rome, le match se termine sur une victoire 3-0 des Laziali, qui sont donc virtuellement à égalité avec la Juve. C’est dans ce climat incroyable que le match finit par reprendre à Pérouse, sur une pelouse complètement trempée. Et après cinq minutes de jeu, Alessandro Calori donne l’avantage aux locaux. La Juve se rue à l’attaque, mais difficile de développer un jeu cohérent sur une pelouse impraticable, d’autant qu’il continue de pleuvoir. La rencontre se termine finalement sur ce score de 1-0, et c’est la Lazio qui est sacrée championne d’Italie. Un Scudetto venu du ciel, assurément.
Entraînement du Deportivo Cali, octobre 2002
Ce jour d’octobre 2002 restera à jamais comme un jour noir pour le Deportivo Cali, célèbre club colombien. Ce jour-là, le Deportivo a été frappé par la violence d’une nature parfois trop cruelle avec l’homme. Alors qu’ils s’entraînent tranquillement, les joueurs du Depor sont loin de se douter que la foudre s’apprête à tomber. Sur eux. Secoués par la violence du choc, plusieurs joueurs s’effondrent. Parmi eux, Herman Gaviria ne bouge plus. L’ancien international colombien, qui a notamment disputé la Coupe du monde 1994 avec sa sélection, est mort sur le coup. Son coéquipier Giovanni Córdoba rendra son dernier souffle trois jours plus tard, à l’hôpital. Des autres joueurs présents, plusieurs ont été blessés, mais rien de grave. Surtout au vu des pertes de Gaviria et Córdoba. Des pertes que, même douze ans plus tard, le Depor pleure encore.
Orlando Pirates – Black Leopards, 2007
Énorme peur pendant un match de championnat en Afrique du Sud, opposant les Orlando Pirates aux Black Leopards. Alors que le score est de 1-1, des vents violents se mettent à souffler sur le stade. Tellement violents qu’en une fraction de seconde, les panneaux publicitaires s’envolent et deviennent des projectiles incontrôlables sur la pelouse. Deux joueurs sont frappés de plein fouet, les autres ayant le temps de se mettre à terre pour éviter les missiles. L’un des joueurs s’en sortira juste avec une petite bosse, l’autre passera tout de même la nuit en observation à l’hôpital. Où il aura bien pensé à fermer les fenêtres.
La Equitad – Atlético Nacional, 2011
Colombie, toujours. Foudre, toujours. Neuf ans plus tard. Cette fois, c’est en plein match de première division colombienne que la foudre a décidé de s’inviter à la partie. On dispute la 62e minute de jeu dans ce match entre La Equitad et l’Atlético Nacional, lorsque Dame nature décide de faire son caprice. Un caprice qui se traduit par une foudre tombée à quelques mètres du stade où la partie se joue. Les joueurs qui ont des crampons en métal sont alors projetés au sol, frappés par la force de la collision. Heureusement, cette fois-ci, plus de peur que de mal, puisqu’aucun des 22 acteurs ne sera sérieusement touchés. La rencontre va même reprendre six minutes plus tard et elle se terminera sur le score de 1-1.
OM vs OL, octobre 2012
Si on pense généralement à la pluie, la neige ou même la grêle, on oublie souvent que l’une des pires conditions météorologiques pour jouer au foot, c’est le vent, tout simplement. Quand ce dernier souffle très fort, bah tu ne décides pas de l’orientation à donner à ton ballon. En gros, c’est injouable. Cet OM / OL d’octobre 2012 confirme bien cela. Ce jour-là, des vents estimés à plus de 150 km/h soufflent sur la cité phocéenne, c’est donc tout naturellement que l’arbitre et ses assistants prennent la décision de reporter la rencontre, histoire d’éviter le grand n’importe quoi. En même temps, c’était le jour ou jamais pour mettre un coup franc à la Roberto Carlos.
ASSE vs Montpellier, février 2013
Février 2013, Saint-Étienne. On le sait, la région du Forez n’est pas spécialement réputée pour ses températures clémentes et son climat agréable. Ce soir de février 2013 ne déroge pas à la règle : les hivers sont durs dans la cité stéphanoise. Alors que les Stéphanois accueillent Montpellier pour la 24e journée de Ligue 1, une véritable tempête de neige s’invite dans la ville. Si la première mi-temps arrive à se dérouler à peu près comme il faut, le début de la seconde période ressemble à une vaste blague. À l’heure de jeu, l’arbitre de la rencontre décide même d’interrompre la partie. À ce moment-là, l’ASSE mène 3-1, et n’a donc aucune envie que le match soit reporté. Du coup, employés municipaux et joueurs stéphanois se mettent à l’œuvre pour balayer la neige du stade Geoffroy-Guichard. Après 30 minutes passées à déneiger, la partie reprend et les Verts finissent par s’imposer 4-1. En même temps, ils étaient dans leur élément, hein.
Galatasaray – Juventus, décembre 2013
En décembre 2013, la Juventus se déplace en Turquie pour affronter Galatasaray dans le cadre de la dernière journée de la phase de poules de la Ligue des champions. La donne est simple : les Italiens peuvent se contenter du nul pour se qualifier, les Turcs, en revanche, doivent impérativement s’imposer s’ils veulent voir les huitièmes de finale. Au bout de 30 minutes de jeu, et alors que le score est toujours nul et vierge, l’arbitre se voit obliger d’interrompre le match, la faute à des chutes de neige assez impressionnantes. La nature ne semblant pas vouloir changer d’humeur ce soir-là, le match est reporté au lendemain. Et c’est là, dans des conditions encore difficiles et sur un terrain en partie impraticable que Galatasaray va réaliser l’exploit, grâce à un but de Sneijder en toute fin de partie. Ce jour-là, le ciel était décidément du côté des Stambouliotes.
Tractor Sazi – Lekhwiya, avril 2014
En avril dernier, le Tractor Sazi et le Lekhwiya SC s’affrontent en phase de poules de la Ligue des champions asiatique. Alors que Lekhwiya n’avait plus rien à jouer, le club qatari est quand même venu s’imposer en Iran, sur le score de 1-0. Mais cette victoire n’est pas le vrai événement de cette rencontre. Non, le vrai événement, ce sont plutôt les grêlons gros comme des cailloux qui sont tombés sur la pelouse pendant la rencontre, blessant même plusieurs joueurs. Après plusieurs interruptions, le match est tout de même allé à son terme.
Belgique – Tunisie, juin 2014
En juin dernier, dans le cadre de sa préparation au Mondial brésilien, la Belgique reçoit la Tunisie, chez elle, à Bruxelles. Cette journée est d’ailleurs particulièrement chaude dans la capitale belge avec une température moyenne de 30° tout au long de la journée. Pourtant, alors que le match entre les deux nations n’a commencé que depuis 24 minutes, une tempête de grêle frappe le stade Roi-Baudoin. D’énormes grêlons tombent du ciel, devenant dangereux pour les joueurs, forcément. L’arbitre décide donc de renvoyer tout le monde au vestiaire en attendant que le ciel bruxellois se calme. Ce qu’il fera un gros quart d’heure plus tard. En même temps, votre grand-mère vous l’a bien dit : « Il n’y a plus de saison, hein » .
Par Gaspard Manet