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Top 10 : Foot et barbecue
Du soleil, des amis, du rosé : si le cocktail détonne, c'est souvent parce qu'une grille, voire une plaque, s'apprête à contenter les estomacs. Et puisque les footballeurs ne sont pas les derniers à s'adonner aux plaisirs de la chair, retour sur les plus beaux barbecues de ces hommes finalement comme les autres. Sponsorisé par Anthony Weber.
Les BBQ spéciaux de Mbokani
Star de son club du TP Mazembe, avec lequel il affiche des statistiques au-dessus du but par match (72 en 67 rencontres), Dieumerci Mbokani rallie l’Europe en 2006. Mais le prêt à Anderlecht du Congolais est loin d’être couronné de succès. Problème d’adaptation à l’Europe ? Sans doute un peu. Mais au club, on s’inquiète surtout de l’hygiène de vie de l’attaquant, qui selon les dires, serait loin d’être celle d’un professionnel. En cause, des retards à l’entraînement et une propension à profiter des fastes de la vie nocturne. Jusque-là, rien de bien surprenant. Mais à l’époque, la presse belge se gausse d’une autre histoire : Mbokani organiserait des barbecues, mais à l’intérieur même de son domicile. Une mauvaise idée, certes, qui n’empêchera pas Dieumerci de réussir de belles saisons sous les couleurs du Standard l’année suivante. Thank god!
Irina et CR7, l’odeur du passé
Chez vous ou dans votre Smartphone, quelques photos de vacances traînent. Des souvenirs de ces séjours splendides à Argelès-sur-Mer, de cette petite bicoque louée dans le bassin d’Arcachon. En revoyant les clichés pourtant, la nostalgie vous envahit. Car la belle brune qui vous supportait au quotidien et portait si bien le maillot rayé a fui votre compagnie. Moments gâchés, regrets éternels, comme pour CR7, qui ne peut que repenser avec tristesse à ce barbecue estival dont il partageait la préparation avec Irina. Toute une tranche de vie envolée.
Adriano et la bière indispensable
Star de l’Inter, monstre cheaté de PES, Adriano aurait également pu devenir la véritable sensation du port du Havre. La faute à un mode de vie plutôt décousu et un attrait pour les joies de la vie, quelles qu’elles soient. Interviewé par TV Globo en 2012, le Brésilien exprimait d’ailleurs tout le bon sens dont un épicurien devrait être doté : « Tous les joueurs boivent. Tout le monde le sait. Vous arrivez à boire une seule bière lors d’un barbecue ? Moi non. » Qu’importe le bacon tant qu’on a l’ivresse.
Papiss Cissé, le barbecue de la repentance
Papiss Cissé est un homme qui tient au soutien des fans. En 2013, l’attaquant sénégalais sort en effet d’un été compliqué. Refusant, comme certains de ses partenaires musulmans, de revêtir le maillot de Newcastle frappé du sponsor « Wonga » , une société de crédit contrevenant à la Charia (qui sanctionne l’emprunt à crédit), Cissé se rattrape dès la reprise. Dans sa demeure, huit gamins de la région sont invités à profiter des diverses activités. Entre billard et parties endiablées de FIFA, les heureux élus vont également goûter à de belles grillades, préparées par Cissé himself. Une rencontre entre coup de com’ et coup de fourchettes.
Barbeuc et karaoké en Algérie
Pendant son stage de préparation à la Coupe du monde 2014, la sélection algérienne sait comment se vider la tête. Et remplir les estomacs. Postés à Sidi Moussa, Yacine Brahimi et les siens voient ainsi les brochettes se succéder sur le gril. Une mise en bouche avant le vrai clou du spectacle. Venu en guest star, Cheb Khaled débarque au milieu des Fennecs pour souffler quelques notes au cours d’un karaoké endiablé. Tout le répertoire y passe, jusqu’au plus beau morceau : Aïcha. Et pour voir danser coach Vahid comme si le reste n’existait pas, rendez-vous à 8’45. Bonheur garanti.
Le HSV et les saucisses du pardon
Marque de fraternité, le barbecue se déguste le plus souvent entre amis et sert à tisser les liens autour d’une belle barbaque. Parfois, il permet également de se faire pardonner. Tout juste fessés en championnat par le Bayern (9-2), placés dans le ventre mou du championnat, les joueurs du HSV ne régalent personne en cette saison 2012-2013. Mais savent contenter les estomacs. Au cours du Grillfest, Van der Vaart et les siens font donc chauffer les saucisses pour réhausser, à défaut de résultats sportifs, leur capital sympathie auprès des supporters. Quand ça va pas, Hambourg gère à sa façon.
Zlatan, du fusil au grill
Autre endroit, autre style. Loin du cliché du chef barbecue doté d’un marcel blanc, Zlatan décide en 2013 de renverser les codes et de s’offrir une grillade siglée « retour aux sources » . Après une partie de chasse en compagnie de son ancien compagnon Alexander Ostlund, Ibra s’en va déguster une bonne dizaine de saucisses au fond d’une luxueuse hutte. Pain à hot-dog de sortie, ketchup, les compères de tir se restaurent avant d’aller se farcir d’autres animaux gambadant au milieu des arbres. Brut et sauvage, le barbecue des vrais.
La cuisson des Bleus
En 2006, l’équipe de France patauge. Après deux matchs nuls en poule, face à la Suisse et la Corée du Sud, les Bleus n’ont pas encore trouvé la formule. Manque de cohésion sur le terrain, fonds de jeu inexistant : les ouailles de Domenech galèrent malgré l’armée de revenants constituée de Zidane, Thuram et Makelele. Pourtant, une idée va tout changer. William Gallas expliquait alors dans L’Équipe : « On a partagé certaines choses en dehors du château, qui nous ont rapprochés et nous ont permis de profiter de la vie, même pendant la Coupe du monde. En fait, un rituel s’est installé. À partir du match contre le Togo, on a organisé des barbecues au lendemain de chaque match. On était seuls, entre joueurs, on pouvait se chambrer, parler de tout, sans que personne d’autre n’entende. On était vraiment bien, heureux de se retrouver. Je ne sais pas qui était à l’origine de cette idée, mais c’était vraiment une bonne chose. On pouvait tout se raconter. Ça nous a permis de souder les liens. » En effet, rien de tel qu’une côte de bœuf cuisinée par Sylvain Wiltord pour atteindre la finale d’un Mondial.
Thomas Müller, spécialiste es barbecues
Et si le véritable king du grill était allemand ? Mieux, champion du monde de football ? Aussi improbable soit-elle, la question n’est pourtant pas éloignée de la réalité. Car Thomas Müller a tout de l’attirail du professionnel de la cuisson sur grille. Et l’évoquait il y a peu dans les colonnes du Magazine Weber. Partageant sa passion avec son ami Christoph sur les berges d’une rivière outre-Rhin, le joueur du Bayern semble en connaître un rayon : « Avant, je n’aurais jamais pensé à déplacer les braises d’un côté à l’autre du barbecue. Mais ça change tout. Avec un peu de temps en cuisson indirecte, la viande est vraiment plus tendre. » . D’ailleurs, Thomas confesse avoir pris quelques cours à la Grill Academy pour parfaire sa technique. Un autre exemple : « Comment fait-on pour que la viande soit croustillante sur le dessus, mais ne dessèche pas : cuisson directe, cuisson indirecte. Comment fait-on pour que le saumon ne parte pas en petits morceaux sur le gril ? Bien sûr, ce qu’on veut griller est essentiel, mais comprendre comment tout est lié est passionnant. » Thomas, des activités peu élégantes, une efficacité sans faille.
L’éternel asado
Grand classique parmi les classiques, l’asado, sorte de barbecue revisité à la sauce sud-américaine, n’échappe pas aux footballeurs. Ainsi, de nombreux joueurs rompus à la technique, ou habitués à l’ouvrage, s’affichent avec fierté devant leur rôtisserie de plein air. Et qu’il serve à afficher la cohésion d’un groupe ou à la créer, l’asado se fait souvent festin. Au Barça, membres de la MSN et Mascherano en ont ainsi partagé un, suivant l’exemple de Tata Martino, qui avait en son temps convié les joueurs autour de belles pièces de viande. Autre lieu, même résultat, lorsqu’en 2010, l’équipe d’Uruguay avait préparé son quart de finale face au Ghana en profitant du doux fumet s’émanant des kilos présents sur les grilles. Au premier rang, Luis Suárez, tous crocs dehors, et dont on apprendra qu’il est le premier à mettre la main au feu. L’asado, plus qu’une bouffe, un mode de vie.
Par Raphael Gaftarnik