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Top 10 : Flops Frenchies
Depuis l'arrêt Bosman, les Français pullulent en Perfide Albion. Ils gagnent leur steak chez les rosbifs avec plus ou moins de talent. A quelques heures d'Angleterre-France, revue d'effectif des Frogs qui n'ont pas marqué la Premier League.
Ulrich LE PEN – Ipswich Town
« Je n’ai rien aimé durant mon année à Ipswich » . Venu thésauriser des livres en 2001, Le Pen ne jouera que douze minutes en Premier League et sortira sur civière. Il rentrera piteusement en France avec un goût de Waterloo dans la bouche et la famille sous le bras : « Nous n’avons pas apprécié le mode de vie anglais. (…) L’aspect financier prédominait dans mon choix. Mais nous avons compris que nous préférions avoir moins d’argent et une meilleure vie » , philosophe-t-il une fois à Strasbourg.
Stéphane GUIVARC’H – Newcastle
S’il peut se targuer d’être champion du monde, Guivarc’h a également été élu par le Daily Mail pire attaquant de l’histoire de la Premier League. Que pouvons-nous ajouter ? Le vendeur de piscines se serait bien passé de ce prix et ne pouvait décidément pas s’adapter outre-manche sans humour : « C’est vraiment un journal de merde. Comment peut-on juger ainsi ? (…) Quelle histoire ce truc purement gratuit. Au fait, les Anglais, qu’ont-ils gagné depuis le Mondial 1966 ? » , rétorqua-t-il.
Jean-Michel FERRI – Liverpool
Dévoreuse insatiable, Liverpool a vu nombre de Français sombrer dans la Mersey. Diomède, Plessis, Le Tallec-Pongolle comme autant de disparus. Mais la plus mauvaise recrue française –et peut être la pire recrue de l’histoire des Reds– reste Jean-Michel Ferri ; l’une des premières emplettes de Gégé Houllier après sa prise de fonction qui déboursera 1,7 million de livres pour le soutirer à Istanbulspor. Suspecté d’être une taupe au sein du vestiaire, Ferri jouera deux matchs, 47 minutes au total…
Gérald CID – Bolton
« C’est l’opportunité de ma vie » , disait-il en parlant de Bolton. L’ambition ne caractérisait pas Gérald Cid. Trop humble ou trop lucide. Après quelques titularisations au sein de la défense girondine, il décide de se frotter à la Premier League en 2007. On se dit qu’il va pouvoir grappiller du temps de jeu car la concurrence –Meïté et Ivan Campo– transpire les abdos flasques et le marquage lâche. Sept matchs plus tard, il s’arrache à Nice et met fin à sa carrière, en 2010, à 27 ans. Âge christique dans le rock, pas dans le football.
Mickaël DEBEVE – Middlesbrough
La trogne de Mickaël Debève n’a jamais laissé indifférents les amateurs de vignettes Panini. En fin de contrat, l’ancien Lensois est recruté par Steve McClaren sur les conseils avisés de son ancien coéquipier Queudrue, qui avait percé en équipe première. Avec un ratio de quatre matchs en quatre mois, Debève prend l’Eurostar et s’en va comme il est venu. « J’ai été très bien reçu dans le Nord de l’Angleterre » , dira-t-il. Oui, les natifs de la Somme passent de bonnes vacances à Middlesbrough.
Cédric AVINEL & Johan CAVALLI – Watford
Comment sait-on que des recrues n’ont vraiment pas donné satisfaction ? Sans doute lorsque le recruteur à l’origine du plan foireux est viré. C’est ce qui est arrivé à Mark Stow, spécialiste du championnat français et batave, qui avait tenté un coup de bluff monstrueux en débauchant Cédric Avinel à l’US Créteil et chipé l’Istréen Johan Cavalli. Avec des pointures pareilles, Watford ne s’étonna pas de connaître les affres de la relégation en 2007 et Mark Stow fut remercié. Des nouvelles d’Avinel et Cavalli ?
David GRONDIN – Arsenal
A la recherche de chair fraîche, David Grondin est recruté par Wenger le nez creux suite à la victoire stéphanoise en Gambardella en 1998. Il finira en chair à canon. Surcoté, il ne goûte qu’à une poignée de matchs sous les couleurs d’Arsenal époque Dreamcast. Au RPR, on appelait cela un emploi fictif.
Lilian LASLANDES – Sunderland
En 2001, Laslandes foule le sol anglais avec de grandes ambitions. Sunderland a cassé sa tirelire et croit tenir un cador des surfaces. Mauvaise pioche. Muet, en bisbille avec son manager et incapable de s’adapter, Laslandes doit se résoudre à un exil à Cologne au mercato suivant. La crinière de Lilian était trop peroxydée pour les Black Cats.
Charles ITANDJE – Liverpool
« Les supporters voulaient ma peau » . En plus d’assister aux matchs de plus en plus loin (banc-tribune-canapé-chips), Itandje a réussi à se faire haïr par tous les fans de Liverpool, ce qui n’est pas une mince affaire. La raison ? Lors de la commémoration du vingtième anniversaire de la tragédie d’Hillsborough, Charles-Hubert fait le con en tribune quand les autres se recueillent. De retour à Liverpool après une pige à Kavala, il traîne en ville sa parano, saucissonné dans un imperméable trop grand, les yeux planqués derrière des lunettes aux verres fumés et un feutre en guise de couvre-chef.
William PRUNIER – Manchester United
A l’essai à Manchester fin 95, William Prunier profite d’une hécatombe pour montrer qu’il en a sous le capot. Après un match solide contre Queens Park Rangers, il coule avec la défense mancunienne réduite au rôle d’orchestre lors de la déroute face à Tottenham (1-4) avec en prime un but contre son camp. Plutôt que de sombrer jusqu’en réserve, Prunier préfère être prisonnier des glaces danoises et s’engage alors au FC Copenhague. Déjà anobli, Sir Alex se fera donc snober par “La Prune”.
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