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Top 10 : Finales Ratées

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Top 10 : Finales Ratées

Se hisser en finale de C1 c'est bien. La gagner c'est mieux. Pourtant, depuis 1956, ils sont nombreux à avoir foiré leur finale. Soit par arrogance, soit par malchance. Certains ratés sont devenus légendaires, d'autres moins. Flashback.

1 – Marseille 1991

« Le rêve brisé » titrait L’Equipe le 30 mai 1991. La Pravda du sport avait vu juste. Opposé aux Yougoslaves de l’Étoile Rouge, l’OM de Bernard Tapie était programmé pour gagner. Emmené par son trio PaPeWa (Papin, Pelé, Waddle), les Olympiens pensaient avoir fait le plus dur en sortant le tenant du titre Milanais en quart-de-finale. Il n’en sera rien. A Bari, l’OM domine maladroitement, pour ne pas dire bêtement, les débats sans jamais trouver la solution. Les Yougoslaves verrouillent le match et attendent les tirs aux buts. Un exercice vite plié. En effet, Manuel Amoros rate le premier péno en tirant directement sur Stojanovic. Emballez, c’est pesé, Pancev transforme la dernière tentative de l’Étoile Rouge. Belgrade se paluche. Boli pleure. C’est con.

2 – Barcelone 1994

On attendait la dream team de Johan Cruyff. Celle de Romario, Stoichkov, Koeman & co. D’ailleurs, le maître catalan est arrogant avant même la finale. Dans l’euphorie de son titre de champion d’Espagne, Johan Ier balance des punchlines. Pour le Néerlandais, « le vrai Milan AC, c’était celui de Sacchi, celui du trio Gullit-Rijkaard-Van Basten. Capello, lui, a préféré fonder son jeu sur Desailly » . Bim. Salve deux : « On ne peut que s’inquiéter de la mauvaise influence qu’un succès du Milan aurait sur l’avenir du jeu » . Boum. Milan ne dit rien. Milan encaisse. Et Milan va répondre. Violemment. Résultat : 4/0 pour les Ritals emmenés par un Desailly gargantuesque et un génie nommé Savicevic. La confrontation a tourné à la démonstration. C’est qui le patron Johan alors ?

Milan AC – Barcelone finale champions league 1994 par ttcs44

3 – Barcelone 1986

Le cauchemar du Barcelone a un nom. Et même un prénom. Helmut Ducadam. Le portier du Steaua a écoeuré la Catalogne à lui tout seul durant 120 minutes et plus. Archi favoris avant le match, les Barcelonais ont également la chance de jouer à Séville. Presque à domicile en gros. Tout ça pour ça. Le portier roumain sera le seul rayon de soleil d’une finale chiante à souhait. Mieux, lors de la séance de tirs aux buts, il arrête tout. Un premier plongeon à droite, un deuxième encore à droite, un troisième toujours à droite, et un dernier saut sur sa gauche et la séance s’arrête sur un score surréaliste : 2 à 0 pour les Roumains. Ducadam est un héros… éphémère. Il disparaîtra rapidement de la scène européenne après s’être baisé l’épaule avec une tronçonneuse. Le Barça en stresse encore.

4 – Inter de Milan 1967

Depuis sa création, la C1 squatte le quartier latin. Espagnols, Portugais et Italiens se sont jusque-là partagés les victoires. En ce printemps 1967, l’Inter de Mazzola doit continuer la tradition. Surtout que l’adversaire n’est « que » le Celtic Glasgow. Mais c’est une véritable tornade qui s’abat sur les Italiens. Avant le match déjà, le manager du Celtic, Jock Stein, dit tout haut ce qu’il pense tout bas du catenaccio de Helenio Herrera : « Les tactiques défensives détruisent le visage du football. Ce jeu n’a pas été inventé pour ne pas perdre et pour empêcher de jouer, mais justement pour jouer et gagner » . Une philosophie qui se retrouve sur le pré de Lisbonne. Le Celtic arrose la cage adverse pendant 90 minutes avec 49 tirs dont 15 cadrés. L’Inter, lui, ne bénéficie que d’un seul corner et se monte impuissant comme en témoigne les propos de Faccheti à la fin du match : « J’ai essayé dix fois de monter. Mais le ballon ne me revenait jamais. Nous avons joué à cinq contre onze » . Les Écossais l’emportent 2-1 et deviennent les premiers Britanniques à l’emporter en C1. Costaud.

5 – Leeds 1975

Une date anniversaire. On est vingt ans après la création de la C1 et dix ans avant la tragédie du Heysel. Ça se sent d’ailleurs. Dans un Parc des Princes incandescent, les fans de Leeds cassent sur leur passage et font pleuvoir des tribunes bouteilles et sièges arrachés. Il faut avouer que l’arbitre français, M. Kitabdjian, passe complètement à côté de son match en refusant un but valable à Lorimer et, surtout, en ne sifflant pas un attentat de Beckenbauer dans sa surface sur Clarke. Au delà de la vague hooligan qui s’empare de Paris, Leeds rate sa finale.Les Anglais laissent une sale image dans les mémoires collectives. Le Kaiser balance d’ailleurs qu’il s’agit de l’ « adversaire le plus méchant que j’aie jamais rencontré » .

[page] 6 – Milan 2005

Surement l’une des plus belles finales de l’histoire. Pour la 50ème finale de la C1, Milan et Liverpool livrent un match dantesque. Menés 3-0 à la pause par un impressionnant Milan AC, les Reds reviennent du néant pour reprennent le pouvoir sur le vieux continent (3-3, 3 tab 2). En sept minutes en seconde période, Liverpool passe de la détresse à l’allégresse en claquant 3 pions. Une pure folie. Dudek sort un arrêt OVNI sur Chevtchenko durant les prolongations avant de repousser le tir au but de l’Ukrainien. Revenus d’entre les morts, les Anglais s’adjugent une cinquième C1. Milan, lui, ne comprend toujours pas comment il a laissé filer cette finale…

Liverpool – Milan AC 2004-2005 par Ultrascurva42

7 – Bayern Munich 1987

Avant la finale qui se déroule à Vienne, d’aucuns se demandent comment le FC Porto d’Artur Jorge va-t-il résister à la puissance du Bayern de Munich. Sous les semelles Adidas des Lattek, Augenthaler, Brehme ou Matthaüs, le Bayern impose un football de percussion. D’ailleurs, la première période est 100% teutonnes. Le pressing athlétique – à la limite du harcèlement – fait plier les gueshs qui flanchent sur une tête de Kögl. On se dit que le match est plié. Pourtant, à la 77ème minute se produit l’insensé. Juary centre un ballon que Pfaff, le portier munichois, touche sans vraiment l’écarter. Dos au but, l’Algérien Madjer tente un geste divin; se laissant dépasser par la gonfle derrière lui, il l’a frappe victorieusement de l’intérieur du talon. Le brevet est déposé. Rabah a inventé la « Madjer ». Trois minutes après ce coup de génie, Juary claque un second caramel. Porto est béni. Le Bayern pleure sa mère.

8 – Roma 1984

La Roma se voit déjà sacrée. Conti et Graziani sont au top, la finale se joue à Rome et Liverpool n’est plus le cador de la fin des années 70. La Ville éternelle s’attend au sacre des siens. Il n’en sera rien. la Roma se gaufre lamentablement sur la dernière marche. Pis, après un match âpre et disputé (1-1), les premiers tirs aux buts de l’Histoire en finale accoucheront d’une séance d’anthologie. Dans les cages des Reds, l’Africain Bruce Grobbelaar tente un numéro de cirque génial. Il imite un mec bourré avant chaque tentative italienne. Il en arrête deux. CQFD. Liverppol revient sur le ciel de l’Europe et Liedholm, dont c’est le dernier match à la Roma, lâche un laconique : « L’Histoire retiendra que nous avons été les premiers à perdre une Coupe d’Europe sur notre terrain ».

9 – Saint-Etienne 1976

13 mai 1976, dans les kiosques européens, on peut lire : « Ce n’est pas le meilleur qui a gagné » Marca. « Bayern, le faux champion » As. « Un larcin » Daily mail. « Le Bayern vole la coupe aux Français » Sun. « Ils ont tout tenté !… » L’Equipe. Oui, les Verts ont perdu en finale de C1 contre le Bayern en dominant toute la rencontre (deux poteaux… carrés touchés par Bathenay et Santini). Mais en voulant jouer, les Verts en ont oublier l’essentiel. Car les Munichois, même sonnés et sans punch savent faire une chose mieux que personne : gagner. Qui c’est les plus forts ? Évidemment c’est les Allemands.

St-Etienne – Bayern (1976) par jmmoa

10 – Juventus 1983

« C’est toute mon équipe qui a mis à côté de la plaque » . Le constat est signé Giovanni Trapattoni. Avant d’affronter Hambourg, la Juventus a de sérieux arguments à faire valoir. Une chiée de champions du Monde italiens (Zoff, Scirea, Gentile, Cabrini, Tardelli et Rossi), Platini et Boniek. Le Hambourg d’Ernst Happel ne fait pas le poids. Pourtant, les Teutons ouvrent la marque très vite par Magath et quadrillent à perfection le pré. Rolff ne lâche pas d’une semelle Platoche et la défense Kaltz-Jakobs-Hironymus-Wehmeyer est infranchissable. La Juve rate sa finale et doit encore attendre pour son premier sacre en C1. « Les Allemands nous ont mangés » conclura Platini au coup de sifflet final.

Également cités : Monaco 2004, Juventus 1997, Arsenal 2006, Chelsea 2008, Real Madrid 1962, Bayern Munich 1982, Benfica 1988…

Un derby, deux grands corps malades

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