- 31 décembre
- Sir Alex Ferguson fête ses 75 ans
Top 10 : Fergie Time
Ce samedi, Sir Alex Ferguson soufflera ses 75 bougies. Un anniversaire qu’il fêtera certainement au stade, pour voir son ancienne équipe affronter Middlesbrough. Le plus beau cadeau que les Red Devils pourraient lui faire ? Une victoire dans les arrêts de jeu, assurément. Retour sur les plus beaux Fergie Time moments de l’Écossais à MU.
1993 – Manchester United 2-1 Sheffield Wednesday
Le Fergie Time, c’est avant tout la perception populaire qu’un surplus de temps était alloué au United de Sir Alex en fin de rencontre lorsque celui-ci ne menait pas au score. Mais comme toute réputation, elle a un fond de vérité. Qui prend sa source ce 10 avril 1993. L’expression n’existe pas encore, Ferguson n’a pas encore la stature qui lui permet d’intimider les arbitres, mais Steve Bruce donne bien son premier titre au club depuis vingt-six ans avec ce but de la tête à la 97e minute, face à Sheffield Wednesday, sur un centre de son alter ego Gary Pallister. Le premier de l’ère Premier League. C’était il y a longtemps : les poursuivants de MU cette année là se nomment Aston Villa, Norwich City et Blackburn.
1996 – Liverpool 0-1 Manchester United
Ce ne sont pas vraiment les arrêts de jeu, mais quand c’est face à Liverpool, la saveur est la même qu’un but à la 94e. À cinq minutes du terme d’une finale de FA Cup crispée, Éric Cantona profite d’une sortie un peu hasardeuse de David James – quoi que pas la pire de sa carrière – pour offrir le trophée aux Red Devils, d’un geste assez prodigieux : une reprise à cloche pied en reculant qui transperce l’amas de Reds regroupés devant le but. C’est le deuxième doublé coupe-championnat en trois ans pour Ferguson.
1999 – Manchester United 2-1 Liverpool
La plus belle saison de l’histoire de Manchester United pourrait se résumer en deux mots : temps additionnel. Car il serait injuste de ne se souvenir uniquement des deux buts de la miraculeuse finale de C1 face au Bayern. Quelques mois avant d’étaler la puissance de leur karma en mondovision, les hommes de l’Écossais avaient déjà répété leurs gammes en terres domestiques. Quatrième tour de FA Cup, les voilà menés à la maison par Liverpool sur un but rapide de Michael Owen. La défense Red tient bon face aux assauts répétés des Mancuniens. Pas de panique, il reste deux minutes à jouer. Suffisant pour, déjà, mettre deux buts, par Dwight Yorke puis, déjà, Ole Gunnar Solskjær. Liverpool a mené pendant 86 minutes, mais Manchester ira en huitièmes de finale.
1999 – Manchester United 2-1 FC Bayern Munich
Tout a déjà été dit sur ce match que Manchester ne doit jamais gagner dans un monde normal. Si les buts qui ont permis ce miracle sont tous les deux assez sales (une reprise du tibia en finale de C1, sérieusement ?) d’autres choses furent belles : Pierluigi Colina qui relève un à un les Allemands effondrés pour aller faire le dernier engagement – pour finalement siffler la fin du match 5 secondes plus tard -, les commentaires en VO de Clive Tyldesley ( « Manchester United peut-il marquer ? Manchester United marque toujours » sur le corner amenant l’égalisation) et les remarques pleines de bon sens de son acolyte Ron Atkinson ( « Ah ce coup ci, Peter Schmeichel ne monte pas » sur celui du second but) ou encore la première phrase post-match de Ferguson : « football, bloody hell » .
2003 – Manchester United 2-1 Chelsea
Le passage de Diego Forlán du côté d’Old Trafford ne sera pas resté dans les mémoires, mais s’il fallait se souvenir d’un but de l’Uruguayen, ce serait celui-ci. Au bout du temps additionnel, la crinière blonde catapulte sous la barre un ballon offert par un autre fantôme sud-américain : Juan Sebastián Verón. Manchester United, mal en point après le Boxing Day, peut entamer sa remontée avec ce succès. Ils coifferont les Gunners au poteau en fin de saison.
2007 – Liverpool 0-1 Manchester United
En tête depuis de longs mois, les Red Revils sont sur le point de ravir au Chelsea de Mourinho un titre de champion qui leur échappe depuis la saison 2002-2003. Mais il reste quelques déplacements périlleux à négocier, dont celui-ci à Anfield, chez le futur vice-champion d’Europe. Alors qu’on joue les arrêts de jeu, United obtient un bon coup franc. À l’époque, CR7 arrivait encore à passer les murs, c’est donc lui qui s’en charge. Gêné par le rebond, Pepe Reine relâche le cuir dans ses six mètres. Qui est là pour transformer l’offrande ? L’immense John O’Shea. Quelle vie.
2009 – Manchester United 3-2 Aston Villa
Après deux défaites consécutives en championnat, MU voit fondre son avance sur Liverpool en tête de Premier League. Et voilà que la troisième se profile, à la maison. Menés 2-1, les locaux recollent dans le money time grâce à Ronaldo. Et puis le miracle aura finalement lieu à la 93e, grâce à un italien inconnu de dix-huit ans. Et quel but ! Retenez bien ce nom : Frederico Macheda, l’avenir lui appartient. The next big thing.
2012 – Southampton 2-3 Manchester United
Au printemps 2012, United a perdu son titre. Alors, United s’est renforcé. La recrue phare de l’été se nomme Robin van Persie, venu lui aussi pour gagner un trophée de champion. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Batave n’a pas eu besoin de période d’adaptation pour se rendre indispensable. Troisième journée, United est mené à Southampton à l’entame des cinq dernières minutes. Déjà auteur du but égalisateur à 1-1, le gaucher inscrit deux buts qui permettent aux Mancuniens de braquer les trois points. Pas besoin de Batman, il y a Robin.
2012 – Manchester City 2-3 Manchester United
Le premier derby de la saison entre les deux clubs de la ville de Manchester tient toutes ses promesses. Logiquement devant (0-2) à la pause grâce à un doublé de Rooney, United craque en seconde période et se fait rejoindre. Alors que l’on se dirige vers un partage des points, RvP envoie en coup franc dans le soupirail de Joe Hart à 30 secondes du coup de sifflet final. L’affront du 6-1 un an plus tôt est lavé.
2012 – Manchester United 4-3 Newcastle
Difficile de faire mieux pour un Boxing Day. Menés trois fois au score à la maison par des Magpies emmenés par Papiss Cissé, les Fergie boys reviennent trois fois au score. Avant de mettre le dernier coup de collier par Chicharito, le supersubnouvelle version des Red Devils. À la réception d’une sublime ouverture de Carrick, le Mexicain crucifie Tim Krul et envoie Old Trafford au paradis. Le succès le plus marquant et le plus crucial dans la reconquête du titre, perdu un an plus tôt à la 94e minute du dernier match au profit du voisin Manchester City.
Par Marc Hervez