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Top 10 : Entraîneurs mercenaires

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Top 10 : Entraîneurs mercenaires

24 millions sur deux ans. C'est le salaire que va percevoir Diego Armando Maradona dans son nouveau club d'Al Wasl. Une première ? Eh non. Bien d'autres avant lui s'en sont mis plein les poches dans des pays qui ne respirent pas vraiment le foot.

1 – Ruud Gullit, à Grozny (Tchétchénie)

“La Tulipe Noire” est fanée… Et pourtant, tout semblait bien commencer dans la nouvelle carrière du Ruud Gullit entraîneur. Encore joueur à Chelsea, le Ballon d’Or 87 se voit nommer coach, et remporte la Cup 97 dès sa deuxième saison. En 1998, il emmène les Blues à la quatrième place de la Premier League, mais se fait virer injustement. La suite n’est qu’une belle descente dans les abîmes du foot. Il ne reste qu’un an à Newcastle (98-99), au Feyenoord (04-05), et au LA Galaxy (07-08), avant d’atterrir en janvier dernier au Terek Grozny. En offrant ses services au club du président tchétchène Roman Kadyrov, tyran des temps modernes, le Néerlandais aux dreadlocks dit adieu à toutes ses valeurs pacifistes. Pour rappel, il avait dédicacé son Ballon d’or à Neslon Mandela, et figurait dans un groupe de reggae engagé, le Ruud Gullit and Revelation Time. Enfin bon, pour un salaire de 4,5 millions par an, Ruud peut bien fermer les yeux sur quelques massacres…

2 – Luiz Felipe Scolari, au FC Bunyodkor (Ouzbékistan)

Dans la famille des entraîneurs avides d’argent, Luiz Felipe Scolari est roi. En moins de trente ans de carrière, le soixantenaire italo-brésilien a connu la bagatelle de vingt et un clubs. Après des séjours au Koweït (de 88 à 90, puis en 92), en Arabie Saoudite (de 84 à 85 et en 91) et au Japon (en 97), le champion du Monde 2002 avec le Brésil débarque dans un autre pays de football en 2009 : l’Ouzbékistan et le FC Bunyodkor. Seulement quelques semaines après s’être fait remercier de Chelsea avec un chèque de 13,9 millions d’euros en poche, Luiz y signe un contrat de dix-huit mois pour une somme de 16,6 millions. Il quitte le club au bout d’un an après avoir “seulement” gagné une dizaine de millions d’euros, soit 316 ans de salaire pour un smicard. Pour info, le FC Bunyodkor appartient à la fille du dictateur Karimova. Et c’est à ce prix que Scolari a accepté d’entraîner dans l’une des pires tyrannies du monde (cf. l’ONG Human Rights Watch). Kim Jong-Il sait ce qu’il lui reste à aligner pour s’offrir les services du Moustachu…

3 – Milovan Rajevac, à Al Ahli (Arabie Saoudite)

Après une Coupe du Monde des moins de 20 ans remportée en 2009 et une demi-finale passée à un cheveu (ou plutôt une barre) près, Milovan Rajevac avait l’occasion de devenir un Dieu vivant au Ghana. Il a préféré endosser le costume du traître. Alors qu’il disait avoir trouvé un accord avec la fédé des Black Stars, Milovan la fait à l’envers. Il envoie une lettre stipulant qu’il « n’était plus intéressé à poursuivre l’aventure avec le Ghana » . Mouais, personne n’y croit vraiment. En faite, le Serbe s’est vu proposer un contrat juteux avec le club saoudien d’Al Ahli. Au final, une rémunération de près de 4 millions d’euros. Un challenge sportif pas très sexy. Et une anonyme septième place dans le très prisé championnat saoudien. Depuis le début de l’année, Milovan a pris là tête de la sélection qatari. Avec pour mission la qualif’ pour le Mondial 2014. LOL.

4 – Miroslav Blazevic, sélectionneur de la Chine

Vous vous rappelez de Miroslav Blazevic ? Si si, l’entraîneur de ces Croates troisièmes du Mondial français. A la suite du beau parcours de Suker, Bilic and co, le technicien helvético-croate s’exile au pays de Mahmoud Ahmadinejdad. Deux ans en Iran, et s’en va : Miro n’a pas réussi à qualifier la sélection pour la Coupe du Monde asiatique. Alors, en bon globe-trotter qu’il est, le Croate se vend aux plus offrants. A son compte, le PAOK Salonique, trois clubs des Balkans, Sobota en Russie, la sélection bosnienne… Rien de très excitant jusqu’aux propositions provenant de l’Empire du milieu. Un passage au Shanghai Shenhua, et le voilà propulsé à la tête de la sélection nationale. Pour la modique somme d’un million d’euros. Il a promis à Hu Jintao « un avenir radieux pour la Chine » . Encore un qui va finir dans les Laogais chinois, et les millions d’euros, de dollars ou de yens n’y changeront rien…

5 – Sven-Göran Eriksson, à Leicester City (Angleterre)

Apparemment, Sven-Göran Eriksson serait un grand entraîneur. Enfin, plutôt ex-grand entraîneur. Ses derniers trophées remontent à l’an 2000 : alors Laziale, Sven remporte la Serie A, la Coupe, et la Super-Coupe d’Italie. Depuis, plus rien. Il fait son Domenech à la tête des Three Lions de 2000 à 2006, puis accepte des contrats juteux sans trop d’ambition sportive. En 2009, le “fils d’Erik” débarque à Notts County, plus vieux club du monde, alors détenu par un groupe d’investissement qatari… Il n’y restera même pas une saison (malgré son salaire de 3,7 millions d’euros) et se retrouve à la tête des Éléphants ivoiriens pour la Coupe du Monde. Un beau challenge et un salaire plutôt sympa. Pendant son intérim de quatre mois, l’avide Suédois se met 1,2 million d’euros dans les poches, et se voit offrir une carte bancaire illimitée pour payer son hôtel à Londres. Aujourd’hui, il coache Leicester en D2 anglaise, le Manchester City du pauvre. Et il croit que l’on va le plaindre…

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6 – Hristo Stoitchkov, au Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud)

La carrière du Bulgare, c’est celle de Mister Hristo et du Docteur Stoitchkov, le génie du bien et le talent du mal. Le Mister, connu pour être l’un des plus grands joueurs des nineties, et le Docteur, capable d’accepter des contrats dans des équipes de seconde, voire troisième zone (Al Nassr en Arabie Saoudite, Kashiwa Reysol au Japon, Chicago Fire aux States…). Désormais, le Ballon d’Or 94 semble définitivement dans la peau du Doc. Après avoir été sélectionneur de la Bulgarie et coach du Celta Vigo, Hristo s’exile. D’abord en 2009, dans l’anonyme club iranien de l’AbooMoslem Mechhe. L’aventure tourne court, Stoitchkov plie les gaules et se retrouve en Afrique du Sud, un peu en avance par rapport au Mondial. Mais pour lui, pas de sélection, mais le Mamelodi Sundowns avec un bon pactole à la clé. Et pour cause, le club appartient au multi-milliardaire Patrice Motsepe. Démissionnaire en mars 2010, la nouvelle destination d’Hristo serait le Vietnam et sa sélection. Exotisme quand tu nous tiens…

7 – Philippe Troussier, au Shenzhen Ruby (Chine)

Parler de globe-trotters sans mentionner Philippe Troussier, c’est un peu comme manger du Boursin sans les fines herbes. Car Philippe “Omar” Troussier ne tient pas en place. La faute à l’odeur de l’argent qui l’attire plus qu’un bon club à coacher. Pourtant, Philippe le Normand a bien tenté de s’imposer en France, qui plus est à Marseille. L’aventure olympique n’aura duré que six mois, et un licenciement en poche. Avant ça, Philippe a valdingué en Afrique (Côte d’Ivoire, Nigeria, Maroc…) et au Qatar. Son fait de gloire, il l’a eu à la tête de la sélection nippone : vainqueur de la Coupe d’Asie des Nations 2000, il emmène le Japon en huitièmes de finale de sa Coupe du Monde. Aujourd’hui, le “Sorcier Blanc” est à la tête du Shenzhen Ruby. Un club chinois tout droit sorti du porte-monnaie d’un milliardaire local. A croire que Philou en est un vrai de “filou”, il empoche le jackpot. Le meilleur salaire de la Chinese Super League (un million de dollars l’année) et une retraite dorée en perspective. Vous avez dit que l’argent ne faisait pas le bonheur ? Ringard.

8 – Alain Perrin, à Al-Khor (Qatar)

Le DSK du foot français, c’est lui. Remember : en janvier 2004, Alain Perrin se fait virer de l’OM officieusement pour cause de mauvais résultats, mais officiellement pour harcèlement envers des salariées du club. L’affaire passe devant les prud’hommes et le Mister demande un beau chèque de quatre millions d’euros. Au final, l’histoire se réglera à l’amiable : encore plus fort que l’ex-big boss du FMI. Le Doubiste poursuit ensuite sa carrière à un bon niveau (si l’on excepte son escale aux Émirats Arabes Unis). Un crochet par Portsmouth (2005), puis il emmène Sochaux remporter sa deuxième Coupe de France (2007), atterrit à Lyon pour offrir le doublé à JMA qui le vire à la fin de la saison (2008). L’histoire se gâte lorsqu’il arrive à Sainté (novembre 2008) : il sauve le club, mais se fait prier de prendre le porte un an après. Pas grave, les Verts lui virent un beau pactole de deux millions d’euros. Et de là, au lieu de se retrouver un poste pépère en Ligue 1, il décide de partir à Al-Khor pour se faire grassement payer à base de pétrodollars. Depuis, Alain n’a plus de problèmes pour faire le plein à la pompe. Salaud.

9 – Claude Leroy, sélectionneur de la Syrie

La Françafrique existe toujours. Et qui de mieux que Claude Leroy pour le démontrer ? Depuis le début de sa carrière en tant qu’entraîneur, Claudio a dirigé pas moins de quatre sélections africaines (le Cameroun, deux fois, le Sénégal, le Congo, et le Ghana). Et s’en est mis plein les poches. Par exemple, lors de son passage de deux ans au Congo (2004-2006), son salaire était de 250 000 euros par mois (soit plus de 374 fois le salaire moyen d’un Congolais…). Outre le Continent Noir, le natif de l’Eure est un grand fan de l’Asie. Entre Dubaï, la Chine, la Malaisie et Oman, il a vagabondé dans des pays férus de football. Dernièrement, Claude Leroy a réussi l’exploit de se faire nommer à la tête de la sélection syrienne, alors en plein soulèvement populaire. Alors qu’il ne disait ne pas avoir vent des événement meurtriers depuis sa résidence de Damas, Mister Leroy se décide tout de même à quitter le pays. Et le contrat qui allait avec. Bien fait.

10 – Lothar Matthäus, sélectionneur bulgare

Sans doute l’un des plus beaux joujoux du football allemand des nineties. Ballon d’Or FF 1990, un palmarès aussi grand que son arrogance… Bref, tout pour réussir une belle reconversion en tant qu’entraîneur. Problème : soit Lothar n’a pas le niveau, soit Lothar kiffe le pognon. La vérité doit sûrement se trouver entre les deux… Depuis 2001, date de sa retraite, Matthäus a dirigé successivement le Rapid Vienne, le Partizan Belgrade, la Hongrie, l’Atlético Paranaense, le Red Bull Salzbourg, le Maccabi Netanya. Aucune de ces expériences n’aura duré plus d’un an… Il est actuellement à la tête de la sélection bulgare. Bref, une seconde partie de carrière qui n’a rien de glamour et qui fleure bon le gros raté. Un raté qui prend toute son ampleur lorsqu’il se retrouve à diriger l’équipe tchétchène de Roman Kadyrov pour un match d’exhibition contre les vieux Brésiliens. A croire que les sirènes tchétchènes en font rêver plus d’un…

Par Robin Delorme

Caen : nouvelle direction pour une nouvelle vie, vraiment ?

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