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Top 10 : « Elle tombe finalement pas si mal cette crise du coronavirus »
Alors que le monde du ballon rond est sous perfusion depuis son arrêt quasi total, une petite minorité profite allègrement de cette interruption. Même Laurent Blanc et Olivier Sadran.
Gelson Martins
Officiellement suspendu six mois la semaine précédente à la suite de sa bousculade avec Mickaël Lesage, Gelson Martins pensait que sa saison était terminée. Le Portugais avait tout à fait raison, mais avec l’arrêt de la Ligue 1, la suspension de l’ailier princier devrait passer beaucoup plus vite que prévu. Et si le championnat venait à ne pas reprendre dans les mois à venir, il pourrait même devenir un des premiers joueurs de l’histoire à avoir purgé une suspension sans avoir manqué la moindre rencontre. Champion.
Memphis Depay
Victime d’une rupture du ligament croisé antérieur le 15 décembre dernier, Memphis Depay avait alors engagé une course contre la montre afin de participer à l’Euro cet été. Mi-février, le capitaine de l’OL s’affichait déjà en train d’accélérer et frapper, ce qui laissait penser que sa rééducation était bien entamée. Il ne faut pas pour autant se leurrer, l’attaquant néerlandais ne pourra très certainement pas participer à l’Euro. Heureusement pour lui, le coronavirus devrait pousser les instances à reporter ce mardi la compétition, permettant à Depay de pouvoir prendre son temps. Rassuré Jean-Mimi ?
Laurent Blanc
Après quatre ans loin des bancs de touche, Lolo White n’a toujours pas fait son retour sur le devant de la scène alors que son nom revient pourtant tous les six mois sur la table. Avec le coronavirus et l’arrêt total de toutes les compétitions de haut niveau, l’ancien sélectionneur de l’EDF va être tranquille pendant un petit moment. Plus de coups de fil incessants pour lui demander s’il remplacera Rudi Garcia, plus de SMS pour savoir si sa saison de golf se passe bien et surtout, plus aucun appel du pied de petites écuries ayant l’espoir de le faire asseoir sur leur banc. Le pied.
Les fabricants de gel hydroalcoolique
Si certains Américains tentent de concevoir leur propre gel hydroalcoolique avec de la vodka – ce qui n’a au passage aucune efficacité scientifiquement prouvée -, les fabricants de ces petits flacons en plastique sont les nouveaux rois du pétrole depuis le début de l’épidémie. Eh oui, selon des chiffres absolument pas fiables, la demande de gel a augmenté de six à huit fois depuis l’arrivée du vilain virus en France. De quoi s’en frotter les mains.
Jesé Rodríguez
Prêté au Sporting au début du mois de septembre 2019, Jesé vit une nouvelle saison galère du côté du Portugal. Remplaçant dans 70% des cas, buteur à seulement une reprise, le joueur détenu par le PSG n’a pas réussi à se faire une place dans l’équipe de Jorge Silas, à tel point qu’il n’a plus porté le maillot lisboète depuis le 27 janvier dernier. Un énième moment de solitude qui vient d’être balayé d’un revers de main par le coronavirus. Et l’Espagnol peut s’estimer heureux puisqu’il ne perdra plus de temps à regarder ses coéquipiers jouer. Mieux encore, il pourrait profiter de ces vacances pour chercher le nouveau club qui ne voudra déjà plus de lui dans un an.
Les pelouses de District
Ces dernières semaines, les reports de matchs étaient déjà légion dans le milieu amateur, la faute à une météo peu clémente. Depuis, avec l’épidémie de coronavirus, tous les matchs départementaux et régionaux ont également été suspendus jusqu’à nouvel ordre. Si les découpeurs et autres râleurs du dimanche sont frustrés par cette décision, les pelouses de France vont enfin pouvoir respirer et se remettre sur pied en attendant que les tacles glissés et les gros mollards viennent à nouveau les esquinter.
Les préfets
Avec les huis clos, ils étaient déjà un peu plus tranquilles. Mais là, avec l’arrêt des compétitions, les préfets ont les doigts de pied en éventail et ne se sentent plus obligés de signer des interdictions de déplacement tous les quatre matins. Si toutefois ce plaisir sadique venait à les démanger, ils pourront sans doute se rattraper dès la semaine prochaine quand les Français auront l’interdiction de se déplacer hors de chez eux. Attention, chacun son stylo.
Barilla
Si les rayons des supermarchés commencent à se vider, c’est surtout ceux des pâtes qui sont les plus prisés. Penne rigate, bucatini, fusilli, farfalle, capellini, fettucine ou spaghetti, tout y passe et les placards des Français se remplissent de boîtes bleues. Une aubaine pour la marque italienne, qui voit son chiffre d’affaires grossir alors que ses usines pourraient bientôt fermer. Alors évidemment, cet épisode ne va pas arrêter les étudiants de manger des fausses pâtes carbonara, mais il aura au moins le mérite d’avoir aidé un tant soit peu l’Italie.
Le Téfécé
Avec un point glané et deux cartons rouges récoltés depuis le début de la nouvelle année, le club de la ville rose est la seule équipe des cinq grands championnats à avoir plus d’expulsions que de points. Un triste record et une future descente à l’étage inférieur qui viennent d’être stoppés net par le coronavirus. Mais en coulisses, Olivier Sadran continue de tenter de vendre le club avant qu’il ne disparaisse dans les méandres du football français, là où il était allé le chercher il y a presque vingt ans. Le juste retour des choses.
Netflix
Outre le fait qu’une bonne partie des gens cloîtrés chez eux vont encore perdre davantage de temps devant le catalogue lacunaire de la plateforme américaine, cette dernière avait prévu la sortie d’une série et d’un long-métrage tous les deux consacrés au ballon rond. Il y a d’abord le film Ultras, qui suivra un des leaders du groupe ultra napolitain « Apache » et sortira le 20 mars prochain. Le même jour, The English Game, série retraçant la naissance du football à la fin du XIXe siècle en Angleterre, sortira à son tour sur la plateforme. Sacré sens de l’anticipation.
Par Maxime Renaudet