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Top 10 des pires musiques d’entrée de Stade en France
Parce qu'en France, on n'a pas vraiment cette culture de l'hymne, la qualité des musiques d'entrée de stade s'en ressent. Alors, bien sûr, la plupart d'entre elles sont entrainantes, mais sont-elles pour autant aussi fédératrices qu'un « You'll Never Walk Alone » ou un « Cant Del Barça » ? Après ce Top 10, vous comprendrez qu'il n'y a pas sujet à débat.
1. Olympique de Marseille : Van Halen – « Jump »
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à l’OM, on change plus rapidement de président, ou même d’entraîneur, que de jingle (oui, car on ne peut décemment pas parler d’hymne ici.) Mise en place en 1989 sous la présidence de Bernard Tapie (on suspecte toutefois Jean-Pierre François d’y être pour quelque chose), « Jump » de Van Halen est devenu depuis une véritable institution du côté de la Canebière. Pauvres supporters… Quand on pense qu’ils passent « Come With Me » de Puff Daddy à chaque but de l’OM, ça en jette quand même plus, non ?
2. PSG : Phil Collins – Who Said I Would
A Paris, les pétrodollars défilent, les stars du foot montrent le bout de leur nez, les entraineurs se succèdent, mais « Who Said I Would » de Phil Collins est tout simplement intemporel. Remplacé le temps d’un match par « Eye Of The Tiger » de Survivor, ce titre écrit en 1985 est bel et bien le symbole de la Porte d’Auteuil, le gardien de la good vibe dans les tribunes. Pour les posters dans les chambres d’ados, en revanche, on repassera.
3. ES Troyes AC : Europe – The Final Countdown
C’est le genre de musique qui, au bout d’un moment, devrait être interdite par la loi, ou du moins dans les stades. Il faut dire que l’ESTAC est le cinquième club de France (Auxerre, Romorantin, Toulouse et Sochaux l’ont également utilisé par le passé) à opter pour ce morceau, dont la mélodie est aussi peu innovante que cuir des pattes à l’eau. A croire que les synthés emphatiques, le chant sponsorisé par les boissons énergisantes et la production lourdingue fascinent plus que jamais les supporters de foot. Pourquoi ? Comment ? On ne le saura probablement jamais.
4. Montpellier : U2 – Where The Streets Have No Name
Longtemps, on a cru que Loulou Nicollin avait un cœur de rockeur, de ceux qui ne savent jamais dire « je t’aime » . Mea culpa : le président des champions de France en titre est en fait une âme égarée, un de ces hommes hyper sensibles qui, derrière une allure un brin machiste, pourraient t’écrire une dissertation sur chaque chanson romantique de la bande à Bono. C’est bien beau tout ça, mais pour quelqu’un qui n’hésite pas à traiter ses adversaires de tapettes, ça ne fait pas très blouson noir.
5. Evian Thonon-Gaillard FC : Scotty – Pirates Of The Carribian
Enfin un club qui opte pour autre chose qu’un revival 80’s. Ouf ? Pas tant que ça, en fait. Après tout, c’est encore le meilleur moyen pour que les joueurs débarquent sur le terrain avec du rimmel partout sur la tronche. C’est peut-être beau dans les films, mais dans les stades, ça donne plutôt envie de ressortir cette bonne vieille machine à gifles.
6. Valenciennes FC : David Guetta – Little Bad Girl (instrumental)
Depuis plus d’une décennie, David Guetta a converti le monde à son austère philosophie musicale. Il fallait bien que le foot, qui lui avait déjà trouvé un sosie officiel en la personne d’Edwin van der Sar, y passe un jour ou l’autre. C’est chose faite à Valenciennes, qui, depuis 2011, serait donc la ville la plus portée sur les musiques électroniques de Ligue 1… ça fout un coup.
7. FC Sochaux : Posthumus Zone – E.S. Posthumus
Alors, certes, les stades ressemblent de plus en plus à des arènes, et les footballeurs font souvent office de gladiateurs, mais est-ce nécessaire d’en rajouter ? D’autant plus quand cela se fait au détriment de l’émotion et du partage. On se croirait sur TF1, lorsque Téléfoot fait d’une simple victoire des Éléphants de Côte d’Ivoire un acte héroïque.
8. RC Lens : La Lensoise
Quoi de mieux qu’une adaptation de « La Marseillaise » pour planter le décor ? Certainement plein d’autres choses, mais pas à Lens. Là-bas, on s’est dit qu’offrir un coup de lifting à l’hymne national, ça allait être la grande classe. Mouais… Ont-ils seulement pensé au fait que Benzema puisse un jour revenir en France, et, sait-on jamais, à Lens ?
9. Nîmes Olympique : Georges Bizet – Les Toréadors (Carmen)
A Nîmes, on se la joue étonnamment modeste, et on opte du coup pour de la grande musique : le classique. Mais bon, si on peut se permettre, c’est peut-être original, cool, poétique ou tout ce que vous voulez, mais ça rappelle quand même plus vos petits danseurs de Corrida que la formidable épopée de Jacky Vergnes et ses coéquipiers. Championnat de France 1976 remember !
10. Toulouse : Franck Sadran – « Se Canto »
Comment ? Se pourrait-il que le compositeur de l’hymne officiel du TFC soit le frère du président ? Si si, mais rien d’étonnant là-dedans : Toulouse est un club familial et en a même fait son image de marque. Bon, ce n’est pas non plus la composition du siècle, mais de toutes les musiques citées plus haut, « Se Canto » , chantée pour la première fois en août 2010, est sans doute celle qui répond le plus parfaitement à l’exercice imposé : à savoir créer un élan fédérateur, susciter l’enthousiasme des supporters et coller à l’image régionale. On n’en rêvera pas la nuit, mais bon, si ça fait plaisir à la famille…
Par Maxime Delcourt