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Top 10 : Coups francs de Juninho
Ça y est, c'est fait : sur RMC, Juninho vient d'annoncer officiellement qu'il mettait un terme à sa carrière. S'il l'a terminée au Vasco de Gama, son club de cœur au pays, Juni restera à jamais l'homme d'un seul club en Europe : l'OL. Le milieu de terrain a laissé une telle empreinte entre Rhône et Saône qu'il mériterait sa statue place Bellecour, au même titre que Louis XIV. À 38 ans, le Brésilien range donc définitivement ses crampons, ceux-là même qui lui ont permis de claquer une ribambelle de coups francs sous le maillot des Gones. L'occasion de revoir dix de ses plus beaux coups de génie. Chapeau, l'artiste.
1. Ajaccio – OL : 1-3 (04-03-2006)
Nous sommes en 2006, l’OL est encore le maître incontesté d’une Ligue 1 qu’il domine depuis 2002. En déplacement sur la pelouse d’Ajaccio, les hommes de Gérard Houllier n’arrivent pas à débloquer le match. Il faut donc, comme bien souvent, s’en remettre au coup de génie de Juninho. À l’heure de jeu, le Brésilien s’élance pour botter un coup franc de plus de 35 mètres, et envoie un véritable missile qui vient transpercer les filets corses. Stéphane Porato s’en souvient encore. Sans doute l’un des coups francs les plus fous du maître.
2. Bayern Munich – OL : 1-2 (05-11-2003)
Saison 2002-2003, l’OL et le Bayern sont dans la même poule en Ligue des champions. Au match aller, les deux équipes s’étaient neutralisées, à Gerland, sur le score de 1-1. Mais lors de ce match retour, en Bavière, Juninho et les siens ont bien l’intention de prendre les 3 points et par la même occasion la tête du groupe. En bon leader, Juni montre la voie à ses copains en ouvrant le score. Et de quelle manière ! À une trentaine de mètres des cages allemandes, le milieu de terrain balance un caramel qui vient nettoyer la lucarne d’un Oliver Khan totalement impuissant. #génie
3. OL – Real Madrid : 3-0 (13-09-2005)
C’était la folle époque. Celle où les Lyonnais n’avaient peur de personne dans leur antre de Gerland. Toutefois, lorsque les Galactiques du Real débarquent à Lyon pour la première journée de la Ligue des champions, édition 2005-2006, il y a forcément de quoi avoir peur. Bah pas tellement, en fait. Car ce sont bien les boys de Gérard Houllier qui vont donner une véritable leçon footballistique à des Madrilènes complètement dépassés. Bien entendu, le symbole de cette victoire sera une fois de plus l’immense Juninho. Quatre minutes après avoir déposé un ballon sur le crâne de Carew pour l’ouverture du score, le Brésilien se charge d’un coup franc lointain. Sa frappe est pure, limpide, splendide. Casillas, lui, est battu. Ce soir l’OL est au-dessus des étoiles. Et Juni encore plus haut, dans une autre galaxie.
4. OL – Toulouse : 4-0 (05-02-2005)
25e journée de Ligue 1. Ce 5 février 2005, l’OL se dirige vers son quatrième titre de champion consécutif. Autant dire que les Toulousains savent à quoi s’attendre en arrivant à Gerland, ce jour-là. Pas de chance pour eux, l’arbitre siffle un coup franc pour l’OL dès la 2e minute de jeu. Et ça a beau être le début du match, Juninho n’est pas là pour déconner. Il pose délicatement le cuir à l’endroit de la faute, puis le violente soudainement pour l’envoyer violer les filets de Revault. On ne sait toujours pas si l’ancien gardien du TFC a vu passer le ballon. Coquin, Juni se permettra de lui en remettre un autre dans le match. Quitte à humilier quelqu’un, autant le faire comme il faut, hein !
5. OL – Sochaux : 1-1 (20-10-2001)
Juninho est arrivé à l’OL depuis deux mois à peine, ce 20 octobre 2001. Et ce soir-là, l’OL est en train de perdre à domicile contre des Sochaliens venus sans complexe en terres lyonnaises. Mais alors qu’ils pensent repartir avec les 3 points de la victoire, les Franc-Comtois vont faire connaissance avec le pied droit de la nouvelle recrue des Gones. À la 82e, Juni enroule un coup franc à l’entrée de la surface et permet aux siens d’arracher le nul. À ce moment-là, personne ne sait encore que l’OL file droit vers le premier de ses sept titres. Personne ne sait non plus que le petit Brésilien va encore marquer 43 fois sur coup franc avec la liquette de Lyon sur les épaules.
6. ASSE – OL : 2-3 (03-10-2004)
S’il est important de marquer des buts dans n’importe quel match, il est indispensable d’en planter dans les grands rendez-vous, ceux que les supporters attendent impatiemment. Comme un derby, par exemple. En ce mois d’octobre 2004, Lyonnais et Stéphanois s’affrontent dans un Chaudron en ébullition. Et comme bien souvent dans ce genre de contexte, celui qui vient débloquer la situation s’appelle Juninho Pernambucano. À la demi-heure de jeu, le Brésilien enroule un amour de coup franc qui vient mourir dans le petit filet de Janot. La fin de match sera totalement dingue, puisque l’OL, mené 2-1, parviendra à s’imposer dans les ultimes instants du match. Avec bien sûr, un autre but de l’ami Juni. Le genre de gars qui aurait pu jouer avec une cape de super héros !
7. Werder Brême – OL : 0-3 (23-02-2005)
Lyon domine la Ligue 1 depuis maintenant trois ans et demi. C’est donc tout naturellement que les Gones veulent désormais s’imposer sur la scène européenne. Cette année 2005 peut être la bonne pour une équipe déterminée à montrer qu’elle ne vient pas en Ligue des champions pour faire de la figuration. En huitième de finale aller, l’OL se déplace sur la pelouse du Werder Brême. La rencontre tourne à la véritable démonstration, puisque les hommes de Paul Le Guen s’imposent facilement 3-0. Mais pour que la soirée soit vraiment belle, il fallait, bien entendu, que Juninho nous offre un petit bijou. C’est chose faite à dix minutes du terme, lorsque l’ancien de Vasco vient assurer le nettoyage de la lucarne allemande sur un maître coup franc. Un chef-d’œuvre, une fois de plus.
8. Dynamo Kiev – OL : 0-3 (17-10-2006)
Ligue des champions toujours. L’OL se déplace en Ukraine pour la troisième journée de cette LDC saison 2006-2007. En pleine bourre, les Lyonnais glanent une troisième victoire en autant de matchs au pays de Nicolas Gogol. Et comme d’habitude, Juninho est l’un des grands artisans de cette victoire, avec un but et une passe décisive. Son but ? Oh rien d’extraordinaire, juste un enroulé sur coup franc à l’entrée de la surface. Une caresse de l’intérieur du pied sur le ballon, et ce dernier qui vient délicatement finir sa course dans la lunette ukrainienne. Beaucoup d’amour et de tendresse dans ce but.
9. OL – Sedan : 1-0 (07-05-2008)
Demi-finale de Coupe de France, à Gerland, entre l’Olympique lyonnais et Sedan. Les deux équipes se neutralisent, 0-0, et filent droit vers la prolongation. D’ailleurs, c’est sûrement ce qui serait arrivé si l’OL n’avait pas compté dans ses rangs l’homme aux pieds magiques. À la 87e minute de jeu, alors que tout le monde redoute ces fameuses trente minutes supplémentaires, Juninho se concentre pour botter un coup franc, à 37 mètres des buts adverses. Le Brésilien s’élance et catapulte un ballon flottant, tout simplement imparable. Ça fait but, ça fait qualification, ça fait finale au Stade de France. Et au final, ça fait doublé coupe-championnat.
10. OM-OL : 1-3 (17-05-2009)
Dans quelques semaines à peine, Juninho s’apprête à annoncer son départ de l’OL. C’est la fin de la saison 2008-2009, la fin du règne lyonnais aussi, puisque l’OL cède, pour la première fois depuis sept ans, son trône aux Girondins de Bordeaux. Au Vélodrome, et malgré un titre déjà perdu, l’OL vient faire le boulot, en s’imposant 3-1. Mais le plus important n’est pas la victoire. Non, le plus important c’est cette 90e minute, quand Juninho balance une petite friandise sur coup franc qui vient, à l’aide d’un malin rebond, tromper Steve Mandanda. Pour célébrer ça, Juninho s’en va devant le parcage lyonnais, enlève son maillot, et l’expose aux supporters rhodaniens. Comme une offrande. Comme un adieu. Ce coup franc restera donc à tout jamais comme le dernier de l’artiste. Le maître. Le génie. L’extraterrestre. Ju-Nin-Ho Lalalalala Per-Nam-Bou-Ca-No, Lalalalala !
Par Gaspard Manet