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Top 10 : Coupe de la Ligue
Le Stade de France accueille la finale de la Coupe de la Ligue ce soir (20h45). Une belle affiche entre deux poids lourds du football français : OM - Bordeaux. Pourtant, la "coupe machin", comme aime la nommer Raymond Domenech, essuie souvent son lot de critiques. A tort. La Coupe de la Ligue c'est sexy, brutal, violent et inoubliable. Si, si ! Y'a qu'à lire ce Top 10 pour s'en convaincre.
1 – La banderole des Ch’tis (2008)
« Pédophiles, chômeurs, consanguins: bienvenue chez les Cht’is » . Sept mots pour l’Histoire. Le penalty litigieux accordé à Luyindula ? Le sang-froid de Bernard Mendy ? La dernière finale de Pauleta ? Aux oubliettes. Le millésime 2008 entre par la grande porte du n’importe quoi footballistique grâce à une banderole. Un message plein d’amour, d’humour et de poésie. Une dissolution d’association et quelques relevés d’empreintes façon C.S.I plus tard, l’affaire de la « banderole de la honte » prend racine. Au passage, le PSG remporte le match 2 buts à 1. Qui s’en souvient ?
2 – La panenka de Landreau (2004)
Le 20 juin 1976 à Belgrade se dispute la finale de la cinquième Coupe d’Europe des Nations entre la R.F.A. et la Tchécoslovaquie. À 2-2 après prolongation, les deux équipes doivent se départager aux tirs au but, une première en finale d’un tournoi international. L’Allemand Uli Hoeness vient de manquer son tir et Antonín Panenka est le dernier tireur tchécoslovaque. Le score est de 4-3 pour les siens ; s’il marque, son pays est champion d’Europe. Au lieu de frapper en force, Panenka laisse Sepp Maier plonger sur sa gauche puis envoie le ballon doucement au centre de la cage, hors de portée du gardien. Wikipedia est plutôt clair. Mickaël Landreau aime les choses bien faites et connaît les recoins de son sport. En finale au Stade de France, le portier nantais espère se jouer de son homologue sochalien Teddy Richert lors de la séances des tirs aux buts. Micka et son jogging s’avancent, tentent le geste technique. Le stade retient sous souffle. Sauf que Richert n’a pas bougé. Immobile au milieu de ses buts, il arrête le ballon, tranquille. Plaisir.
3 – La victoire de Gueugnon (2000)
Trapasso, Trivino, Fanzel, Chabert, Flauto… Les vainqueurs du sésame 2000 n’appartiennent pas à la caste des pensionnaires de Ligue 1. Et pour cause, les Forgerons squattent le ventre mou de la seconde division. Opposés au Paris SG des Okocha, Benardia et Laurent Robert, les Gueugnonnais ont peu de chance de ramener le trophée dans la Saône-et-Loire. C’est mal connaître les Franciliens qui abordent le match en toute décontraction. Un péché d’orgueil qu’ils paieront cash. La dernière demi-heure est fatale au PSG. Trapasso puis Sylvain Flauto, après un raid solitaire, donnent à l’édition 2000 un air extraordinaire. Gueugnon s’offre le scalp du PSG et s’abonne à la Coupe d’Europe pour le XXIe siècle (élimination contre l’Iraklis Salonique au premier tour). Paris est décidément un club à part.
4 – La volée de Pauleta (2002)
Débordement de Vikash Dhorasso qui envoie un long ballon sur Dugarry. Amorti poitrine dos au but du capitaine Girondin qui dépose la gonfle au point de penalty. Pauleta, entre deux défenseurs, se fend d’une volée à l’horizontale qui finit dans les filets de Le Garrec. 3/0 pour Bordeaux contre Lorient. L’Aigle des Acores est à la conclusion d’une action somptueuse. La classe, tout simplement. Le plus beaut but marqué à ce jour en finale.
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5 – La fessée de Vannes (2009)
Vannes se coltine six matches pour se frayer un chemin jusqu’en Seine-Saint-Denis. Pas de chance, c’est le futur champion de France bordelais qui a la bonne idée de partager l’affiche du soir. La Bretagne est en émoi. Elle rêve d’un succès. Le petit poucet contre l’ogre girondins. L’espoir ne dure que trois minutes. C’est juste le temps qu’il faut à Wendel pour ouvrir le score. Le première période sera catastrophique pour les hommes de Stéphane Le Mignan. Ils en prendront 4 en tout et pour tout. Une sacrée première…
6 – L’engouement Lorrain (2006)
Un an auparavant, l’AS Nancy Lorraine squattait la Ligue 2. Une équipe sympathique mais quelconque. Une promotion en première division plus tard, la bande à Pablo Correa impressionne. Compacte, joueuse, solidaire, l’équipe chère à Platoche étonne. En finale au SDF, les Lorrains retrouvent une autre équipe chiante à jouer : Nice. Même réduit à dix après le rouge de Puygrenier, Nancy claque un second but par Kim. Zerka et Vahiura s’étaient déjà renvoyés l’ascenseur peu de temps avant. Nancy remporte la coupe, une première pour une équipe promue. Une belle histoire.
7 – Paris SG – Bordeaux (1998)
Surement la plus belle finale en terme de suspense. La première disputée au Stade de France est un régal. Raï contre Papin, Simone contre Micoud, Loko contre Laslandes. Tout est réuni pour que la fête soit pleine. Après 90 minutes palpitantes (1-1, Simone ayant répondu à Micoud), les prolongations seront homériques. C’est Raï qui redonnent l’avantage aux Franciliens suite à un gros travail de Loko. Le PSG pense avoir fait le plus dur. A trois minutes de la fin, JPP envoie son coup-franc mourir dans le but de Vincent Fernandez. En route pour les penalties. Une séance au cours de laquelle les hommes de la Capitale se montreront plus efficaces. Comme un symbole, c’est Patrice Loko qui donne la victoire aux siens. Une histoire de testicules.
8 – Le tir au but de Pascal Olmeta (1996)
Le FC Metz du début des années 90 avait de la gueule. Pirès, Pouget, Isaias, Song, Mboma, Songo’o… une sacrée équipe. Pas pour rien qu’ils finissent quatrièmes du championnat. Au Parc des Princes, les Grenats se coltinent l’Olympique Lyonnais pas encore en forme européenne. Un match chiant à mourir. Durant la séance de tirs aux buts, Pascal Olmeta, alors gardien de but des Gones, s’élancent en cinquième position. S’il rate, c’est foutu. Couillu comme il est, le Corse transforme son péno. C’est Marcelo qui se mangera derrière lui envoyant Metz au paradis.
9 – La victoire monégasque (2003)
Didier Deschamps ne le sait pas encore mais un an plus tard, il disputera une finale de Ligue des Champions avec l’AS Monaco. Avec le recul, la victoire en Coupe de la Ligue était l’acte de naissance d’une grosse équipe sur le rocher. Un véritable rouleau compresseur. En l’espace de 20 minutes (entre la 56è et la 77è), les joueurs du Rocher plantent quatre buts dans le buffet des Sochaliens. Il faut dire que l’ASM avait de la gueule : Giuly, Evra, Marquez, Rothen, Bernardi etc. Monaco l’emporte 4 à 1, sans forcer. Mais le meilleur est donc à venir…
10 – Le but d’Alain Roche (1995)
Il restera le premier,Ad vitam æternam. Alain Roche, éphèbe footballeur du Paris SG, ne se doute pas qu’en ouvrant la marque contre Bastia au Parc des Princes, il entre par la grande porte dans l’Histoire de la nouvelle Coupe de la Ligue. le premier buteur du trophée « machin », c’est lui. En plus, Alain soulève la coupe à la fin du match (victoire 2-0). Tout est dit.
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