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Top 10 : Comme on se retrouve

Par Antoine Donnarieix
7 minutes
Top 10 : Comme on se retrouve

Ce mardi soir, l'Argentine et le Paraguay vont s'affronter pour la seconde fois lors de cette Copa América chilienne. Une situation déjà vue lors d'autres compétitions internationales avec parfois, un trophée à la clé.

Coupe du monde 1954, Allemagne/Hongrie

C’est un temps que les moins de 70 ans ne peuvent pas connaître. Mais comme les livres d’histoire sont là pour nous le rappeler, cette double confrontation entre la grande Hongrie de Ferenc Puskás et l’Allemagne de l’Ouest de Hans Schäfer conserve l’image d’une tragédie grecque. Lors des phases de poules du tournoi organisé en Suisse, le Parc Saint-Jacques de Bâle est le théâtre d’une véritable démonstration de force hongroise, à tel point que le résultat final prend la forme d’une boucherie. 8 buts, dont un quadruplé de Sandor Kocsis, permettent aux Magyars Magiques de terminer premiers de leur poule (8-3). Autant dire qu’au moment de retrouver leurs victimes en finale, les hommes de Gustav Sebes sont ultras favoris. La logique semble suivre son cours, puisqu’en à peine huit minutes, la Hongrie mène déjà 2-0. Un départ sans doute trop brutal, car la Hongrie finira par s’essouffler, pour perdre sa seule finale de Mondial avec une sélection pourtant largement au-dessus des autres (2-3). Peut-être le plus fort des losers.

Euro 1988, Pays-Bas/URSS

Là encore, l’équipe vainqueur de la première des deux rencontres aura finalement remporté le mauvais match. Lors des phases de poules, les Pays-Bas menés par Ruud Gullit et leur avant-centre très prometteur, Marco van Basten, vont se casser les dents sur la défense de l’URSS (0-1). La faute à un but de Vasili Rats, mais surtout à la non-titularisation de MVB par Rinus Michels, diront certains. Progressivement installé sur le front de l’attaque en lieu et place de John Bosman, Van Basten remportera le prix de meilleur buteur de la compétition, avec 5 unités. Son dernier but laissera un souvenir marqué au fer rouge chez les Oranje, puisqu’il marquera de façon magistrale le but du break lors de la finale au stade Olympique de Munich… contre l’URSS (2-0). Un geste que tous les amoureux des reprises de volée aimeraient réaliser, au risque de tuer un oiseau.

Copa América 1993, Argentine/Colombie

Vaincre un adversaire déjà rencontré quelques jours auparavant, l’Argentine sait déjà le faire. La preuve lors de cette Copa América organisée en Équateur. Déjà tombés dans la même poule au tirage au sort, l’Albiceleste et la génération dorée colombienne n’arrivent pas à se départager. Menée dès la deuxième minute par un but du jeune Diego Simeone, Freddy Rincon répond du tac au tac pour laisser les deux équipes dos à dos au coup de sifflet final (1-1). Tombeur du Brésil en quarts de finale, les Argentins doivent à nouveau se coltiner la Colombie en demies. Et encore une fois, le match est serré. Un score nul et vierge, obligeant les deux équipes à se départager par l’épreuve des tirs au but. Les cinq premiers tireurs réussissent tous leur tentative pour déboucher sur l’horrible mort subite. Et à ce petit jeu, les Cafeteros craquent les premiers : Goycochea repousse la frappe d’Aristizabal, pour ouvrir le chemin de la dernière Copa América remportée par l’Argentine. La prochaine, c’est pour 2015 ?

Coupe du monde 1994, Brésil/Suède

Orphelin d’une victoire finale en Coupe du monde depuis 1970, le Brésil souhaite mettre un terme à 24 ans d’abstinence en améliorant son talon d’Achille des derniers Mondiaux : la stratégie défensive. Au premier tour, la Seleção se jauge devant une équipe suédoise séduisante aux avant-postes. Pour ce choc au sommet du groupe B, Romário répond à l’ouverture du score de Kenneth Andersson et offre la première place au Brésil (1-1). Mais un deuxième round aura ensuite lieu en demi-finale, à Pasadena. Les offensives de Thomas Brolin, Martin Dahlin ou Henrik Larsson seront vaines devant le dernier rempart Claudio Taffarel. En face, Romário remettra le couvert d’une superbe tête piquée, mettant ainsi fin aux pitreries du gardien Thomas Ravelli devant les caméras. 1-0, le Brésil file vers sa quatrième étoile.

Euro 1996, Allemagne/République tchèque

Ah, la République tchèque… La France en gardera longtemps un souvenir amer, avec cette demi-finale serrée, où le seul échec de la séance de tirs au but sera porté par les épaules de Reynald Pedros. Mais à bien y repenser, cette Reprezentace avait de belles cartes en main pour poser des problèmes à toutes les équipes. Enfin, presque toutes. Déjà vaincus contre l’Allemagne lors du premier match de poule (2-0), les Tchèques auront ensuite battu l’Italie, le Portugal et la France, avant de buter sur la dernière marche contre… l’Allemagne. Devant au score grâce à un penalty signé Patrick Berger, l’épouvantail du tournoi finira par craquer suite à l’entrée déterminante d’Oliver Bierhoff à vingt minutes de la fin. Buteur cinq minutes plus tard, Ollie récidive en prolongation et clôt le spectacle à Wembley par le terrible but en or (2-1). On appelle ça un Golden Boy.

Vidéo

Copa América 1999, Brésil/Mexique

Après son échec dans la conquête d’un cinquième titre lors du Mondial français, Mario Zagallo lègue son héritage à Vanderlei Luxemburgo. Et autant le dire, le Brésil de l’époque représente une lourde succession ornée de diamants : Dida, Cafu, Roberto Carlos, Emerson, Ronaldinho, Rivaldo ou Ronaldo. Souhaitant faire jouer tout ce beau monde ensemble, Luxemburgo bat dans un premier temps le Mexique en poule grâce à Alex puis Amoroso, contre une réalisation d’Isaac Terrazas (2-1). Passés tous les deux au deuxième tour, la demi-finale offrira la possibilité aux Mexicains de prendre leur revanche. Mais en face, l’ouragan brésilien est trop violent. Amoroso, puis Rivaldo assurent un nouveau succès auriverde (2-0), signe indien d’une victoire finale dans le tournoi. Avec un effectif pareil, en même temps…

Coupe du monde 2002, Brésil/Turquie

C’est vrai, le Mondial asiatique ne laissera pas un souvenir impérissable dans les mémoires communes. La faute à des échecs assez imprévisibles, comme la France ou l’Argentine, mais aussi à des surprises d’outsiders comme la Corée du Sud ou le Sénégal. Et si, lors de son entrée en lice, le Brésil de Luiz Felipe Scolari avait imaginé que la Turquie serait son adversaire lors de sa demi-finale, le peuple brésilien n’y aurait sûrement pas cru. De nouveau face-à-face après une première manche disputée (2-1), le Brésil vient d’éliminer l’Angleterre dans un match au couteau. C’est donc en pleine confiance que Felipão retrouve les Turcs dans le dernier carré. Seul buteur de la rencontre d’un pointu des familles, Ronaldo qualifie la Seleção pour la finale (1-0). Et comme Ronaldo n’est pas un footballeur comme les autres, il marquera un doublé contre l’Allemagne. Easy.

Euro 2004, Portugal/Grèce

Moche, sans panache, anti-football. Après cet Euro 2004 ponctué par une victoire finale de la Grèce, beaucoup de qualificatifs peu reluisants décrivaient le jeu hellène. Pourtant, son entraîneur Otto Rehagel reste au pays de la mythologie un véritable demi-dieu. Et la pratique peut clairement lui donner raison : avec comme gardien le George Clooney grec, Nikopolidis, agrémenté d’une défense centrale imperméable Dellas-Kapsis, la Grèce encaisse quatre buts au premier tour, mais absolument aucun dans le tableau final. Déjà bourreau du Portugal sur ses terres en match d’ouverture (2-1), la Grèce réédite la performance en finale, grâce au cauchemar du tournoi : Angelos Charisteas. Une victoire courte et glaciale (1-0), qui rendra Cristiano Ronaldo inconsolable dans l’Estádio da Luz, malgré ses mèches blondes de surfeur.

Euro 2008, Espagne/Russie

La Russie, c’est un peu le début du règne espagnol sur la planète football. Toujours emmené par Luis Aragonés malgré la défaite contre la France en 2006, la Roja arrive en Suisse et en Autriche pour imposer son style de jeu basé sur la monopolisation du ballon. Dès la première rencontre du tournoi, la Selección dicte son tempo, atomisant la Russie grâce à un triplé de David Villa et une dernière cartouche de Fàbregas (4-1). Sortis du groupe malgré cette lourde défaite, les coéquipiers d’Andreï Archavine tapent à la surprise générale les Pays-Bas, mais se font une nouvelle fois corriger devant la force collective ibérique. Seuls les noms des bourreaux changent : Xavi, Daniel Guïza et David Silva (3-0). Avec cette Espagne-là, le danger pouvait venir de vraiment partout.

Coupe d’Afrique des nations 2008, Égypte/Cameroun

Des doubles confrontations africaines, on retient surtout celles entre les gros poissons. Les très gros, même. Quand le Cameroun et l’Égypte se rencontrent pour cette CAN au Ghana, les deux palmarès regroupent neuf trophées continentaux dont le dernier en 2006, remporté par l’Égypte. Une affiche entre deux géants qui donnera beaucoup de spectacle pour la première rencontre, remportée par les tenants du titre (4-2). Mais si, collectivement, l’Égypte est supérieure, les Lions indomptables peuvent se reposer sur le talent de leur idole nationale, Samuel Eto’o. Proclamé meilleur buteur de la compétition à la fin du tournoi, Fils ne pourra cependant rien faire lors de la finale à Accra, où seul Mohamed Aboutrika parviendra à trouver le chemin des filets (1-0). Sur leur lancée, les Pharaons remporteront aussi l’édition 2010, nouvelle preuve de leur suprématie continentale.

Chez les entraîneurs, des nerfs à manager

Par Antoine Donnarieix

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