- Coupe des confédérations 2017
Top 10 : Classiques de la Coupe des confédérations
Après quatre années d’attente, la Coupe des confédérations fait son retour cet été afin de permettre à la Russie d’organiser un lever de rideau avant son Mondial. L’occasion de se repasser les dix grands classiques de la compétition.
Espagne 10-0 Tahiti
20 juin 2013
Pour sa toute première participation, Tahiti démarre le tournoi dans la peau du petit poucet tout mignon et candide. Malgré la présence de Marama Vahirua en pointe, les Tao Aito (Guerriers de fer, en VF) vont souffrir de la rouille devant l’armada espagnole, championne du monde et double championne d’Europe en titre. Fernando Torres (5e, 33e, 57e,79e), David Silva (31e, 89e), David Villa (39e, 49e, 64e) et Juan Mata (66e) sont les ogres affamés qui roulent sur la valeureuse équipe tahitienne. La plus grosse douche tropicale de l’histoire de la compétition.
Brésil 3-0 Arabie saoudite
12 décembre 1997
Pour la toute première rencontre de la Coupe des confédérations, petite sœur de la Coupe intercontinentale des nations et de la Coupe du Roi Fahd, le Brésil champion du monde affronte le pays organisateur et champion d’Asie en titre, l’Arabie saoudite. Sur le papier, l’écart est toutefois important malgré la détente du chat al-Deayea et la malice de Sami al-Jaber. Trois buts signés César Sampaio (65e) et Romário (73e, 80e) finissent par avoir raison des locaux. Et encore, la Seleção vient à peine de terminer les hors-d’œuvre.
Brésil 6-0 Australie
21 décembre 1997
Pour cette finale de l’édition 1997, le Brésil décide de faire les choses en grand au moment d’affronter l’Australie. En très grand, même. Rasés à blanc comme deux frères convertis au bouddhisme, Ronaldo et Romário s’amusent au milieu des Socceroos complètement dépassés par la vague de talent auriverde. Un triplé pour O Fenomeno, alors joueur le plus cher de l’histoire grâce à la vente record du Barça pour l’Inter pour 200 millions de francs, puis un triplé pour Romário, qui fait le bonheur de Flamengo. Ensemble, les deux hommes surfent vers le premier titre du Brésil dans la compétition.
Espagne 0-0 (7-6 tab) Italie
27 juin 2013
Point de départ de la période dorée de la Roja, la victoire de l’Espagne contre l’Italie lors de l’Euro 2008 aux penaltys avait débloquée le mental ibérique en compétition internationale. Fruit du hasard ou pas, c’est aussi à la suite d’un 0-0 soldé par une séance de tirs au but remportée contre la Squadra Azzurra que la Selección va terminer son règne mondial. Leonardo Bonucci manque sa tentative, Jesús Navas la transforme. L’Espagne va rencontrer le Brésil en finale, au Maracaña de Rio de Janeiro.
Mexique 4-3 Brésil
4 août 1999
Déjà vainqueur de la précédente édition, le Brésil se retrouve à nouveau en finale face au Mexique, pays hôte et vainqueur de la Gold Cup l’année précédente. N’en déplaise à la France, championne du monde en titre qui a préféré décliner l’invitation, les deux équipes se livrent une véritable bataille sur le terrain et les buts s’accumulent. Élu meilleur joueur de la compétition en fin de tournoi, Ronaldinho assiste pourtant à la défaite de son équipe en finale face au Mexique, au sein duquel Jorge Campos et Cuauhtemoc Blanco font le show, et où la tignasse blonde de Luis Hernández prie depuis le banc de touche. Mexico, Mexiiiiiiicooooo !
Brésil 3-0 Espagne
30 juin 2013
Le premier jour de la chute de la grande Espagne, c’est sans doute celui-ci. Dans l’antre du football carioca, les deux colosses s’affrontent un an avant le début du Mondial brésilien. Un premier test grandeur nature pour le Brésil de Luiz Felipe Scolari, qui doit déjà marquer son territoire. Dans une ambiance électrique, la Seleção prend les devants grâce à un Fred pas encore cramé, et évite l’égalisation grâce au sauvetage divin de David Luiz sur sa ligne. Neymar alourdit la note, tandis que Fred offre le digestif. Après 2007 et 2009, le Brésil remporte sa troisième Coupe des confédérations consécutive.
Espagne 0-2 États-Unis
24 juin 2009
2009, c’est justement le seul véritable accroc de la sélection espagnole au cours de son règne sans partage. La seule équipe à avoir fait flancher cette machine n’est pas une grande nation du football, car là-bas, le football est un sport avec un ballon ovale, des yards et de sacrés chocs frontaux. Face aux champions d’Europe, le team USA va pourtant donner une leçon collective dans cette demi-finale. De ce match vont ainsi naître les ambitions les plus folles au pays de l’Oncle Sam dans l’optique de la Coupe du monde sud-africaine. Jozy Altidore, un peu, et Clint Dempsey, beaucoup, font tomber l’Espagne sur le continent africain. Dream bigger, déjà.
France 2-1 Brésil
7 juin 2001
They will survive, même trois ans plus tard. En préparation de la Coupe du monde 2002, France et Brésil se croisent en demi-finale de la compétition, pour un remake du 12 juillet 1998. Certaines têtes ont changé : premier buteur de la partie, Robert Pirès s’est fait pousser les cheveux. L’éphémère Ramón Menezes égalise pour le Brésil sur un coup franc parfait dans le but d’Ulrich Ramé. 1-1 balle au centre, puis vient le coup de boule magique. Pas celui de Zidane, mais l’œuvre de Marcel Desailly, d’une tête piquée imparable que Dida ne peut que regarder se loger dans ses filets. En pleine bourre, la France championne du monde et d’Europe file vers sa première Coupe des confédérations.
Brésil 4-1 Argentine
4 juin 2005
Le beau match de l’histoire de la compétition, sans aucun doute possible. Pourquoi ? Parce que Adriano Leite Ribeiro. Au milieu de Ronaldinho, Kaká, Robinho d’un côté, Juan Roman Riquelme, Juan Pablo Sorín, Javier Zanetti de l’autre, le géant survole ce classique sud-américain intronisé comme un coulis de stars débarquées en Allemagne, en aperçu de la puissance de frappe des deux équipes. Large vainqueur de l’Albiceleste, le Brésil fait une très grosse impression collective. Et malgré son talent brut, Adriano ne parviendra plus jamais à remettre le monde à ses pieds. Pour les plus nostalgiques, il y aura toujours Pro Evolution Soccer 6.
Cameroun 0-1 France
29 juin 2003
Si le football s’arrêtait au sport, le Brésil-Argentine de 2005 n’aurait aucun équivalent. Cependant, le football détient aussi cet aspect fédérateur entre les peuples, surtout lorsque ceux-ci se réunissent autour d’un événement tragique. Pour cette finale, la France, championne d’Europe, et le Cameroun, champion d’Afrique, vivent ensemble le départ du Lion Marc-Vivien Foé. Décédé d’un arrêt cardiaque pendant sa demi-finale contre la Colombie à Lyon, le milieu de terrain trône en portrait avant cette dernière rencontre à Saint-Denis, au milieu des deux capitaines, Rigobert Song et Marcel Desailly. Un but en or plus tard, Thierry Henry offre à la France sa seconde Coupe des confédérations. Une simple anecdote dans cet élan fraternel.
Par Antoine Donnarieix