- Foot&Musique
Top 10 : Chansons foireuses
Si tu veux entendre Guy Roux slamer, si tu penses que Marius Trésor n’a fait que jouer au foot, si tu rêves d’écouter Fernand Montreuil fredonner "Football, quand tu nous tiens", ce top 10 est fait pour toi.
1. Y’est D’dins : Florent Balmont
La Spéciale one. La grande. La vraie. Produite avec les moyens du Nord, « Florent Balmont » est l’œuvre d’un collectif de supporters lillois : Y’est D’dins. Sur leur compile, quinze titres taillés pour les kermesses du département. Ici, le milieu du LOSC est encensé. Sur l’air de « In the Navy » des Village People, c’est lui, le vrai chef de chantier.
Guy Roux embraye sur l’histoire du club, façon Grand Corps Malade. Une seule question : pourquoi ? Pourquoi l’entraîneur, seul devant un micro Philips Voice Tracer, débitant son discours de papy, a-t-il accepté d’y ajouter LA mélodie la plus kitsch de l’époque. Hommage à Georges Brassens ? Clin d’œil à Corona ? Difficile de trancher.
3. Les Globe Trotters : Le foot c’est la vie
Avec son titre évocateur, « Le foot c’est la vie » ne ment pas d’un iota. Des cris de joie, un gimmick à la Mickael Jackson, un imitateur de Florent Pagny, du commentaire en live : c’est sûr, ces Globe Trotters là n’ont rien d’Américains. « Le foot, c’est la vie, comme un ballon qui rebondit » . En un mot comme en cent : respect.
4. Annie Cordy : Allez Paris !
Qu’a-t-il bien pu se passer à Paris, en 1971, pour qu’Annie Cordy devienne marraine du PSG : manque de reconnaissance, besoin d’une femme de poigne ? A n’en pas douter, la montée en D1 y est pour beaucoup. A moins ce que ce soient les dix buts de Bras et Prost, meilleurs renards de la saison. On cherche encore.
5. Didier Beugnies : Go ! Go ! Go ! Carolos
Ceux qui sont passés par là en plein hiver le savent bien : la ville de Charleroi n’est pas très gaie. En bas de classement, pourtant, Didier Beugnies remet tout le monde d’accord. Avec son grandiloquent « Go ! Go ! Go ! Carolos », le chanteur de variété sous-entend une vérité trop longtemps tenue secrète : le football belge se joue ICI.
6. Fernand Montreuil : Football quand tu nous tiens
Viens boire un p’tit coup à la maison n’a qu’à bien se tenir. Fernand Montreuil, avec son nom de banlieusard, est déjà prêt pour l’apéro. En témoigne l’accordéon du Belge, contrôlé positif par la gendarmerie. Figure de proue du football nalinnois, on soupçonne le chanteur de travailler avec Didier Beugnies. Enquête en cours.
7. Marius Trésor : sacré Marius
Effectivement ! Sacré trésor ! Comment as-tu pu nous cacher ça si longtemps !? Voix de velours mi-créole, mi-marseillaise, l’ancien défenseur de l’équipe de France tacle Franky Vincent sur son propre terrain : le zouk FM. Parce que tout le monde a droit à une seconde chance : vas-y Marius, c’est bon.
8. Sophie Thalmann et Emmanuel Petit : Un an déjà (3-0)
Lorsqu’un champion du monde et une miss France s’unissent pour célébrer 1998, on peut craindre le pire. Avec « Un an déjà (3-0) » s’ouvrent les portes d’une dimension nouvelle. Sur un chant de marin d’origine anglaise, dont le remix renvoie aux heures sombres de la dance music, on se répète avec émoi : deux buts suffisaient largement.
9. Yves Kengen : Le Standard dare dare
On connaissait le DARD de Patrick Sébastien, un peu moins celui de Yves Kengen, chanteur belge avant-gardiste qui, en 1981, rendit un bel hommage au Standard de Liège. Sorte de Patrick Juvet à bout de course, l’homme emploi la méthode Coué pour mieux supporter son équipe. Jusqu’à en oublier le prix sur la pochette : 95 francs belges.
10. Chorale des écoles communales d’Etterbeek : Que diable lève-toi !
Si Bernard Minet n’avait pas existé, la chorale des écoles communales d’Etterbeek l’aurait sans doute remplacé. A mi-chemin entre Bioman et Candy, Que diable lève-toi ! enfonce un peu plus le clou : la Belgique est un eldorado musical où le talent n’a pas d’âge. Tom Barman peut trembler, la relève est déjà là.
Par Romain Lejeune