- Octroi de la citoyenneté russe à Gérard Depardieu
Top 10 : Ces joueurs que Poutine devrait également naturaliser
Gérard Depardieu vient de le confirmer : il trépigne de joie revancharde devant le joli passeport russe que Vladimir Poutine vient de lui accorder par décret extraordinaire. On comprend facilement, dans le contexte actuel, l’attrait irrésistible que peut exercer sur la doublure la plus convaincante d’Obélix un tel pays et, à l’en croire, sa grande culture. Il serait donc dommage que seuls des artistes d’exception de sa stature en profite. Voici donc une petite sélection des footeux qui mériteraient largement de rejoindre une nouvelle Mère-Patrie en compagnie de l’ancien des Valseuses et de Matmut. À vous de jouer M. Poutine, les soldes approchent aussi pour les nationalités…
Paolo Di Canio : Il s’est tatoué DUX sur un bras, il doit bien rester un peu de place pour TSAR sur l’autre. Si cet amoureux du fascisme modéré ou de la démocratie autoritaire ne trouve pas sa place dans la Russie à la sauce Poutine, c’est à désespérer de la Grande Europe de Brest à Vladivostok. Et il saura toujours saluer les supporters comme il se doit dans des stades monumentaux qui lui rappelleront certainement ceux de sa ville natale (Moscou ne se rêva-t-elle pas en troisième Rome après Byzance ?), avant de se rendre sur les tombes des soldats de La Legione Tagliamento.
Zlatan Ibrahimović : Pour des raisons très géopolitiques – les relations privilégiées avec la Corée du Nord – les troupes d’élite soviétiques puis russes, les fameux Spetsnaz, se sont toujours entraînés à la strangulation au rythme des séances de taekwondo. Nul autre qu’Ibra, à la fois bon voisin scandinave et frère balkanique, ne se révèle donc plus digne de recevoir l’honneur d’un passeport marqué du sceau du Kremlin.
Florent Sinama-Pongolle : L’attaquant de Rostov semble multiplier les efforts afin de s’intégrer à la société russe. À commencer par épouser la belle Anastasia. Le parfait exemple à exhiber à la face du monde pour illustrer l’esprit d’ouverture, si souvent raillée, de la Russie, grande puissance économique en devenir parmi les fameuses BRIC. Et après tout, ne fut-il pas accueilli à bras ouvert, après avoir été refusé par Bucarest, car trop noir bien que « chrétien » . Un coup à finir orthodoxe.
Didier Digard : En ce qui le concerne, il s’agirait presque d’un retour aux sources, tant il ressemble à un cosaque égaré dans l’Hexagone. Né dans l’Eure, la République du don à la française, formé au Havre, la ville étendard du stalinisme thorézien, il évolue désormais à Nice, à une jetée d’hélicoptère de la jeunesse dorée russe qui se déverse sur la Côte d’Azur. On ne peut repousser éternellement l’appel du Drang nach Osten.
Nicolas Anelka : Après avoir fui la dictature du fisc français et ses injustes impôts, tenté de faire son trou dans l’empire du capitalisme rouge à parti unique, il ne reste plus pour lui qu’à se poser en parfait équilibre entre l’ultra-libéralisme anglo-saxon et l’ordre asiatique, avec un peu de chaos brutal à la mode slave. Un environnement idéal pour lui. Ensuite, le plus dur s’avéra sûrement de lui trouver un club à la hauteur de son talent et de ses prétentions.
Cristiano Ronaldo : Les Russes sont de grands romantiques. Vladimir Poutine pourrait-il refuser un tel geste fraternel à l’intention de CR7 et l’aider ainsi à reconquérir le cœur et la confiance de la sublime Irina, si attachée à son Oural natal. Du moment qu’il lui jure fidélité devant l’autel de la cathédrale Saint-Basile. Et c’est effectivement là que les choses se compliquent. Comment dit-on « presse people » dans la langue de Tolstoï ?
Diego Maradona : Alors que son mentor Chavez serait au plus mal dans un hôpital de la Havane, nul doute que Diego Maradona, Argentin en éternelle quête de son Caudillo (quelle que soit la couleur politique de son populisme), tournera la tête vers l’est et rejoindra la terre qui accueillit si souvent le Che et enfanta tant de sauveurs providentiels (de Pierre le Grand à Lénine). Et il paraît qu’on trouve tout ce qu’il aime à Moscou!
Christophe Jallet : Le Parisien n’avait pas supporté la taxe à 75%. Lui qui pouvait enfin rêver du meilleur dans un club de millionnaires. Si le risque semble pour le moment écarté, deux précautions valent toujours mieux qu’un attachement désuet à une République si ingrate. Cela coûte combien un pied-à-terre sur la perspective Nevski à Saint-Pétersbourg ?
Éric Gerets : Un évadé fiscal du Maroc ? Impossible de laisser l’homme qui a tant fait pour l’OM se morfondre au Qatar. Au moins aurons-nous l’immense plaisir de découvrir des commentaires sur les performances du CSK ou du Zénith dans du russe à l’accent belge. Et ensuite un échange d’appart pour les vacances et les fêtes avec Depardieu ?
Aiden McGeady : Après avoir opté, en bon enfant du Celtic, en faveur de la nationalité irlandaise plutôt qu’écossaise, nul doute que depuis qu’il a gouté aux charmes de la vie moscovite en rejoignant l’effectif de l’historique et patrimonial Spartak (quasiment un club frère pour le CFC), il ne résistera pas longtemps à l’attrait de l’identité slave. L’important dans ces histoires de papier reste de se glisser dans la peau du personnage.
En attente: Youssef El-Arabi, Pascal Feindouno, Antoine Kombouaré, Emmanuel Emenike, Lacina Traoré, José Manuel Jurado, Bruno Alves, Samule Eto’o, Luís Figo, Alex Witsel…
Recalé : Kevin Prince Boateng, trop susceptible selon les supporters du Zénith St-Pétersbourg.
Nicolas Kssis-Martov et la rédaction de So Foot