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Top 10: Ces étrangers qui ont découvert la L1 à trente ans passés
Mieux vaut tard que jamais, vraiment ? A 37 ans, David Beckham est le plus vieux joueur étranger à découvrir la Ligue 1. Mais d'autres ont aussi découvert le championnat français sur le tard. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les préretraites n'ont pas toujours été de franches réussites. Tour d'horizon de ces trentenaires pas vraiment casaniers.
José Luis Chilavert (Strasbourg, 35 ans)
Un mec auréolé d’une Coupe du monde 1998 où il a fait trembler la France entière pendant 116 minutes et d’une réputation de gardien aussi taré que talentueux : la venue de ‘Chila’ à Strasbourg, en 2000, est un sacré coup de com’ pour les Américains d’IMG Mc Cormack, proprios du club alsacien. Un gros investissement aussi : 5 millions d’euros pour un joueur qui facture 35 piges, ça fait beaucoup. Car en plus de ses années, les sceptiques reprochent au Paraguayen ses kilos en trop. Au final, José Luis restera deux saisons. Le temps d’une descente en Ligue 2 et d’une finale de Coupe de France remportée face à Amiens lors de laquelle il inscrit son tir au but. Aujourd’hui, il réclame encore 8 millions d’euros à son ancien employeur. Encore trop gourmand ?
Christian Vieri (Monaco, 32 ans)
Dix. Comme le nombre de clubs dans lesquels Christian Vieri a évolué, depuis ses débuts au Torino, lorsqu’il débarque sur le Rocher. dix aussi comme le nombre de matchs qu’il jouera en Ligue 1 avec Monaco en une demi-saison. A 33 ans, Vieri accumule les bobos et ne pourra pas participer à la Coupe du Monde 2006. Pas vraiment celle qu’il fallait rater…
Jan Koller (AS Monaco, 33 ans)
La principauté est une destination de choix pour les footeux désireux de passer leurs dernières années dans un cadre pas dégueulasse. Outre Gudjohnsen et Oliver Bierhoff, c’est surtout le plus grand attaquant étranger du championnat de France (2m02) qui aura passé deux saisons avec Monaco, de 2006 à 2008. Loin de son niveau avec le Borussia Dortmund, et après une grave blessure, Jan Koller traîne son physique d’ogre gentil sur les pelouses hexagonales. Mais réduire l’expérience française de Koller à deux années de Ligue 1 serait mensonger. Car en mars 2012, le grand Jan jouait toujours avec l’AS Monaco. Certes, avec l’équipe 3, en promotion d’honneur. Certes, avec Stéphane Porato aux cages. Et alors ? Tombé amoureux de la Côte d’Azur, Koller a aussi planté une vingtaine de buts pour l’AS Cannes, en National, en 2010-2011. Une belle préretraite tout en douceur.
Rudi Völler (OM, 32 ans)
A Marseille, entre 1992 et 1994, Rudi a affiché des stats qui auraient satisfait la majorité des attaquants du championnat. Avec une petite quinzaine de pions par saison, le renard des surfaces n’avait pas à rougir, question efficacité. Un rendement qui ferait oublier que le bonhomme affichait déjà 32 piges au compteur à son arrivée sur la Canebière.
Christian Poulsen (Evian-Thonon-Gaillard, 31 ans)
Allemagne, Espagne, Italie, Angleterre. A 31 berges, le Danois a vu bien des pays. Pour compléter son cursus Erasmus, voilà qu’il pose ses bagages aux confins de la Suisse et de la France, du côté d’Evian, en 2011. Vingt-sept matchs, un maintien assuré et une solide saison plus tard, le milieu de terrain plie bagages pour les Pays-Bas, destination l’Ajax. Avant de visiter la Belgique ou le Portugal dès l’été prochain ?
Adrian Mutu (AC Ajaccio, 33 ans)
Paris a eu Zlatan ? Qu’à cela ne tienne, la Corse aura Adrian. A 33 ans, l’attaquant roumain n’a finalement que deux ans de plus qu’Ibrahimovic quand il arrive à Ajaccio à l’été 2012. Et il l’assure : il ira chercher le Suédois au classement des buteurs. Huit mois plus tard, l’ex de la Fiorentina s’est sérieusement fait distancer. Depuis sa déclaration d’amour à l’île lors de son arrivée, sa cote a un peu baissé, entre une panenka foirée et des matchs plus que mitigés.
Angelos Charisteas (Arles-Avignon, 30 ans)
Été 2010. Monté en Ligue 1 à la surprise générale, Arles-Avignon connaît un sérieux coup de chaleur. Côté coulisses, où l’entraîneur emblématique des montées successives, Michel Estevan, est viré comme un malpropre. Et sur le terrain, où le promu privilégie la quantité à la qualité. Parmi les nombreux arrivants, deux Grecs champions d’Europe, dont Angelos Charisteas qui, à 30 piges, semble encore pouvoir rendre des services pour le maintien. Oui mais non : sept bouts de match et zéro but plus tard, Charisteas et sa grande carcasse repartent outre Rhin jouer une poignée de matchs avec Schalke 04 avant de revenir au pays. Lucide, Angelos résumera : « Signer à Arles-Avignon a été la pire décision de ma carrière. »
Giovane Elber (OL, 31 ans)
A l’époque dorée de l’OL, les recrues brésiliennes étaient un meilleur filon que la formation. Sonny Anderson, Edmilson, Caçapa, Juninho, Cris : autant de bonnes pioches qui ont fait les belles années du club de Jean-Michel Aulas. Mais toute règle a ses exceptions. Entre Saône et Rhône, elle s’appelle Giovane, arrivé en 2003 : serial buteur à Munich, Elber commence par une saison tout juste correcte (10 pions) avant de voir la seconde pourrie par les blessures. Mais il serait malhonnête de faire de cet échec uniquement une question d’âge. Cleber Anderson en est la preuve : même plus jeunes, toutes les cartes brésiliennes ne furent pas gagnantes.
Diego Lugano (PSG, 30 ans)
Malgré ses boucles de jeune blondinet, Diego Lugano arrive au PSG verison qatarie avec un sacré bagage. L’expression vaut autant pour ses matchs accumulés à Fenerbahçe et comme capitaine de la sélection uruguayenne que pour sa lenteur dans ses déplacements. Arrivé en star avec l’un des plus gros salaires du club, Diego doit pourtant se faire à l’évidence cet hiver : non seulement il arrive derrière Thiago Silva, Alex et Mamadou Sakho dans la hiérarchie des défenseurs centraux, mais Carlo Ancelotti lui préfère également Zoumana Camara. Pas salauds, les Quataris de Paris le prêtent à ceux de Malaga pour terminer la saison.
Patrick Kluivert (Lille, 31 ans)
On ne va pas se mentir : quand Patrick Kluivert a signé à Lille, en août 2007, tout le monde savait que ses plus belles années étaient derrière lui. Et au fond, on s’en foutait. On se disait que même sur une jambe, le meilleur buteur des Pays-Bas pourrait encore régaler. Les dirigeants lillois comptaient sur lui pour encadrer les jeunots. Treize matchs et quatre buts plus tard, les rêveurs ont dû se résoudre à accepter la triste réalité : après des années d’exil footballistique, Patrick a décidé de raccrocher les crampons et de rentrer au pays. LOSC in translation.
par Yann Bouchez