- 26 mars
- Journée mondiale du rein
Top 10 : Cassage de reins
En cette journée mondiale du rein, le football avait évidemment son mot à dire avec, pour le plus grand plaisir du public et l'enfer de la victime, le traditionnel cassage de rein. Voici une sélection de dix des plus belles mises à mort.
Cristiano Ronaldo sur Ashley Cole
Manchester United-Arsenal (0-0), 21 septembre 2003
Durant ses années passées à MU, Cristiano Ronaldo a redonné ses lettres de noblesse au Théâtre des Rêves. Des dribbles chaloupés, un zig, un zag, le tout à une vitesse phénoménale. Auréolé du mythique numéro 7 chez les Red Devils, le plus bel enchaînement du Portugais outre-Manche restera cette combinaison laissant Ashley Cole sur le carreau, complètement désossé. Heureusement que le latéral gauche des Gunners avait Cheryl pour lui remettre la colonne vertébrale dans le bon sens.
Karim Benzema
Olympique Lyonnnais-RC Lens (3-0), 29 septembre 2007
De la Ligue 1 à la Liga, Karim Benzema a percé, transpercé de nombreux filets. Dont ceux du Racing Club de Lens, un soir de septembre 2007. Entré en jeu à la 66e minute à la place de Juninho, la Benz file planter un troisième but après un rush en solitaire incroyable, avec une frappe entre les guibolles de Vedran Runje pour le clou du spectacle. Il paraît que Fabien Laurenti rampe encore derrière le ballon comme Gollum derrière l’anneau. Mon précieux…
Arjen Robben
Espagne-Pays-Bas (1-5), 13 juin 2014
« Il est venu lui faire l’amour sans préliminaires ! » Cette seule phrase de l’immense Omar da Fonseca résume parfaitement l’ampleur de l’humiliation que Robben a fait subir à toute la défense espagnole le soir de la déroute de la Roja en Coupe du monde. Après un crochet, Casillas se retrouve par terre, poursuivant sa fierté à quatre pattes. Et Arjen est là. Pour lui faire l’amour. Sauvagement. Sergio Ramos ? Il court encore dans l’espoir de rattraper la flèche.
Eden Hazard
Chelsea-Manchester City (2-1), 27 octobre 2013
Il court, il court le Eden, le Eden de Stamford Bridge. Il est passé par ici, il repassera par là. Sans Pablo Zabaleta. Emmené dans le space moutain belge, Pablo n’a fait que deux tours avant de descendre de la nacelle pour se reposer. Manifestement, il n’est pas fan des attractions qui bougent trop.
Ángel Di María sur Carles Puyol
FC Barcelone-Real Madrid (1-3), 26 février 2013
Parfois cantonné au banc de touche avec Louis van Gaal à Manchester United, Angél Di María était il y a deux ans de cela une pièce importante du dispositif de José Mourinho au Real Madrid. Lors du match retour en demi-finale de Coupe d’Espagne contre le FC Barcelone, les Madrilènes s’imposent en patrons au Nou Camp avec leur Ratus comme chef de file. Sur le deuxième but, Fideo embarque Puyol dans un tango où Tarzan finira écartelé. CR7 conclut l’action, mais le grand frisson sera bel et bien argentin.
Ronaldo
Corinthians-Vasco (0-0), 3 juin 2009
De retour au pays après une belle et longue carrière de 14 ans en Europe, Il Fenomeno est revenu distiller un peu de classe sous le maillot du Corinthians. Tétanisé devant un Ronaldo déjà un peu enveloppé, le défenseur reste statique. « Si je ne me jette pas, je ne risque pas l’humiliation. Suis le ballon ! » se dit-il. Raté.
Willian
Turquie-Brésil (0-4), 12 novembre 2014
Désossés par l’Allemagne en demi-finale de leur Coupe du monde (7-1), les Brésiliens se sont ensuite vengés sur toutes les équipes qu’ils ont rencontrées. Le 12 novembre 2014, en Turquie, Willian a donc décidé de s’amuser. Enfermé sur son aile, le Brésilien s’en sort d’une petite virgule toute en fluidité. À noter le petit saut du n°3, qui part chercher son honneur sur sa gauche, avant de réaliser qu’il est en fait déjà trop tard.
Neymar sur Salva Sevilla
FC Barcelone-Espanyol Barcelone (5-1), 7 décembre 2014
C’est dans leurs gênes à force de jouer sur des plages ou dans la rue : les Brésiliens adorent dribbler. Bien entendu, Neymar est un homme qui ne fait pas exception à la règle. Depuis bientôt deux ans avec le Barça, la crête de footeux la plus connue dans le monde a seulement gagné une Supercoupe d’Espagne. En revanche, il a fait perdre un paquet de reins à ses différents adversaires. Le dernier mec en date, c’est Salva Sevilla de l’Espanyol. Un passement de jambe et une mise à l’amende que Doc Gynéco ne peut qu’approuver.
Ronaldinho contre tous
Guingamp-PSG (3-2), 22 février 2003
De tous ses buts marqués au Paris Saint-Germain, celui inscrit par le prodige du Grêmio contre l’En Avant Guingamp fait partie de son Hall of Fame. Dès la vingtième minute de jeu, Ronnie reçoit la gonfle dans les pieds et démarre le show. Un coup du sombrero, une accélération pied au plancher, un passement de jambe version Joga Bonito pour terminer sur un piqué divin. Une véritable humiliation collective.
Pelé contre Mazurkiewicz
Brésil-Uruguay (3-1), 17 juin 1970
Quand on est surnommé O Rei, on se doit d’être le meilleur d’entre tous. Et être le meilleur, ça passe par se sentir en avance sur son temps. Pour cette demi-finale du Mondial mexicain contre l’ennemi uruguayen à Guadalajara, Edson Arantes do Nascimento avait envie d’innover, de créer. De son esprit viendra cette feinte de corps complètement dingue sur le portier de la Celeste, Ladislao Mazurkiewicz. Le plus beau non-but de l’histoire.
BONUS : Amantino Mancini contre Anthony Réveillère
Olympique lyonnais-AS Rome (0-2), le 6 mars 2007
Le plus classique de tous… S’il était avant tout un footballeur, Amantino Mancini est devenu professeur. Depuis ce soir de mars 2007, toutes les universités de médecine dans le monde apprennent l’ablation d’un rein à leurs élèves en disséquant les passements de jambe d’Alessandro. Bistouri ? OK. Scalpel ? OK. Perte d’honneur ? OK. Le réveil en salle post-opératoire a dû être extrêmement compliqué pour ce bon Réveillère.
Par Antoine Donnarieix et Gabriel Cnudde