ACTU MERCATO
Top 10 : Buts (moches) de Sala
Bye bye, Emiliano. Après une petite dizaine d'années passées en France, Sala quitte Nantes et l'Hexagone pour la Premier League. Direction Cardiff pour l'attaquant, qui sera donc absent à Angers et qui va laisser de bons souvenirs aux supporters. Retour sur quelques-unes de ses réalisations mémorables, qui prouvent que le football n'a pas toujours besoin d'être esthétique pour être beau.
Le contre favorable
Saint-Étienne-Nantes (1-1), 3 décembre 2017
« Je comprends que ce but à Geoffroy-Guichard fasse rire les gens. Moi aussi ça me fait rire, d’ailleurs. Qu’est-ce que tu veux faire d’autre dans ma situation ? Le ballon tape dans ma tête, il rentre, on prend un point, c’est le plus important. » Un chef-d’œuvre salanesque, récompensant l’abnégation et les efforts du buteur s’exprimant dans le numéro 162 de So Foot. Le genre de réalisation qui risque prochainement de manquer à Nantes.
La tête plutôt que le pied
Nantes-Caen (1-0), 18 janvier 2017
De l’aveu même de son auteur, cette tête extrêmement plongeante est « moche au possible » . Pas grave : Sala est « de ceux qui s’en foutent de la manière dont ils marquent. Mais vraiment ! » , enchaîne l’Argentin dans So Foot Club. Et en plus, ça fait trois unités supplémentaires pour son club.
Le renard des surfaces
Nantes-Guingamp (5-0), 4 novembre 2018
Pousser du genou cette balle qui traîne devant les cages bretonnes vous semble simple ? Il faut pourtant être là. Disposer de l’instinct du renard. Suivre attentivement la trajectoire de la sphère. Anticiper les gestes des partenaires comme ceux du portier adverse. Et avoir le réflexe de frapper le cuir de la façon la plus adéquate possible pour qu’il termine derrière la ligne. Pas si facile.
Le ralenti
Nantes-Monaco (1-3), 11 août 2018
En soi, le caramel n’a rien de dégueulasse. Mais sa production paraît lente en tous points. De la transmission ratée (au début de l’action) au poteau rentrant plus que doucement, en passant par le temps mis par Sala pour se retourner et la mollesse de sa frappe. Ne parlons même pas du plongeon du gardien. Le principal, c’est que ça passe.
Le pointu
Marseille-Caen (2-3), 27 février 2015
Qu’il est beau, ce pointard. Geste classique de tout avant-centre qui se respecte, le Sud-Américain sait pertinemment quand et où l’utiliser. Dans le cas présent, c’est dans la surface olympienne au moment où Steve Mandanda met la pression. Sala, Marcelo Bielsa (alors entraîneur de l’OM), N’Golo Kanté (passeur décisif) : rendez-vous en Premier League ?
Le penalty centré
Bordeaux-Monaco (4-1), 17 août 2014
À droite ou à gauche ? Ni l’un ni l’autre, pourrait répondre Sala. Si on ne connaît pas ses opinions politiques, le natif de Cululù semble apprécier particulièrement le centre. En témoigne ce péno, frappé en ligne droite en plein milieu des cages. De quoi ringardiser la panenka.
Le rebond
Orléans-Cherbourg (2-1), 23 novembre 2012
Sentir l’odeur des filets qui tremblent alors que les défenseurs d’en face ne la connaissent même pas. Accélérer, reprendre de volée (ou pas) et dégoûter le dernier rempart, auteur juste avant d’un arrêt. La routine.
(À 1:50)
Le double rebond
Metz-Orléans (2-4), 21 décembre 2012
Sentir l’odeur des filets qui tremblent alors que les défenseurs d’en face ne la connaissent même pas. Piétiner, courir, s’arrêter, observer, reprendre de volée, re-reprendre de volée (ou du pointu) et dégoûter l’ennemi, auteur juste avant d’un sauvetage. La routine.
(À 2:36)
L’extér’ involontaire
Niort-Lens (2-2), 11 novembre 2011
Troisième minute : Sala profite d’une mauvaise transmission lensoise pour se fabriquer son but. Tout seul. 51e minute : le bonhomme envoie une reprise de volée, exécutée on ne sait comment, de l’extérieur du pied au fond de la toile. À y regarder de plus près, le geste ne s’avère cependant pas forcément volontaire. Inutile de demander des comptes au protagoniste : ce dernier s’arrêtera seulement sur le fait que les Chamois se sont montrés incapables de conserver le score.
L’exception
Niort-Angers (2-1), 21 mars 2014
Une merveille. Rien à dire.
Par Florian Manceau