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Top 10 : Buts de Torres avec l’Atlético Madrid

Par Antoine Donnarieix
9 minutes
Top 10 : Buts de Torres avec l’Atlético Madrid

Ce week-end contre Eibar, Fernando Torres a atteint la barre symbolique des 100 buts marqués sous la tunique de son Atlético. L’occasion de revenir sur ses 10 buts les plus marquants pour son club de cœur.

1 – Albacete – Atlético de Madrid, 3 juin 2001, 0-1

Comme dans toute carrière professionnelle pour un buteur, il y a toujours une première fois. Celle de Fernando Torres survient à la fin de la saison 2000-2001. L’Atlético de Madrid est alors en Segunda, et le club se bat encore pour la remontée en Liga après sa terrible relégation la saison précédente. Arrivé dans l’équipe première une semaine auparavant, Torres entre en jeu à la place de Kiko, autre légende des Colchoneros. Du haut de ses 17 ans, le grand espoir est sous pression. Le score est de 0-0, son équipe doit gagner pour continuer d’y croire, il reste 17 minutes pour ramener la victoire du stade Carlos-Belmonte. 80e minute : sur un long centre venu de la droite, Torres fixe le ballon des yeux, se défait de son marquage et place une tête croisée puissante. La balle tape le poteau, puis rentre. Le numéro 35 est félicité par toute l’équipe présente sur la pelouse, tandis que depuis le banc de touche, Kiko exulte et embrasse avec fougue son maillot. Comme si un passage de témoin venait tout juste de se produire.

2 – Atlético de Madrid – Deportivo La Corogne, 12 janvier 2003, 3-1

De retour en Liga après deux années passées en deuxième division, l’Atlético connaît un léger passage à vide après un début de saison convaincant. Pour la réception du Super Depor, les Madrilènes veulent toutefois faire les choses en grand, histoire de montrer leur retour sur le devant de la scène. Les débats commencent très tôt, puisque Roy Makkay répond à l’ouverture du score de José Mari en cinq minutes chrono. Dans l’ombre, Torres attend son heure pour dévoiler son immense talent. Et l’heure arrive. Rapide comme le vent, El Nino récupère un ballon sur une longue ouverture et voit Nourredine Naybet collé à ses crampons. Pas de problème. Un grand pont sur son aîné et une frappe maîtrisée du gauche plus tard, la gonfle termine sa course sous la barre du pauvre Juanmi, spectateur privilégié de ce golazo. Le monde ne connaît pas encore l’étendue du potentiel du gamin, mais la Liga se rend compte qu’elle possède un crack en stock.

3 – Atlético de Madrid – FC Barcelone, 1er février 2003, 3-0

La phase retour de la Liga 2002/2003 s’ouvre à peine, et une fois de plus, l’Atlético de Madrid sait mettre les formes pour son retour dans l’élite. Pour la réception d’un FC Barcelone en pleine crise de l’après-Louis van Gaal, le Vicente-Calderón est bondé : 55 000 spectateurs sont prêts à faire sauter le collectif blaugrana. L’objectif prend forme peu avant la mi-temps, grâce à l’inévitable Fernando Torres. Servi depuis le côté droit, la flèche madrilène prend de vitesse Frank de Boer avec un dribble destructeur, puis fixe Roberto Bonano d’un extérieur du pied droit pour aller courir vers la tribune, numéro 9 dans le dos. Au final, ce succès fera plonger le Barça à une ahurissante douzième place au classement général. Bourreau du soir, Torres marque là le premier but de sa carrière face aux Culés, mais assurément pas le dernier.

Le premier de cette jolie sélection :

4 – Betis Séville – Atlético de Madrid, 2 novembre 2003, 1-2

Plus les années passent, plus l’Atlético de Madrid voit en Fernando Torres un formidable symbole de la réussite formatrice des Matelassiers. Dès lors, son entraîneur de l’époque Gregorio Manzano décide de frapper un grand coup. Âgé de seulement 19 ans, Torres se voit attribuer le brassard de capitaine pour diriger ses coéquipiers vers la victoire. Une énorme fierté pour le joueur, qui assume parfaitement son statut de guide teenager. Preuve en est, son doublé inscrit sur la pelouse du Benito-Villamarin, alors que son équipe était menée au score. Si le second but est inscrit sur penalty, son premier est une merveille du genre : suite à un long centre venu de la gauche, l’attaquant s’envole dans les airs et laisse parler son instinct, d’une reprise de volée en pleine lucarne. Présent sur la pelouse au moment du but, Diego Simeone pouvait venir claquer la bise à son coéquipier pour le remercier d’un tel but. Et si aujourd’hui, sa zone technique l’en empêche, il peut toujours le couvrir d’éloges.

Vidéo

5 – Atlético de Madrid – FC Barcelone, 19 septembre 2004, 1-1

Fernando Torres face au Barça, épisode II. Armé pour venir récupérer une Liga qui lui échappe depuis cinq ans, le FC Barcelone vient au Vicente-Calderón pour le compte de la 3e journée de championnat et compte bien ramener la victoire en Catalogne. Problème : le fer de lance de l’attaque rojiblanca n’est pas d’accord. Au retour des vestiaires, l’Atlético de Madrid parvient à revenir au score grâce à son porte-bonheur à la crête fixée façon Vivelle Dop. Une fois de plus, Torres réalise un exploit individuel : au duel avec Carles Puyol, sa touche de balle de la tête empêche toute intervention du défenseur, au risque de provoquer un penalty dans la foulée. Libéré du marquage, il enchaîne d’une frappe qui tape le bas de la barre avant de prendre son temps pour rentrer, tout en subtilité. Le Barça remportera la Liga, mais il ne gagnera pas sur le terrain de l’Atlético. Et ça, c’est grâce à Torres.

6 – FC Barcelone – Atlético de Madrid, 5 février 2006, 1-3

Sûrement le chef-d’œuvre de Fernando Torres au Camp Nou, son but libérateur avec Chelsea en C1 relevant plus du coup d’un soir. Durant 90 minutes, le cyclone El Nino met la fièvre à un Barça proche d’un doublé Liga-Ligue des champions, de quoi saluer un peu plus sa performance. Devant Henrik Larsson, Deco ou le jeune Lionel Messi, la grande star de l’Atlético prend la forme d’une arme de destruction massive. Disponible sur tous les fronts de l’attaque, El Nino va frapper deux fois : d’abord par une reprise de volée piquée avant la mi-temps, puis d’une finition impeccable suite à un service de Maxi Rodríguez. À l’aise, Fernando Torres se permet même de chambrer le public local d’une main derrière l’oreille. En même temps, le mec en est à sept buts en huit rencontres face au Barça. Oui, on peut commencer à appeler cela une « bestia negra » .

Vidéo

7 – Atlético de Madrid – Alavés, 2007, 11 décembre 2005, 1-1

Un but à signaler davantage pour le style que pour le résultat, car dans les faits, être contraint au match nul à domicile contre le Deportivo Alavés ne sera pas un grand souvenir ancré dans le cœur des Colchoneros. En revanche, ce but inscrit par Fernando Torres témoigne une fois de plus de la légèreté aérienne du bonhomme. Serre-tête bien installé sur sa longue tignasse blonde, le goleador reçoit un centre de Maxi venu de la droite, et doit ensuite se débrouiller pour la mettre au fond en une touche. Une simple formalité pour le garçon, qui va aller crucifier Franco Costanzo et toute la défense basque d’un sublime extérieur du pied droit en plein vol. Un but inscrit à la manière d’un karatéka que ne renierait sûrement pas Zlatan Ibrahimović.

À partir de 3’45 :

8 – Atlético de Madrid – Real Madrid, 25 février 2007, 1-1

Le Vicente-Calderón et Fernando Torres s’aiment, c’est une évidence. Toutefois, les deux parties savent que cette idylle est impossible sur la durée. La cause est rationnelle : Torres possède beaucoup trop de talent pour rester dans un club où la politique n’incite pas à l’amélioration des résultats. En réalité, pour réussir sur le long terme, l’Atlético doit se résoudre à vendre sa mine d’or. Si la nouvelle attriste forcément, il va falloir faire le dos rond et l’accepter. Avant de sortir les mouchoirs au moment du départ donc, Torres va s’enlever sa dernière épine du pied : ouvrir son compteur but face à l’éternel rival, le Real Madrid. Pour les siens, l’étendard des Matelassiers va envoyer une banderille signée FT aux Blancos, avant de prendre le large l’été suivant. Un contrôle de balle vif, une frappe croisée parfaite sur laquelle Iker Casillas ne peut rien. Torres exulte, l’Atlético laisse partir son joyau. Ce n’est qu’un au revoir…

Vidéo

9 – Real Madrid-Atlético de Madrid, 15 janvier 2015, 2-2

Dis-moi, Fernand, les années ont passé. Pourquoi n’as-tu jamais pensé à te marier ? Sans écouter en boucle la chanson d’Hugues Aufray, El Nino n’est plus un enfant, mais la raison de son célibat est toute trouvée : son cœur bat encore et toujours pour l’Atlético de Madrid. Exilé en Angleterre, puis incapable de s’incorporer au sein d’un Milan AC en reconstruction, l’enfant du pays revient pendant le mercato d’hiver suite à un échange avec Alessio Cerci, peu apprécié du Cholo Simeone. Ancien camarade de Torres à l’Atlético, Simeone a confiance dans le retour du roi sur ses terres. Mieux : il le titularise d’entrée de jeu face au Real Madrid en Coupe du Roi. Un signe de confiance que Torres rendra à son entraîneur au match retour. Buteur à la toute première minute du match, l’homme récidive à la toute première minute du second acte. Deux buts, un match nul, et surtout une qualification en poche. Meurtre à la Maison Blanche.

10 – Atlético de Madrid-FC Barcelone, 28 janvier 2015, 2-3

Suite à son retour fracassant en Espagne, le briscard Torres prend désormais une importance majeure pour Diego Simeone. « Nous recherchons des joueurs qui comprennent ce sentiment d’appartenance et s’incorporent dans une équipe, explique l’entraîneur avant de jouer le Barça en Coupe du Roi. Cette arrivée de Torres est due à ses caractéristiques de footballeur et son attachement au club. » Simeone veut perpétuer la tradition de l’Atlético de Madrid, Torres souhaite quant à lui faire perdurer les siennes. Obligés d’inscrire un but pour tenter de renverser le FC Barcelone dans ce match retour, l’Atlético de Madrid et son numéro 19 mettent 38 secondes pour trouver le chemin de filets. Au programme : un cassage de reins express sur Javier Mascherano, suivi d’une frappe croisée poteau rentrant qui glace Marc-André ter Stegen. Le stade explose, Torres se prosterne et embrasse la pelouse du Vicente-Calderón. Dad is home.

Griezmann héros de la remontada de l’Atlético

Par Antoine Donnarieix

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