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Top 10 : Buts de Ruud van Nistelrooy
Le grand Ruud a tiré sa révérence aujourd'hui. Auteur de 341 buts en treize ans de haut niveau, Rutgerus Johannes Martinus van Nistelrooij a fait partie de cette génération de buteurs dont l'efficacité a toujours guidé des déplacements, des gestes et des frappes souvent décisifs.
PSV Eindhoven-Roja JC (3-3), 12 décembre 1998
Formé à Den Bosch au poste de défenseur, Ruud van Nistelrooy devient un milieu offensif convaincant à Heerenveen en 1997, facturant une bonne saison à douze buts. Il est racheté l’année d’après par le PSV Eindhoven de Nilis et Nikiforov. En période post-Coupe du monde, il commence à se faire remarquer par les grands dirigeants Oranje, notamment grâce à un but de malade seulement six mois après son arrivée. Contre Roda, il inscrit un lob de 45 mètres. Ruud, un bourrin ?
PSV Eindhoven-Ajax Amsterdam (4-0), 10 février 2000
Van Nistelrooy devient rapidement le « clutch-player » du PSV. En trois ans, il inscrit 75 buts en 91 matchs, dont toute une chiée contre l’Ajax. L’année du premier de ses deux titres, il plante un hat-trick. Sur le dernier but, il sème son défenseur après un appel et un maître une-deux avec Bruggink, puis s’en va transpercer Grim. Les pichenettes ? Connaît pas.
Manchester United-Newcastle United (3-1), 2 janvier 2002
Son arrivée à Manchester, retardée d’un an à cause d’un genou broyé, s’effectue à l’été 2001. Tout de suite en mode « machine gun » , il est élu joueur de l’année par ses pairs dès sa première saison et score à 40 reprises en 55 matchs. Lors du Boxing Day, contre les Magpies, il enrhume son défenseur d’un contrôle orienté on ne peut plus parfait pour finir comme il l’aime : sans fioriture.
FC Bâle-Manchester United (1-3), 26 novembre 2002
En 2003, le Manchester United de Beckham et consorts se fait sortir par le Real Madrid au terme d’un des matchs les plus spectaculaires de la décennie et d’une trop courte victoire (4-3). Si Ronaldo entre dans la lumière ce soir-là, c’est bien RVN le taulier de la compétition, en témoigne ses 14 buts en 11 matchs. Contre Bâle, Monsieur 1,27 but par match slalome entre la ligne et la défense avant de terminer dans un angle impossible.
Manchester United-Fulham (3-0), 22 mars 2003
En 2003, Manchester United est définitivement trop fort. Liverpool prend un méchant 4-0 en avril à Old Trafford et les Mancuniens volent alors vers le titre. Plus tôt, le roi Van Nistel bat Fulham à lui tout seul, avec notamment ce raid solitaire, qui reste probablement son chef-d’œuvre. Parti du rond central, il montre l’étendue de ses talents de conservation de balle et de vitesse pour tracer quatre joueurs avant de finir. Usain Bolt lui doit tout.
Manchester United-Juventus Turin (4-1), 31 juillet 2003
L’heure est à la tournée aux USA pour les grosses cylindrées européennes à l’été 2003. Man U retrouve sur place le Barça ou encore la Juventus Turin et surfe encore sur la lancée de sa brillante saison précédente. Contre la Vieille Dame, le Batave marque avec sa spéciale : le combo contrôle poitrine-reprise de l’aigle. Monstrueux.Et pourtant, au final, les Red Devils ne gagneront que la Cup en 2004.
Pays-Bas – Andorre (4-0), 7 septembre 2005
Malgré ses 35 buts pour 70 sélections, Van Nistelrooy ne parvient pas à gagner des titres et à s’imposer avec les Pays-Bas. Ce n’est peut-être pas un hasard s’il prend par deux fois sa retraite internationale au cours de sa carrière. Peu apprécié de van Basten, qui le laisse sur le banc pendant la Coupe du Monde, Ruud van Nistelrooy ne l’est pas non plus de ses adversaires. Contre Andorre, vexé d’avoir été moqué après un penalty loupé, il se fout de la gueule d’un adversaire après l’ultime but qu’il inscrit.
Charlton-Manchester United (1-3), 19 novembre 2005
L’année de la rupture. Avec l’émergence de Rooney et Ronaldo, van Nistelrooy sent le vent tourner. D’ailleurs, Sir Alex est agacé de son comportement de starlette et les tabloïds se font l’écho des tensions entre les deux hommes. Malgré ça, Ruud van Nistelrooy poursuit son travail de sape, à coups de frappes de mule et de buts de renard. Contre Charlton, il s’illustre une nouvelle fois par son placement parfait et une technique hors pair.
Real Madrid-Valencia CF (2-1), 21 avril 2007
La machine à buts file en Espagne à l’été 2006. Besoin d’adaptation ? Pas le moins du monde. Il finit meilleur buteur dès sa première saison et inscrit 33 buts en 47 matchs pour les Merengues. Pichichi devant le joueur de Saragosse Milito au terme de la saison, il marque contre Valence l’un des plus beaux « gol » d’une très belle volée croisée.
Malaga-Racing Santander (3-0), 9 avril 2012
Après une fin en eau de boudin à la Maison Blanche et un exil de deux années du côté de Hambourg, le natif d’Oss retourne en Espagne s’offrir une dernière pige grassement payée à Malaga, nouveau riche de la Liga. Usé, il ne débute qu’à dix reprises en championnat, pour seulement quatre buts marqués. Mais à 35 ans, il montre, lors d’une de ses dernières sorties contre Santander, que sa protection de balle est toujours intacte. Tout comme son sens du but, en atteste cette conclusion aux six mètres. Mis à part Pippo Inzaghi, jamais quelqu’un ne s’était autant épanoui dans cette zone géographique.
Arnaud Clement